Rimbaud Le Bateau Ivre

J'ai choisi d'analyser le premier quatrain du poème ''Le bateau ivre':

Comme je descendais des Fleuves impassibles,

Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :

Des Peaux-rouges criards les avaient pris pour cibles,

Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

La première strophe situe la scène à bord d'un bateau ''descendais des Fleuves''. L'allitération en «s» donne une impression de glissement du bateau sur l'eau. L'utilisation du mot fleuve indique que le bateau va vers le large d'où l'idée de liberté, renforcée par l'absence de liens : ''plus guidé par les haleurs''. La négation devant le verbe guider évoque également un danger repris par le mot ''cible'' au troisième vers. De plus dès le troisième vers, Rimbaud change l'atmosphère du voyage maritime en opposant à l'adjectif impassible, l'adjectif ''criard''. On passe dans un univers animé avec des verbes d'actions: ''avaient pris'', ''ayant cloués'', un univers coloré avec la présence d'un champ lexical de la couleur :''rouges'', ''couleurs'', ainsi que la présence d'Indiens: ''Peaux-rouges''. La personnification du bâteau ''me sentis'' suggère qu'il représente un homme, et peut être l'auteur: Arthur Rimbaud avec l'utilisation de la première personne du singulier: ''je''au premier vers et deuxième vers. Le voyage semble avoir commencé dans la violence avec une mise hors service des ''haleurs'' qui sont exposés sur des Totems. Le pluriel utilisé dans ''des Fleuves impassibles'' ainsi que la majuscule suggère une métaphore.

...