Rhinocéros, Ionesco

C’est en 1939 que l’humanité connait la guerre la plus dévastatrice. Lors de la deuxième Guerre mondiale on assiste à la naissance du communisme et l’impérialisme amenant le monde dans une guerre froide. La condition humaine à cette époque est médiocres, les artistes prennent donc conscience de ces conditions et font naitre le courant d’existentialisme, courant traitant de l’absurdité de l’homme et de la vie en générale. De plus, le théâtre de l’absurde voit le jour,  celui-ci se caractérise par une rupture des genres classiques tels que la comédie ou le drame. Eugène Ionesco, fervent écrivain de ce courant utilise donc l’absurde pour dénoncer le dangereux phénomène de massification dans sa pièce Rhinocéros écrite en 1959. Il aborde le conformisme par l’exagération de la naïveté des personnes qui entourent, Bérenger, le personnage principal et démontre comment les gens s’intègre aux normes de la société par la forme de l’écriture du texte.

Tout d’abords, l’auteur présent le conformiste en exagérant l’innocence des personnes qui entoure Bérenger. Nous pouvons observer tout au long de la pièce que les rhinocéros deviennent de plus en plus nombreux. Ils se font majoritairement accepter et même admirer par les autres. Cette citation le démontre : «Bon, d’accord un rhinocéros en liberté, ça ce n’est pas bien» (p.28), Jean répond : «Cela ne devrait pas exister.» Un peu plus tard, Daisy dit : «On s’y habitue vous savez. Plus personne ne s’étonne des troupeaux de rhinocéros ». (p.139) et à la page 158, Daisy mentionne : «Ce sont des dieux» et à la fin Bérenger affirme en parlant des rhinocéros «Ce sont eux qui sont beaux, j’ai eu tort […] je n’ai pas de corne hélas, Que c’est laid». (p.158) On peut voir que les gens sont aveuglés par l’impact négatifs qu’ont réellement les rhinocéros sur les autres. Ils changent d’avis lorsque les rhinocéros deviennent de plus en plus nombreux, Ils suivent la majorité, ce qui est bien est évidemment ce qui est dans la norme dicté par la société.

En addition à cela, la symbolique du rhinocéros est assez frappante pour démontrer le conformisme. On peut voir les changements de pensée des personnages, comme Jean qui se transforme à son tour en rhinocéros. On peut comprendre sa modification de pensé à l’aide de cette citation  lorsque les autres et Bérenger parlent de lui : «Ce grand garçon si humain, grand défendeur de l’humanisme! Qui l’eût cru! » (p.115) Donc, nous pourrions déduire que le rhinocéros est l’emblème du conformisme est que celui-ci est très puissant comme la bête elle-même. Le rhinocéros est tellement imposant qu’il réussit à modifier les pensées des gens, même ceux qui au départ n’était pas du même avis que lui. Comme le conformisme, même les gens qui n’étaient pas du même avis se font influencer par le courant puissant et fini par succomber à cause de la pression sociale qui en découle.

En second lieu, Ionesco ajoute l’absurde à la pièce par le biais de la forme du contextuelle du texte. L’auteur démontre la massification par l’expansion qu’a prise le phénomène du rhinocéros. Il se moque des gens dans la pièce qui agissent dans l’espoir de devenir comme la masse Il utilise la répétions dans sa pièce pour le démontrer, lorsque qu’un rhinocéros passe devant la boutique les gens présents tel Jean , Daisy et la serveuse s’exclament : « oh! Un rhinocéros!» (p.42). On remarque donc que les gens répètent tous la même phrase parce que la personne précédente la fait et qu’ils souhaitent tous être pareil pour être accepter. L’effet qu’apporte la répétition vient encore une fois démontrer la puissance du conformisme et la pression de faire partie d’un groupe normé et en symbiose.

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