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Rhinocéros De Ionesco

Mémoires Gratuits : Rhinocéros De Ionesco. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Janvier 2014  •  887 Mots (4 Pages)  •  1 791 Vues

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Dissertation partielle de la pièce Rhinocéros d’Eugène Ionesco

La pièce Rhinocéros d’Eugène Ionesco dénonce le fanatisme en faisant référence au bolchévisme, au fascisme et au nazisme des années 20. Alors que l’existentialisme prône la liberté, l’auteur utilise l’absurde en transformant les fanatiques en rhinocéros . Ionesco parle par l’entremise de Bérenger pour décrire le processus de la nazification d’un pays en faisant allusion à son expérience du fascisme en Roumanie. Suite à son expérience, il se voyait lui-même comme « le dernier homme dans cette île monstrueuse »; pourtant, il se définit également comme « une anomalie, un monstre » . À partir de cette double définition, nous expliquerons la symbolique du monstre dans la pièce Rhinocéros. La pièce exploite la symbolique du monstre sous deux angles. Nous verrons que Bérenger vit parmi des fanatiques qu’il qualifie de monstre pour finalement en venir à se qualifier lui-même de monstre face à tous les rhinocéros.

Bérenger, qui est l’homme de bon sens de cette pièce, considère les habitants de la ville comme étant des fanatiques, des conformistes, des monstres, car ils ne vivent pas librement, abandonnent l’humanité et certains sont dangereux. Quelques habitants s’appuient sur des concepts pour guider leurs actions, d’autres sur des doctrines. Bérenger lui préfère pressentir, il « refuse de penser » (p. 130), il est plutôt humaniste que fanatique. Son ami Jean, un homme rigide qui « ne supporte pas la contradiction » (p. 52) rabaisse Bérenger à tout bout de champ, car il se croit supérieur à Bérenger :

Jean : Et votre cravate, où est-elle? …

Bérenger : Tiens, c’est vrai c’est drôle, qu’est-ce que j’ai bien pu en faire?

Jean : Tenez, mettez celle-ci.

Jean : Vous êtes tout décoiffé! Tenez, voici un peigne!

Bérenger : Merci.

Jean : Vous ne vous êtes pas rasé! Regardez la tête que vous avez.

…

Jean : Vos vêtements sont tout chiffonnés, c’est lamentable, votre chemise est d’une saleté repoussante, vos souliers… Vos souliers ne sont pas cirés… Quel désordre!... Vos épaules… (p. 12-13)

Ce que Jean essaye réellement de faire avec Bérenger, c’est de le rendre comme lui; conforme à l’image de l’homme soigné, pourvu de règles de conduite et qui se croit supérieur. Bérenger n’est pas du tout ce type d’homme, il n’aime pas la routine, il dit qu’il n’y a « guère de distractions qu’il s’ennuie dans cette ville » (p. 14), car il ne s’y identifie pas. Jean est un monstre! Il écraserait les gens qui n’ont pas la même opinion que lui sans aucun doute, car il est misanthrope : « Oui, je suis misanthrope, misanthrope, misanthrope, ça me plaît d’être misanthrope. » (p. 100) Cette répétition met en évidence le côté animal de Jean, car il insiste sur le fait qu’il n’aime pas l’être humain. Il y a également le Logicien qui est un monstre, car « il utilise l’intelligence à ses fins dans son interprétation de la réalité » et est un faux philosophe. L’opposition

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