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Racine, Britannicus

Commentaire d'oeuvre : Racine, Britannicus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Mars 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 316 Mots (6 Pages)  •  1 130 Vues

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Racine, Britannicus

Acte II, scène 2 v 336 à v 409

Ecrit de commentaire

Introduction :

Nous sommes au XVIIème siècle en France, grand siècle d’évolution pour la littérature française et surtout pour le théâtre français. Le XVIIème siècle, le siècle de la naissance d’une multitude d’auteurs comme Molière, Corneille, Racine qui composent de nombreuses pièces comiques ou tragiques qui fondent aujourd’hui l’histoire littéraire de la France. Parmi eux, Jean Racine, auteur de grandes pièces, écrit au milieu de sa vie, en 1669 la pièce Britannicus, une tragédie, dont le cadre est emprunté à l’histoire romaine. Elle raconte les premières années du règne de Néron, au moment où le jeune homme s’affranchit de la tutelle de sa mère, Aggripine, pour s’engager dans la voie de la tyrannie et du crime, aidé dans ce chemin par le perfide Narcisse. Au début de l’acte II, Néron fait enlever Junie, la fille dont Britannicus, son demi-frère est amoureux. Dans la deuxième scène de cet acte, Néron révèle son amour pour elle à Narcisse. En effet, Racine dépeint le coup de foudre d’un empereur tyrannique dans ce passage. Il est alors intéressant de voir de quelle façon Néron raconte l’arrivée de la jeune fille et la nature de sentiments qu’éprouve celui-ci. Dans la tirade que nous allons étudier, Néron raconte à Narcisse l’arrivé de Junie, la nuit dans laquelle elle a été enlevée. Dans un premier temps, nous nous intéresserons au récit contrasté que nous écrit Racine puis à la révélation de l’amour de Néron à l’égard de Junie enfin nous verrons l’excès du tyran dans tous les domaines.

I Un récit en contraste

Ce passage représente à la fois un récit muni de deux visions différentes et d’un tableau en clair obscur.

Dans cette tyrade, Néron raconte à son conseiller Narcisse l’arrivé de Junie caractérisé d’une vision réelle puis Néron invente un autre récit d’une scène imaginaire. D’entrée, on remarque un champ lexical de la vue ainsi Néron raconte l’arrivé de Junie à partir du moment où il l’a aperçu : « je l’ai vue » vers 2, puis « ses yeux mouillés » vers 3, « ravi d’une si belle vue » vers 11. Donc ce récit relève d’une vision réelle de son arrivée. On remarque également l’indicateur de temps « cette nuit » vers 1, et l’indicateur de lieu « en ces lieux » vers 1 ce qui signifie au palais du tyran. En outre, les temps verbaux nous traduisent également cette vision réelle : l’imparfait (la description), le passé composé (l’action) et le passé simple (l’enlèvement). Ce récit comporte également un début (arriver) et une fin (passer). A partir du vers 15, le récit imaginaire débute, le vers 14 indique la fin du récit réel. Ce passage est rédigé seulement à l’imparfait ce qui montre un aspect duratif donc Néron prend du plaisir à s’imaginer cette scène. Il n’y a pas de lieu, ni d’indice sur le moment, l’emploi du verbe croire à l’imparfait (vers 2) relève de l‘imagination. C’est donc la beauté du tableau qui donne naissance à cette rêverie.

Racine nous expose aussi un tableau en clair obscur. Ce souvenir présenté comme une vision : « je l’ai vue » vers 2 dépend d’un tableau. L’auteur nous peint ce tableau grâce au jeu de lumière et de sons « des flambeaux et des armes » vers 4, « les ombres, les flambeaux, les cris et le silence » vers 8. L’obscurité et la lumière sont mit en duel. Il oppose également les vêtements « simple appareil » (vers 5) à « ravisseurs en armes » (vers 9). Mais il met surtout en valeur l’opposition de la douceur et de la violence : larmes/armes et douceur/ravisseur. Ce texte repose à la fois sur un souvenir mais surtout d’une rêverie dans un récit tout en contrastes. Ces contrastes caractérisent l’amour de Néron pour Junie.

II

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