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Question d'interprétation Les caves de Lille, Victor Hugo

Commentaire de texte : Question d'interprétation Les caves de Lille, Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2022  •  Commentaire de texte  •  783 Mots (4 Pages)  •  1 046 Vues

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QUESTION D’INTERPRETATION

LES CAVES DE L’ILE- VICTOR HUGO

        En 1851, la France sort une fois de plus d’une révolution, Victor Hugo, homme d’Etat, littéraire et intellectuel de l’époque s’adresse à l’Assemblée en mars 1851, où il dénonce la misère qui fait rage en France depuis toujours. L’étude ici porte sur la péroraison de son discours. Mais comment Victor Hugo emporte-t-il l’adhésion finale de son auditoire ? Il conviendra d’étudier comment l’auteur emporte l’assemblée dans son discours, puis d’analyser comment il cite le passé, et enfin de montrer sa définition de la misère.

        Hugo dans son discours tente à plusieurs reprises de prendre son auditoire avec lui dans ses paroles. Il débute en citant l’avenir : « je me place, moi, au point de vue de l’avenir » (l.3) ce qui capte l’attention de l’auditoire, car la notion d’avenir est relative à l’inconnu, cela suscite l’interrogation du public. Il poursuit ensuite en citant des problèmes de société touchant tout le monde, car les députés sont censés lutter contre ces problèmes : « le mal croissait » (l.4-5), « le danger social » (l.4), « la ruine de la société » (l.9) ou « la mort du riche » (l.11). Tout ce qui a été cité ici concerne les membres de l’Assemblée de près ou de loin, le groupe nominal « la mort du riche » suscite l’effroi chez l’auditoire car toutes les personnes présentes sont associées à la noblesse et à la richesse. Dans la seconde partie de son discours, Victor Hugo utilise le pronom personnel « nous » à plusieurs reprises ainsi que des verbes de supplication et relatifs à l’union : « unissons l’action » (l.17) « « nous triompherons » (l.18) « nous vous adjurons » (l.19°). Ainsi l’auteur emporte son auditoire par tous ces procédés, mais il l’emporte également d’une manière plus subtile.

        A plusieurs reprises, Hugo va citer le passé, des évènements passés, ce qui, peut également emporter son auditoire, car en temps de crise, ils sont liés par le passé : « point de vue du passé » (l.2-3) « jacqueries […] Buzançais […] juin 1848 » (l.10) « ce n’est pas M. Thiers […] ce n’est pas même Danton » (l.22-24). En évoquent des évènements du passé qui ont mené à la crise du pays, nous seulement il réunit l’auditoire autour de l’Histoire, mais il invoque aussi la logique en montrant que ces évènements là ont causé la crise du pays, et donc qu’il ne faut pas recommencer les mêmes erreurs, et se concentrer vers un avenir repensé et différent, il montre ce raisonnement dans l’antithèse l.2-3 :  « on vous l’a dit […] au point de vue du passé, tandis que je me place, moi, au point de vue de l’avenir ». En utilisant ici la notion d’avenir, non seulement il capte l’auditoire comme vu préccedemment, mais il apporte un point de vue nouveau, excitant pour l’Assemblée. Donc en évoquent le passé et en le comparant à l’avenir, l’auteur montre qu’il apporte un raisonnement nouveau, ce qui intéresse l’auditoire.

        Mais dans ce texte il est surtout question de misère, que Hugo dépeint à sa manière, et de telle manière à une fois de plus emporter l’adhésion de son auditoire. Il commence par associer la misère à une accumulation de fléaux, par anaphore : « je dénonce la misère qui est … » (l.7 à 11), « qui est la ruine de la société » (l.9), « longue agonie du pauvre » (l.11) « plus implacable ennemie des lois (l.12). L’anaphore rend alors compte de tout ce qu’est et représente la misère en France selon Hugo. Il termine par une comparaison forte et symbolique : « La misère comme l’ignorance est une nuit, et à toute nuit doit succéder le jour » (l.15). Cette comparaison littéraire et forte permet à l’auteur de montrer facilement ce qu’il pense être la misère, et pourquoi il considère qu’elle peut être combattue. Il termine son discours par une phrase forte : il associe les évènements tragiques du passé à la misère en affirmant que la vraie cause de la révolution n’est pas un mouvement politique (« M. Thiers signant la protestation des journalistes » (l.22)) mais la misère, qu’il définit par la périphrase « un enfant qui crie à sa mère : j’ai faim ! ». Le fait de conclure son discours par cette formule va emporter l’auditoire, car ça sera la chose qu’ils retiendront le plus de son discours, sa dernière phrase, une figure de style forte et symbolique.

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