Parfum exotique spleen et idéal / Baudelaire

Le peintre Henri Matisse, qui illustra les Fleurs du Mal au début du XXè siècle, nomma l'un de ses tableaux, en 1905, « Luxe, calme et volupté ». Ces trois mots, extraits du poème « l'Invitation au voyage » de Charles Baudelaire, expriment bien l'idéal commun du peintre et du poète, tout en exotisme, en sérénité et en sensualité. C'est un tel idéal que l'on retrouve dans le poème « Parfum exotique ». Situé dans la section « Spleen et idéal » du recueil des

Fleurs du mal, il tend clairement du côté d'un idéal qu'inspira au poète Jeanne Duval, sa Vénus noire. C'est à travers la forme du sonnet, brève et harmonieuse, que Charles Baudelaire y exprime son idéal: une longue phrase lyrique constitue les deux quatrains, une autre les deux tercets; à travers elles, le poète, qui se laisse emporter dans la rêverie par le parfum de sa muse, nous emmène avec lui. Comment parvient-il à exprimer son idéal à travers ce sonnet

2 quatrains en 1 phrase qui permettent de lancer la rêverie

Du vers 1 a 2, le cadre est déjà idyllique on le voit avec le lexique de la chaleur (« soir chaud » et « chaleureux ») malgré « l’automne » est le complément circonstanciel qui évoque le repos très harmonieux et une présence féminine douce et maternelle montrer avec le mot « sein» singulier

Du vers 3 à 8 la vision commence, le poète se met à rêver c’est une vision intérieur qu’on voit grâce au lexique du regard (« les deux yeux fermés » et « je vois »). Il voit de nombreux éléments, énumérer aux vers 6. Des verts trop à six il voit une nature parfaite elle est personnifié de manière très positive (« rivage heureux », « éblouissent », « île paresseuse » et « la nature donne ») Elle est généreuse, on peut voir de longues propositions subordonnées relatives, elle est harmonieuse au vers 6 il y a deux hémistiches avec un parallélisme = déterminant + nom + adjectif en 3 syllabes

V 7 et 8, après avoir mis en valeur la nature des vers 3 à 6, le poète met en valeur les gens masculin et féminin qui sont aussi parfaits. Il y a un parallélisme les premiers ont des qualités physiques (Adjectif mélioratif = « mince et rigoureux ») et les deuxièmes ont des qualités morales = « franchise ». Dans cette longue phrase le poète crée une ambiance harmonieuse, sa réalité est aussi belle que son rêve. On le voit aux rimes embrassées en « onne » et « reux » elles sont constamment reprise, on le voit aussi à la manière d’évoquer la femme réelle (v2) et les femmes rêvées (v8)

v9 a 14 c’est la poursuite du rêve exotique

Le poète reprend les mêmes mots et la même structure est dans ces tercets. Il reprend sa rêverie en insistant sur les sensations fortes qui sont les siennes et notamment l’odorat qu’on peut voir grâce au champ lexical ( « ton odeur », « le parfum », « l’air » et « narine »). L’odeur de la femme est personnifié eau vers 9, cela le mène vers d’autres odeurs exotiques et ses odeurs sont personnifiées aux vers 13 et 14

L’odorat devient ainsi son sens principal, comme le montre « la narine », puissante, au singulier. Cette odeur ce mail a une vision

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