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Parfum exotique C. Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs Du Mal 1857

Mémoire : Parfum exotique C. Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs Du Mal 1857. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Novembre 2012  •  1 382 Mots (6 Pages)  •  2 137 Vues

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COMMENTAIRE COMPOSE,

PARFUM EXOTIQUE

C. BAUDELAIRE (1821-1867), Les Fleurs du Mal 1857

SITUATION DU TEXTE.

"Parfum exotique", écrit en 1846 est un poème de jeunesse qui n'a été publié qu'en 1857 dans la section "Spleen et Idéal" des Les Fleurs du Mal.

Son inspiratrice est Jeanne DUVAL, superbe mulâtresse avec qui il a eu une liaison orageuse de 1842 à 1855. "Parfum exotique" met en évidence le pouvoir magique de son parfum, créateur d'un univers fait d'harmonie et riche en correspondances.

Ainsi, se trouvent associés dans ce poème la femme, le parfum et l'évasion (trois thèmes obsessionnels chez BAUDELAIRE ).

IDEE GENERALE.

Le thème principal de ce poème est l'évasion dans la rêverie du bonheur par l'intermédiaire de la femme.

MOUVEMENT DU TEXTE

Le poème se subdivise en deux grandes parties :

*Vers 1 et 2 : clôture initiale ou l'intimité propice

*Vers 3 à 14 : le déroulement du spectacle

Vers 3 à 8 : l'île

Vers 9 à 14 : le port

EXPLICATION LINEAIRE

*Vers 1 et 2 :

Le poète débute par une clôture pour une intimité propice à l'extase.

Le regard du poète se ferme à la réalité et le loin en estompe les lignes (cf. le balcon : "la nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison"). Le poète ainsi concentré sur son intériorité et blotti contre le sein de sa bien-aimée peut se laisser aller è la magie de son parfum.

Celui-ci va libérer en quelque sorte son esprit (cf. "Comme d'autres esprits voguent sur la musique/Le mien, ô mon amour, vogue sur ton parfum".).

Tout est déjà d'ailleurs promesse de bonheur puisque le loin est ‘'chaud'’ et le sein ‘'chaleureux'’. La femme, prétexte au rêve méditation nécessaire va ensuite être absente des visions.

*Vers 3 à 8 :

Ces visions annoncées d'entrée de jeu par "je vois" se prolongent sur six vers et ont une certaine ampleur : elles sont restituées sur le mode syntaxique de l'énumération par la juxtaposition d'éléments qui aboutissent à un tableau.

Le verbe se "dérouler" qui évoque un glissement solennel et mélodieux est renforcé par un mouvement ondulatoire du rythme avec des enjambements (3;4, 5;6) et des éléments phoniques qui se répètent et 'oe' et 'r' et, par la phrase mélodique à forte attaque à l'initiale ("je vois"), au déploiement progressif et au decrescendo final.

Le poète est ici spectateur de la rêverie, spectateur passif d'une rêverie constituée d'éléments visuels qui s'organisent tout d'abord en vue panoramique avant d'aboutir à un effet de zoom (sur la femme). Le spectacle est celui des "rivages heureux", d'une île. Depuis la plus haute antiquité, l'île a fasciné les hommes car elle symbolisait l’âge d'or.

L'élément primordial de ce passage est la lumière. C' est une "chaude lumière" (cf. L'invitation au voyage) à la fois intense (cf. ‘'éblouir'’), uniforme (cf. ‘'monotone’'), et dont les reflets se multiplient à l'infini ("les feux").

Mais ce paradis baudelairien rappelle une vision païenne (cf. "J'aime le souvenir de ces époques nues") et s'oppose ainsi à la modernité et à l'Eden biblique. En effet, la '’paresse’’ s'oppose à l'agitation du monde moderne, à la frénésie du travail comme

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