Parfum Exotique

« Le parfum exotique »

I/ La sensualité et la rêverie.

A/ une atmosphère sensuelle.

– Présence des cinq sens : vue “je vois”...

ouïe “le chant des mariniers”...

toucher “ton sein”

odorat “je respire”, “ton odeur”...

goût “fruits savoureux.

– Proximité sensuelle de la femme aimée “je respire l'odeur de ton sein...”

– ambiance proche d'un été indien “soir chaud d'automne”, moiteur: “chaud”/ “chaleureux”. Ambiance intime.

B/Un moment harmonieux.

– Impression d'équilibre et d'harmonie à plusieurs niveaux: “soir” évoque la transition entre le jour et la nuit, l'”automne” est une saison transitoire (d'autant plus qu'il est “chaud”), les “yeux fermés” expriment la transition entre la veille et le sommeil (somnolence), le soleil est à la fois “éblouissant” et “monotone”.

– l'atmosphère vespérale (du soir pour les incultes) se retrouve dans les évocations des bateaux désignés par la synecdoque “voiles et de mâts... fatigués par la vague marine” (hypallage).

C/ Une expansion progressive du poème liée au parfum de la femme.

– Le premier vers témoigne de l'expansion harmonieuse (1/5/6), puis un alexandrin régulier qivi d'une unité phrastique dans les deux alexandrins suivants 12/ 12 et 12. Rythme croissant et serein.

– Le parallélisme “je respire/ je vois” met en relation directe le parfum et la vision de la rêverie.

– De la même manière, la séquence des deux tercets est à nouveau ouverte par le rappel du parfum “guidé par ton odeur”.

– Le parfum se trouve ainsi associé au déclenchement de la rêverie et de l'harmonie des sens (synesthésies). (cf. Également dernière strophe).

II/ L'évasion vers l'eden perdu.

A/ Une rêverie de l'”ailleurs”.

– “Anywhere out of the world”: titre d'un poème en prose de Baudelaire: l'ennui baudelairien appelle cette quête s'un autre monde.

– Le déroulement des images correspond au désir d'évasion.

– Les “charmants climats” sont à comprendre au sens étymologique d'envoûtant (charme/carmen = chant envoûtant)

– un ailleurs dans l'ailleurs (mise en abyme?) est également lisible dans la désignation des voiles et des mâts pouvant évoquer les longs voyages des navires ouvrant encore l'imaginaire.

B/ Un monde édénique. (paradisiaque pour les incultes)

– l'enjambement au vers 5 semble transformer le “donne” en un verbe intansitif (qui ne reçoit pas de complément d'objet pour les illettrés). Ainsi, la nature semble donner à profusion.

– Les hommes

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