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Montaigne, des cannibales et des coches

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Par   •  9 Mai 2021  •  Dissertation  •  1 359 Mots (6 Pages)  •  1 229 Vues

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Pour Montaigne, selon vous, parler de l'autre et à décrire ce qui est différent est-il une façon de parler de nous ?

I – mode vie

        1) pas si barbare que ça // fermeture d'esprit des européens

        2) médecine

        3) vertu et le courage

II -  parler de l'autre pour exercer un regard critique sur son propre peuple

        1) portugais, rois du Mexique et du Pérou

        2) motivation européens

        3) conséquences pour les barbares

Introduction

        Depuis la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colombe en 1492 et à partir du XVI siècle n'a cessé d'intrigué. Il intrigue tant que qu'il donne lieu à des conquêtes meurtrières mais qui enrichissent l'Europe. Des questions émergent comme celle de la nature de l'homme civilisé ou même certaines comparaisons comme celle entre les comportement des européens et celui du peuple du « Nouveau Monde ».

         Face à cela, nous pouvons nous demander est ce que, pour Montaigne, parler de l'autre est-t-il un moyen de parler de nous.

         Afin de traiter cette question nous allons dans un premier temps parler du mode de vie des habitants du « Nouveau Monde » comparé à celui de l’« Ancien Monde » et dans un second temps nous allons voir comment Montaigne compare les civilisations étrangères aux populations européennes.

I – Mode de vie

1) Pas si barbares que ça

         Dans un premier temps, dans son ouvrage des Essais et dans  le chapitre « Des Cannibales », Montaigne, s’exprime sur l’appellation qu’ont les européens pour nommer ce qui ne correspond pas à leurs propres mœurs et à ce qui est proche de la nature « Il n'y a rien de barbare et de sauvage en ce peuple, à ce qu'on m'en a rapporté, sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas conforme à ses usages ». Également, Montaigne dénonce la fermeture d’esprit des peuples européens, en disant qu’ils croient détenir toutes les vérités, dans cette phrase ironique « Là est toujours la parfaite religion, le parfait gouvernement, la façon parfaite et accomplie de se comporter en toutes choses ». Le chapitre « Des Cannibales » apporte donc une critique sur  la manière de penser des européens et permet de les faire réfléchir sur leurs propres manières d’agir et de penser plutôt que de critiquer celle qui leurs sont étrangères.

2) Médecine

        Également, dans le chapitre « Des Cannibales », Montaigne formule un jugement sur le sens du cannibalisme présenté comme une coutume chez les peuples d’Amérique. Il adopte leur point de vue pour expliquer le cannibalisme, il explique qu’il y a à la fois un intérêt social : « en présence de toute l'assemblée » et un intérêt symbolique « pour représenter une extrême vengeance ». Il énonce également que les européens, eux aussi, utilisent les corps morts à des fins personnelles.Pour expliquer cela, il prend l’exemple de la médecine « Et les médecins ne craignent pas de s’en servir à toute sorte d’usage pour notre santé ; soit pour l’appliquer au-dedans ou au-dehors ».  Il ajoute cet argument  pour souligner leur acceptation de mettre un corps mort au service des vivants, pour leur nourriture ou pour leur santé. Cela permet aussi à Montaigne d’apporter une critique sur la mentalité des européens qui utilisent eux aussi les corps morts à leur service.

3) Vertu et courageux

        

        Finalement, les deux chapitres de recherche de l'essai "De Cannibales" et "De Coches" montrent que les Européens se positionnent comme des nations plus civilisées et méprisent les nouveaux peuples, tandis que l'auteur révèle les peuples d’Amérique comme étant vertueux, évolués et de manière totalement opposée les Européens sont fermés. De manière indirecte, c'est aussi par comparaison que Montaigne construit son raisonnement. En énonçant dans une liste l'ensemble des éléments qui ont permis que la société européenne évolue comme le commerce, l'écriture, les sciences,et que les peuples dit « nouveaux » ne possèdent pas, Montaigne compare les deux modes de vie. Il décrit les peuples d’Amérique comme étant vertueux et pleins de courage «Les mots mêmes qui signifient le mensonge, la trahison, la dissimulation, l’avidité, l’envie, la médisance, le pardon, sont inconnus ». Les Européens ont d’après lui étouffé la beauté et la richesse de la Nature par leur « goût corrompu » comparé aux peuple du Nouveau Monde qui possèdent « vertus et propriétés » qui sont « les véritables », « les plus utiles », et les « naturelles ».

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