Analyse du texte de Montaigne " des Coches"

Le texte s'ouvre sur l'emploi de l'adjectifs possessif " notre"qui indique que Montaigne s'inclut dans ses propos et qu'il impose a son lecteur de se sentir concernés par la question qu'il aborde. Il se poursuit par l'utilisation du pronoms personnel "nous" qui a le même sens.

Pour évoquer le nouveau monde, Montaigne recourt a une métaphore filée, celle de l'enfant qui vient de naître. Il s'agit d'une image anthropomorphique tendre et familière qui exprime la sympathie de Montaigne pour ce monde neuf "si enfant" ( l.4 )"encore dans le giron de sa mère" ( l.9 ). Cet enfant vit encore en étant proche de la nature et de ses origines. Il apparaît comme étant semblable aux Européens, comme le souligne la litote "non moins grand" ( l.3 ) et sa constitution physique est en tous points équivalente "plein et fourni de membres" ( l.3 ). La nature est pour lui "une mère nourricière" ( l.7 ) qui lui donne encore le sein " dans le giron de sa mère " ( l.7 ). Son état d'enfance est souligné par son ignorance exprimée dans le texte par l'accumulation de tournures négatives qui dressent un inventaire de tout ce que ce nouveau-né a à apprendre "il ne savait ni lettres, ni poids, ni mesure, ni vêtements, ni céréales, ni vignes" ( l.6 )

La métaphore est poursuivie dans le deuxième paragraphe puisque Montaigne rappelle que "c’était un monde enfant" ( l.15 ). L'emploi de l'imparfait ici peut suggérer le regret de Montaigne et nous dire que ce monde n'est malheureusement plus . L'ancien monde est lui aussi pris dans cette image . Dés la ligne deux lien fraternel est exprimé par " le dernier de ses frères" . L'ancien monde peut donc être associé a l'image d'un grand frère ou d'un adulte qui devrait jouer le rôle d'initiateur de guide pour le monde naissant.

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