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Des coches et Des cannibales, Montaigne

Résumé : Des coches et Des cannibales, Montaigne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Mars 2020  •  Résumé  •  2 116 Mots (9 Pages)  •  2 927 Vues

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Montaigne, Essais - Structure des deux chapitres

A. « Des Cannibales »

Lignes 1 à 11

Montaigne évoque le regard des Grecs sur les Romains, pour conclure sur l'idée de relativité du jugement ; il donne aussi le sens du mot « barbare ».

Lignes 12 à 86

Montaigne passe des Grecs au Nouveau Monde, découvert récemment : il se demande quelle connaissance nous en avons ; la situation de ce monde aboutit à des incertitudes.

Puis se développe l'idée des changements géologiques, de l'évolution des paysages, des mouvements des continents ; Montaigne à travers les références antiques de Platon puis d'Aristote cherche à identifier cette nouvelle terre, il conclut qu’elle n'est pas l'Atlantide mythique.

Lignes 87 à 112

Montaigne parle de la véracité d'un témoignage, àtravers la présence d'un homme qu’il a eu à son service : la simplicité de celui-ci s'oppose aux gens fins qui enjolivent, glosent, déforment. Ce témoignage a la valeur de celui d'un topographe (=homme de terrain qui observe), beaucoup plus fiable que celui d'un géographe- cosmographe.

Montaigne défend l'idée que personne ne peut prétendre à un savoir universel et il affirme la nécessité d'être objectif dans sa description.

Lignes 113 à 334

“Pour revenir à mon propos”: cette citation montre le travail de Montaigne, qui souligne ici qu'il vient de faire une digression mais qu'elle a du sens. Il rappelle qu’on juge barbare ce qu'on ne connaît pas, selon le sens étymomologique qui doit prévaloir; il définit personnellement le mot “sauvage” par l'idée d'artificiel et non par ce qui provient de la nature. Il défend l'idée d'une supériorité de la nature sur les entreprises humaines. Puis il en vient à parler des peuples barbares c'est-à-dire restés proches de la nature, c'est l'image d'une sorte d'âge d'or dont Montaigne regrette que Platon et Lycurgue ne l'aient pas connu.

Le portrait de ce peuple fonctionne par le négatif, par ce dont ils sont dépourvus, c'est-à-dire tous les artifices de notre société. Ils tendent à une forme de perfection en opposition avec les Européens. Montaigne fonde son discours sur des témoins qu'on peut et qu'on doit considérer fiables. Il décrit leur mode de vie assujetti à deux obligations: la vaillance à la guerre et l'amitié pour leurs femmes. Il s'attarde sur une pratique particulière, le cannibalisme, qu’il oppose à la cruauté des Portugais : il regrette que nous soyons incapables de reconnaître nos fautes, nos pratiques condamnables.

Conclusion : nous sommes plus barbares que ces barbares.

M développe donc un éloge de ces peuples qui ne jalousent ni ne désirent ce qu'ils n'ont pas, et vivent selon leurs besoins, à la différence des Européens.

Lignes 334 à 384

Culte du courage chez ces peuples ; c'est l'occasion pour Montaigne de définir le vrai courage : ainsi il évoque des défaites qui sont plus grandes que des victoires et donne des exemples antiques.

Lignes 386 à 406

« Pour revenir à notre histoire » : Montaigne souligne ici encore la fin d’une digression ; le cannibalisme a une valeur symbolique : puisqu’il s’exerce contre les ennemis, ce n'est pas un acte cruel, et c'est l'occasion pour lui de rappeler le courage et la ténacité de ces « cannibales ».

Lignes 407 à 438

Se pose aussi la question de la polygamie, que Montaigne rapproche de certains épisodes de la Bible, puis de l’Antiquité : c'est donc une coutume partagée. Montaigne prend l’exemple d’une chanson d'amour amérindienne, dont il célèbre la beauté et la poésie, qui éloignent ces peuples de la barbarie.

Ligne 439 jusqu'à la fin

C’est le dernier segment du livre 31 :

C’est d'abord le récit d'une rencontre entre Montaigne et 3 Amérindiens à Rouen en 1562 ou 1565. Les 3 Brésiliens s’étonnent de nos pratiques, à savoir la monarchie héréditaire, stupéfiante pour eux, et les inégalités sociales : ainsi la barbarie est une affaire de point de vue. Puis ces 3 hommes parlent de leurs coutumes et des avantages acquis pour un capitaine : il s'agit de marcher à la guerre le premier et de profiter de chemins déblayés pour faciliter son passage ; noter ici l'intérêt que de voir Montaigne céder la parole aux Indiens : c'est une vision fraternelle de leur monde qui s'impose à nous.

Conclusion :

Ce chapitre établit des comparaisons entre les Indiens et les Européens : les peuples inconnus ne sont pas pour autant si étranges, ni surtout si barbares, au sens où l’époque de Montaigne l’entend, à savoir cruels et sauvages.

D’où un renversement de perspective finale : la visite en France des Cannibales aboutit à l'évidence qu'ils sont des êtres civilisés.

Ce chapitre compte quatre digressions ; Montaigne montre que toutes les questions sont solidaires, il invite son lecteur à faire travailler son esprit critique pour opérer des rapprochements entre des thèmes qui semblent au premier abord bien différents.

B. « Des Coches »

Remarques :

• Le chapitre « Des Coches » est écrit 12 ans après celui des « Cannibales ».

• Montaigne y aborde de nombreux sujets apparemment sans liaison entre eux.

• Rappel : leterme « coche » désigne tout véhicule de transport, navire ou voiture attelée.

Lignes 1 à 113

Montaigne pose la question des causes, traitées par les auteurs.

Il n'y a jamais qu’une seule cause. On en ajoute toujours au titre d'ornement et pour essayer de tomber juste. Application : un exemple, chercher la raison à la coutume de bénir ceux qui éternuent.

Il évoque aussi les causes de l'envie de vomir, il retient essentiellement la peur, mais pas dans son cas, pas pour Socrate non plus : ici apparaît un long développement sur la vaillance

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