Montaigne-les Coches
Rapports de Stage : Montaigne-les Coches. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar menf04 • 7 Avril 2015 • 1 660 Mots (7 Pages) • 892 Vues
Commentaire
Michel de Montaigne est né en 1533 et décédé en 1592. Il est issu d'une riche famille de
négociants et a profité d'une bonne éducation pendant son enfance. Comme un grand nombre
de personnes , il s'est positionné comme humaniste dont la préoccupation humaine est l'aspect
le plus essentiel, c'est-à-dire une mentalité fortement inspirée par l'Antiquité suivant le
raisonnement que l'homme idéal pourrait épanouir son individualité sur la base de l'éducation
morale.
Du coup, vu ces informations, on discerne que Montaigne est fortement marqué par le
bouleversement et les séquelles de la découverte de l'Amérique, mais il ne l'a pas vécu luimême
et il n'était entrer en contact avec les Indiens que par le biais des Indiens importés et par
le truchement des récits de son chargé.
Dans son oeuvre majeure appelée <<les Essais>>, il aborde tous les sujets moraux,
philosophiques et psychologiques. Il travaille sur cet ouvrage de 1572 jusqu'à sa mort et pour
autant dans une époque marquée par les guerres de religions et par la confrontation des
Huguenots et des Catholiques qui a connu son prélude avec le massacre de Vassy où des
protestants ont été brutalement assassinés. De même, la colonisation s'est propagée et Cortes
et Pizarro ont conquis le Mexique en 1519, le Pérou en 1525 et le Chili en 1527 . C'est le
début du capitalisme et cela marque également le point de vue de Montaigne dans l'extrait
présenté.
Celui-ci porte sur la comparaison et la distinction entre le monde indien et le monde européen
et la dénonciation de la brutalité des Conquistadors.
Cela soulève la problématique: En quoi la dénonciation des Conquistadors et l'éloge du
Nouveau Monde sont-ils perceptibles dans l'extrait donné?
Pour répondre à cette problématique, nous procédons de manière systématique en illustrant
dans un premier temps le locus amoenus des Indiens et leur relation à l'égard de cet endroit.
Ensuite, dans un second temps nous illustrons la menace émanant des Conquistadors pour
déboucher enfin sur le point de vu de Montaigne et sur l'opposition entre le monde indigène et
le monde européen.
1) Le locus amoenus et le louange des Indiens
Montaigne entame avec le fait qu'on ait découvert un autre monde. <<Nostre monde vient (…)
son a,b,c.>> (l.1-4). Il ne parle pas de la découverte d'une <<terra incognita>>, mais
explicitement d'un <<autre monde>>. Du coup, il cherche à mettre en exergue sa spécificité et
la différence par rapport au monde connu. En plus de cela, il n'exclut pas la possibilité de
l'existence d'un autre nouveau monde vu que <<les Daimons>> (l.2) et <<les Sybilles>> (l.2)
avaient ignoré le territoire indien. Avec la reprise des démons, il essaie d'illustrer l'harmonie
rythmant la vie quotidienne puisque cela insinue qu'en Europe, ils sont omniprésents et ont
causé la haine, l'avidité et la guerre qui est donc perçue comme une fabrication démoniaque.
De même, Sybille, prophétesse et voyante de la mythologie ne connaissait pas l'existence de
ce monde. Par le biais de l'énonciation de Sybille, on discerne les structures antiques dont
Montaigne est marqué en tant qu' humaniste.
Le monde est désigné comme <<un monde enfant>> (l.10-11) et cela met en relief son état
naturel et sauvage au même titre que la reprise des métaphores <<tout nu au giron>> (l.5) et
<< sa mère nourrice>> (l.6). Les métaphores illustrent pour autant le cycle et les périodes de
la vie. Pendant que l'Europe se trouve dans une phase mûre et même néfaste, le monde indien
vient de naître et est encore un petit enfant.
Mais ce n'est pas juste la nature qui est tout à fait native, Montaigne souligne également
l'attitude et le mode de vie des Indiens comme étant sauvage mais dans le sens des <<habitants
de la forêt>> vivant en harmonie avec la nature. Donc, il considère cet aspect comme un
versant positif et il essaie d'illustrer la sagacité des Indiens en disant qu' <<ils ne nous devaient
rien en clarté d'esprit>> (l.15) prouvé par les villes sublimes de <<Cusco et de Mexico>>
(l.16) En vertu de l'exemple de Cusco, on peut préciser ce propos de Montaigne. Quand les
Conquistadors ont débarqué dans l'Empire Inca, son pouvoir et son extension se trouvaient à
son apogée. Le fait qu'il énonce <<le jardin de ce roi>> éveille l'impression d'une stricte
hiérarchisation et c'était le cas. Les Espagnols se sont étonnés de la forme d'économie gérée
par les Incas qui n'avaient ni marché ni monnaie mais qui était basée sur une forme de
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