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Marquise de Corneille

Commentaire de texte : Marquise de Corneille. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 548 Mots (7 Pages)  •  2 237 Vues

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Moliere : 1622-1673 ; Corneille 1606 1684 ; Racine 1639-1699

Situation : Corneille est un homme de théâtre du XVII° siècle connu pour ses pièces « Le Cid » et « l’Illusion Comique » qui appartiennent au mouvement littéraire du classicisme.

Ce texte a été écrit en 1658.

Stance : poème lyrique et d’inspiration soit religieuse soit morale.

Corneille s’adresse à Marquise, une célèbre tragédienne : Thérèse du Parc, appartenant à la troupe de Molière, connue pour sa beauté et ses talents d’actrices.

Elle a été courtisée par Corneille, mais a été l’amante de Racine, son « rival ».

Introduction : C’est un poème argumentatif composé de 8 quatrains en heptasyllabes à rimes croisées. Il s’adresse à Thérèse du Parc et lui rappelle que sa jeunesse et sa beauté vont disparaître alors que lui, grâce à son pouvoir d’écrivain, sera éternel.

L’intérêt repose sur la tentative de Corneille de mettre en place un dialogue, mais Marquise le repousse.

Dans quelle mesure Corneille revisite-t-il le thème du Carpe Diem ?

Plan : Je vous répondrais grâce à 2 axes

I) Un carpe diem traditionnel

II) Un carpe diem détourné

Analyse

I)

1. La représentation du temps

2. Le didactisme du texte

1. Le thème du temps est omniprésent : champ lexical du temps : « vieux » vers 2, « âge » vers 3, « temps » vers 5 et 16, « ridé » vers 8, « mille ans » vers 23 et « grison » vers 30.

Ils évoquent la vieillesse de Corneille et ses conséquences physiques. Ce champ lexical s’oppose à celui de la beauté qui concerne Marquise : le superlatif au vers 5 « Le temps aux plus belles choses » ou encore à la répétition du mot « belle » vers 27 et 29. Il y a aussi la métaphore de la fleur vers 7 qui rappelle la rose de Ronsard.

Il fait un portrait réaliste de lui-même d’homme vieillissant et il souligne la beauté fragile de Marquise. L’importance du temps est perceptible avec les temps verbaux : le présent de l’indicatif qui sert à rappeler l’actualité de la situation vers 17 « méprisez », le présent de vérité général au vers 6 « plait » ou au vers 10 « règle ». Il souligne l’aspect inévitable du temps. Le futur sert à marquer leur inégalité face à celui-ci : vers 4 « vaudrez », vers 7 « saura ». La présence du chiasme aux vers 11 et 12 souligne cette inégalité. Corneille oppose la durée de la vie humaine à la postérité de l’écrivain. Le terme « charmes » du vers 13 est essentiel et le poète joue sur la polysémie du mot : « charmes » pour la beauté de Marquise ou « charmes » pour les poèmes (étymologiquement chanson (mais aussi formule magique))) de Corneille. Il n’hésite pas à évoquer les pouvoirs de la poésie vers 14. Pour un écrivain, les ravages du temps ne sont pas importants. Il affirme sa supériorité de poète au vers 28 « Qu’autant que je l’aurai dit ». Il a un sentiment d’éternité marqué au vers 23 « Et dans mille ans faire croire ». A cela s’ajoute le champ lexical de la gloire : « crédit » vers 26, « faire croire » vers 23, « sauver » vers 21.

Corneille insiste sur le caractère inexorable du temps et de ses effets sur l’individu. Il souligne l’idée que la gloire du poète perdure : il affirme la supériorité du génie littéraire sur la vie humaine.

2. Une leçon est perceptible grâce aux indices d’énonciation : la 1re personne du singulier représente Corneille, vers 1 « mon visage », vers 8 « mon front », « je » vers 12, 12 et 28 ; le destinataire, Marquise, est désignée par la 2e personne du pluriel, vers 3, 4,11 … « vous ».

Le « je » et le « vous » sont souvent associés, vers 3, 7 et 8. Cela montre que Corneille essaye d’instaurer un dialogue, mais qui devient un monologue, car il n’a pas de réponses. Il utilise un ton autoritaire : il l’apostrophe au vers 1 et 29 « Marquise ». Il utilise l’impératif présent, vers 3 « souvenez-vous ». Cela fait penser au memento mori : souviens-toi que tu vas mourir. Cet impératif est une mise en garde que Corneille double d’une sorte de menace au vers 29. Dans les deux cas, l’impératif en début de vers donne un ton sentencieux. Il emploie des tournures catégoriques au vers 4 et 7. C’est l’homme d’expérience qui parle. Corneille propose une argumentation généralisée. Il évoque l’ordre cosmique au vers 9 et 10. Le terme « même » met les deux personnages sur un pied d’égalité. Il y a aussi un présent

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