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Le Classisisme, Racine Corneille Et Malière

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Par   •  6 Mars 2012  •  4 329 Mots (18 Pages)  •  1 705 Vues

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Jean Racine

Qui est-il ?

Jean Racine est né en 1639. Orphelin à 4 ans, il est recueilli par les religieux de Port-Royal, une abbaye au cœur du bassin parisien, où il reçoit l’éducation des Messieurs, les fondateurs de Port-Royal.

Il vient d’une famille janséniste et a reçu une éducation janséniste à Port-Royal, mais il ne s’y intéresse pas beaucoup. Pourtant il prend parti pour ceux-ci dans leur lutte contre les jésuites pour soutenir ses maîtres.

Mais qu’est ce que le jansénisme ?

C’est la doctrine de Cornélius Jansen, de son surnom Jansénius, un théologien néerlandais de l’université de Louvain qui devient évêque d’Ypres. Il écrit l’Augustinus où il expose la doctrine de Saint-Augustin au sujet de la grâce et de la prédestination. Il est condamné par le Pape Urbain VIII en 1642 et sa doctrine est du coup considérée comme hérétique à partir de 1653 par Innocent X.

Le jansénisme est donc un mouvement religieux qui se crée au 17ème siècle, dont le foyer est à Port-Royal. Elle se base sur l’Augustinus et prône l’initiative divine face à la liberté humaine, s’opposant ainsi aux jésuites qui accordaient à celle-ci un plus grand pouvoir en matière de mérite.

Le jansénisme s’opposait à l’arbitraire royal et à la morale jésuite.

L’éducation qu’il reçoit des Messieurs est la suivante :

Elle est basée sur la lecture et l’écriture, des textes saints comme des païens, en particulier axée sur les tragédies grecques. On lui enseigne à être pieux, à la fois de manière rigoureuse mais tolérante. Cet enseignement aura un grand impact sur lui, elle explique en partie sa conception d’une tragédie déterminée par une fatalité inexorable.

Il s’essaie à la poésie religieuse, mais ça se solde par un échec.

Sa vision de l’homme est qu’il est faible, agité par les passions, et qu’il fonce vers le péché dès que la grâce ne le retient plus.

Après quelques années, à cause de son penchant humaniste et de sa sensualité naissante, il se dispute avec les Messieurs. Il continue donc ses études en-dehors de Port-Royal à Paris en 1658, où il rencontre La Fontaine et fréquente la belle société.

Lors du mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse d’Autriche en 1660, il écrit une ode à la reine que Chapelain apprécie énormément. Ce dernier lui laisse espérer une gratification. Il ne la reçoit finalement pas, alors il se tourne vers la tragédie.

La même année, les autorités de Port-Royal, trouvant le théâtre comme une voie vers la perdition, excommunient tous les maîtres de Racine. Il se sépare alors des jansénistes dont il n’approuve pas les idées sur son art. Pour ne pas subir le même sort, il quitte Paris pour s’installer à Uzès. Dans cette petite bourgade, toutes les passions de la jeunesse sont démesurées. Il y trouve beaucoup d’inspiration quant au thème de la passion. Il y écrit une tragédie, puis retourne à Paris en 1663.

En 1664, il rencontre Molière et écrit une pièce, la Thébaïde. Il lui confie la mise en scène. L’année suivante il en écrit une nouvelle, Alexandre Le Grand, et la confie à nouveau à Molière. Au final, comme il trouve qu’il n’est pas doué, il la lui retire et la confie à la troupe rivale de ce dernier.

Ce geste se terminera en dispute entre les deux auteurs.

Ensuite il écrira Andromaque, son chef-d’œuvre, pour lequel il « vole » Mme. Du Parc à Molière pour son rôle principal.

L’expérience de ses passions

Racine est un grand amoureux. Parmi tant d’autres femmes, il aimera éperdument Mme. Champmeslé à qui il donnera tous ses grands rôles féminins. Il aimera également Mme Du Parc et beaucoup d’autres femmes qui resteront anonymes.

Racine est très critiqué, par-delà la Manche comme sur le continent, par Molière,… Il se défend des critiques en écrivant de nouvelles tragédies, toujours appréciées par le public.

Il entretient une grande rivalité avec Corneille. Quand l’un des deux écrit une pièce, l’autre prend le même thème pour en écrire une autre, pour prouver leur supériorité. Racine sortira de nombreuses fois vainqueur de ces affrontements, notamment sur Mithridate, où même les soutiens de Corneille doivent s’avouer conquis.

Racine devient alors académicien et le protégé de nombreux nobles, même du roi qui veut la primeur de sa prochaine pièce. C’est alors que Racine écrit Phèdre. Ses ennemis s’allient alors pour écrire une autre version de Phèdre qui paraitra bien meilleure à la critique.

L’affrontement tourne en guerre de sonnets satiriques et insultants.

L’échec racinien de Phèdre aura un grand retentissement, et Racine finira par renoncer au théâtre en 1677.

Il deviendra ensuite historiographe du roi et ne recommencera le théâtre qu’à la demande de Mme de Maintenon en 1689. Ces deux pièces, Esther et Athalie, seront destinées aux filles d’un pensionnat religieux, l’amour n’y jouera donc aucun rôle et elles seront très pieuses. Elle plaira à nouveau à la cour.

Il meurt en 1699.

Comment apparait la passion dans son théâtre et en quoi est-elle liée à la fatalité ?

La conception amour-passion commande tous ses récits tragiques. Même s’il illustre d’autres formes de passions ; comme l’ambition, l’amour maternel, etc ; l’amour reste pour lui la passion tragique par excellence.

Mais

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