Madame Bovary, Flaubert

        Travail effectué par :

        Issad Samy ---2nde---

Lecture analytique n° 3 :

Flaubert, Mme Bovary(1857)

                  A la fin des années 1820, un grand nombre d’artistes manifestent le désir de représenter la réalité de leurs temps. Emerge alors un mouvement littéraire que l’on nomme réalisme. Il souligne chez les écrivains la volonté de reproduire le réel. Gustave Flaubert (1821-1880) est un des plus importants représentants de ce mouvement. Il écrira en 1857 l’œuvre célèbre intitulée Mme Bovary. Il y raconte la vie d’une jeune provinciale Emma, épouse d’un médecin de campagne, qui ira de déception en déception et finira par se suicider. L’extrait ici présenté raconte essentiellement l’enterrement visiblement triste de l’héroïne Mme Bovary. Cet enterrement affectera plusieurs personnes de son entourage tel que son mari Charles.

  .  Nous nous interrogerons ainsi sur quoi ce texte révèle de l’esthétique réaliste cher à Flaubert

Nous allons ainsi d’abord nous consacrer aux éléments de la description avant d’attaquer la réaction des différents personnages au cours du texte.

I.

I.1.

                        L’utilisation importante du champ lexical de l’enterrement : «draps noirs »,  « soutane », « larmes blanches », « cierge », « prêtre », « mantes noires », etc.… nous place dés le début du texte dans un décor de deuil. Flaubert utilise un contraste entre la description du physique et du moral des personnages et celle de la nature. En effet il emploie les expressions « des gouttelettes de rosée » et « les colzas verdoyaient ». Dans un décor joyeux pour un deuil, Flaubert utilise des contrastes aussi au niveau de l’humeur des personnages présents lors du deuil. Il mélange ainsi tristesse « mantes noires à capuchons rabattus » et joie « bruits joyeux ». L’auteur place ainsi le lecteur dans un lieu d’enterrement contrasté avec l’humeur des personnages.

I.2

                 Dans le texte, l’emploi et la nature des adjectifs qualificatifs renforcent l’effet réaliste. Ensuite le vocabulaire de la joie caractérise les personnages participants à cette scène d’enterrement comme en témoigne l’expression « la galopade d’un poulain ». Le narrateur décrit fidèlement les sentiments des personnages dans une nature qui vire vers la poésie. L’utilisation des termes « emplissaient, verdoyaient, tremblaient » renforce l’effet poétique que cherche à faire subir Gustave Flaubert au lecteur. Cela donne ainsi une touche de vivacité le classant parmi le genre réaliste cher à Flaubert.

Après avoir bien analysé la description des personnages et de la nature, nous allons désormais nous consacrer à la réaction du veuf Charles, objet d’étude de notre deuxième axe.

II

II.1.

                  Comme dans la plupart de ses œuvres, le narrateur décrit la scène ici à travers le regard de Charles. La description prend ainsi plusieurs formes dans le texte ; la description auditive « les claquements d’une charrette roulant au loin », « le cri d’un coq » la description   visuelle « les seigles et les colzas verdoyaient », « le ciel pur était tacheté de nuages roses » la description olfactive «odeurs affadissantes de cire et de soutanes ». Le narrateur cherche aussi à dissuader le lecteur que Charles a des remords en passant par cet endroit « il se souvenait de matins comme celui-ci, où, après avoir visité quelques malades , il en sortait, et revenait vers elle ».

...