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Commentaire Madame Bovary, Flaubert

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Par   •  16 Septembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 542 Mots (7 Pages)  •  1 452 Vues

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Flaubert, Madame Bovary

Flaubert, auteur du XIX coincé entre le courant réaliste et romantique écrit Madame Bovary, oeuvre racontant l'histoire d'Emma, jeune paysanne nourrie dans sa jeunnesse de romans qui lui donnent des r^ves de grandeur. Elle se marie à un médecin de campagne pour sortir de sa campagne mais est rapidement déçue du mariage et se donne alors à l'adultère avec un homme sans scrupule nommé Rodolphe. Dans cet extrait, nous voyons qu'Emma est installée dans l'adultère et est persuadée d'y trouver l'émancipation. Flaubert nous fait percevoir l'adultère du point de vue des habitant d'Yonville et de sa belle mère. Nous pourrons nous demander qelle vision nous donne le narrateur sur les tentatives d'émancipation de la jeune protagoniste tout en nous interrogeant sur les limites que semble poser Flaubert quant à cette émancipation. Premièrement, nous verrons le point de vue des différents personnages sur cet adultère à peine voilé. Deuxièmement, nous verrons les limites de cette émancipation.

La société attend essentiellement de la femme mariée qu'elle se conforme à son statut d'épouse, qu'elle se résigne à cette vie soumise, sans chercher le bonheur ailleurs. La femme ne doit donc pas chercher à sortir de la médiocriré éventuelle de sa vie conjugale et c'est pour cela que les habitants de la petite ville d'Emma semblent extrêmement choqués de son attitude. Pour décrire le point de vue des villageois, Flaubert utilise le vocabulaire des villageois à travers les dénominations distantes de “Mme Bovary” ou “Mr Rodolphe”. Le regard des villageois est un regard exterieur qui est souligné par les termes d' “allure” , de “regards” ou encore de discours. Ces termes montrent comment l'héroïne se démarque de son environneent très traditionnaliste mais ils soulignent également sur le côté superficiel de cette émancipation qui ne semble être basée que sur l'apparence.  Flaubert montre que les villageois sont extrêment choqués par cette attitude  “plus libre” en utilisant le terme “même” pour nous faire apparaître que c'est la chose de trop et qu'aucune femmes ne se permettrait de faire un tel acte. Emma affiche son adultère, dans une sorte de provocation face à l'opinion publique, “comme pour narguer le monde”. Les villageois sont outrés par son adultère mais peut être encore plus par son attitude. Le fait qu'elle “s'habille à la façon d'un homme”, la “taille sérée dans un gilet” ou encore qu'elle ait une “cigarette à la bouche” incommode les gens car vouloir ressembler à un homme à cette époque était un signe de provocation immense et intolérable.

Le point de vue de Rodolphe sur l'adultère de son amante est bien plus froid et calculateur. Flaubert utilise des termes spécifiques pour montrer que Rodolphe reste à distance des sentiments romanesques de leur liaison. Par exemple, Flaubert dit qu'il “se tient en arrière” et qu'il la “traite sans façon”. De plus, dans la phrase “Rodolphe aperçut en cet amour...” on voit bien que Rodolphe se tient très à distance de l'idylle d'Emma puisque il utilise le mot “aperçut” qui nous donne l'impression qu'il est très éloigné et le terme “exploiter” nous donne l'impression d'une production agricole donc... Rodolphe semble très à distance des sentiments qu'Emma ressent mais en plus de cela, on voit qu'il se joue d'elle. Quand il dit que Rodolphe “en fit quelque chose”, Flaubert montre que Rodolphe mène la relation et qu'il se joue d'Emma en utilisant “en” qui compare la relation amoureuse à un simple objet. Le champ lexical qui décrit la vision de Rodolphe sur leur couple semble plutôt péjoratif par exemple quand il le considère comme “souple” ou bien même “corompu”. Le narrateur profite de son regard omniscient pour employer des termes anxiologiques (jugement de valeur) très clairs comme quand Rodolphe fait d'Emma “quelque chose … de corompu” et que l'amour d'Emma est qualifié d'“attachement idiot”. La fin du paragraphe donne un jugement plus implicite à travers des images de plus en plus négatives pour évoquer l'adultère comme “engourdissait”, “s'enfonçait”, “se noyait”. Il compare son amour à une histoire tragique qui amena un homme condamné à avoir comploté contre son frère à préferer mourir noyer dans un tonneau de vin. Flaubert utilise des hyperboles pour décrire les sentiments d'Emma pour Rodolphe avec les termes “béatitude”, “admiration”, “voluptés” qui montre qu'Emma pense découvrir le vrai plaisir dans l'adultère mais qui en fait l'”engourdit” et la “ratatine”. La comparaison de l'amour à une noyade dans l'ivresse nous donne l'impression que l'amour que ressent Emma n'est en réalité qu'une illusion comme les illusions dûes à l'ivresse de l'alcool. C'est en celà que réside “l'idiotie” de Mme Bovary, sorte d'aveuglement naïf, qui se noie dans l'ivresse exaltée des sentiments sans voir ce qu'ils cachent en réalité, c'est à dire une manipulation sordide et cynique de son amant.

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