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Lettre 2 Liaisons Dangereuses

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Par   •  25 Mai 2014  •  1 295 Mots (6 Pages)  •  1 273 Vues

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En 1782, la publication des Liaisons dangereuses rend célèbre, par le scandale qu'elle provoque, un auteur jusque là inconnu : Pierre Cholerdos de Laclos (1741-1803). Il est vrai que l'oeuvre relève un certain mépris envers l’aristocratie qui selon l'auteur est dépourvu de toute morale. Dans ce roman épistolaire, Laclos déploie toutes les ressources de la correspondance pour dénoncer le libertinage des mœurs pratiqué par l'aristocratie. Dans cette lettre II, la marquise de Merteuil dévoile l'intrigue du roman qui n'est qu'autre que la vengeance de ses personnages. Nous verrons donc comment l'auteur s'y prend il pour rendre son roman le plus réaliste possible, et comment la marquise met à profit sa supériorité pour arrivé à ses fins, ici la vengeance.

On a dit que le roman de Choderdos de Laclos est un roman épistolaire, il se construit donc avec des lettres qui au fil du roman dévoilent ce qui unit et oppose les différents protagonistes. Ces dernières s'appuie tantôt sur la connivence (confidence), tantôt sur la confidence. La lettre II, annonce déjà la future complicité entre les deux personnages principaux. La volonté d'inscrire les fait narratifs dans la vraisemblance se traduit par l'indication para-textuelle des noms de l’émetteur et du destinataire, en l’occurrence « la Marquise de Merteuil au Vicomte de Valmont » ainsi que par la mention incomplète et volontairement tronquée au lieu d’émission « le château de *** » et la date de rédaction de ladite lettre « le 4 aout 17** » . Le lecteur est d'emblée confronté à la présence d'éléments qui concurrent à un certain réalisme et une véracité (vérité) que l'auteur ne souhaite pas affligeante pour aucun de ses contemporains. En effet, dans la préface l'auteur affirme qu'il a « supprimé ou changé tout les noms des personnages dont il est question dans ses lettres ».

Cependant le soucis de véracité qui s'affiche à travers le ton implicite de la rédactrice est également présent au travers de quelques indications temporelles précise « demain, à sept heure du soir », « à huit heures ». Cette lettre que l'on pourrait croire écrite par un vrai personnage car elle offre aussi dans son développement un axe chronologique sur lequel il nous ai décrit les événements antérieurs et postérieurs, et les liens plus ou moins de parenté ou de relations passé et future qui définissent les personnages. Ainsi nous apprenons par le biais d'analepses (figure de style dans laquelle on opère un retour en arrière par rapport à l'époque du récit). que Valmont eut une « aventure (avec une) intendante » et que la Marquise repproche a Gercourt d'avoir été un amant infidèle et de devenir sa « cousine » par alliance.

En temps que lecteur nous n'avons aucune difficulté a comprendre ce qu'elle rédige et à percevoir ce qui l'anime. Tout d'abord avec le dégoût d'apprendre que Madame de Volanges "ait choisi pour gendre (...) le Comte de Gercourt", la "fureur" de devenir parente, le sentiment de supériorité qu'elle éprouve face à un "monstre" qu'est, selon ses dires, le Vicomte de Valmont ou encore le plaisir que lui procure l'idée même de nuire... Nous reviendrons ultérieurement sur ce sentiment. La lettre paraît ainsi un miroir dans lequel se définissent le visage et la nature d'une aristocrate de la fin du XVIIIe siècle incarnée dans le roman par le personnage de cette marquise.

Pour convaincre son interlocuteur, la marquise ne manque pas de lui rappeller son rang qui est presque au sommet de la hiérarchisation. Il n'est donc pas étonnant qu'une distanciation s'impose entre elle et le Vicomte dans l'utilisation d'hyperbole et de dépréciatif (dévalorisant). Elle est celle à qui « est venue l'idée » (L.3) et qui a « besoin » (L.2) de lui. Valmont est donc seulement l'objet nécessaire à la réalisation de son projet. D'ailleurs, il n'est pas le seul à être réifié (donner le caractère d'une chose à... ) Cecile de Volange est appellé par le pronom « cela » (« vous ne craignez pas cela

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