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Les Liaisons Dangereuses, Lettre 5

Note de Recherches : Les Liaisons Dangereuses, Lettre 5. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2013  •  1 959 Mots (8 Pages)  •  7 718 Vues

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Exposé Lettre V des Liaisons Dangereuses

Laclos est un auteur du XVIIIème siècle, il est notamment connu pour son coup de maitre de 1782, Les liaisons dangereuses, un roman épistolaire. C’est d’ailleurs la seule œuvre majeure de son existence. Ce sont des correspondances de bourgeois ; un couple de libertins Madame de Merteuil et le Vicomte de Valmont, ainsi qu’une jeune fille Cécile de Volange et sa mère, Madame de Volange. Nous trouvons aussi le chevalier Danceny et la Présidente de Tourvel.

La lettre étudiée est la 5ème lettre, elle est écrite par Madame de Merteuil au Vicomte de Valmont en réponse à la lettre 4 où Valmont lui annonce qu’il préfère séduire la Présidente de Tourvel à la jeune Cécile de Volange. La marquise, autoritaire mais douce, montre son agacement à Valmont et tente de le convaincre que Mme de Tourvel n'est pas pour lui. Même s'il la séduisait, elle sera toujours mariée. Elle lui reproche son désir et le menace de ne plus se confier à lui.

LECTURE

Nous allons nous demander comment madame de Merteuil essaie de convaincre que la présidente de Tourvel n’est pas faite pour lui.

Nous pouvons dégager 3 mouvements dans ce texte. Tout d’abord, de la première ligne à « je cède au besoin que vous en avez dans ce moment », Madame de Merteuil est furieuse contre Valmont mais lui prouve son amitié. Ensuite de « vous avoir la présidente ! » (ligne 9) à la ligne 28 « je vous promet le secret », nous trouvons la description dépréciative de la Présidente par Merteuil. Et enfin Madame de Merteuil met en garde Valmont sur les désagréments de séduire une femme déjà mariée, de la ligne 29 à « gercourt garde toujours quelque avantage sur vous ».

Madame de Merteuil est furieuse contre Valmont. Il a refusé de séduire Cécile de Volange. La marquise cache cette colère par une question rhétorique dès la 1ère ligne « savez-vous, vicomte, que votre lettre est d’une insolence rare et qu’il ne tiendrait qu’à moi de m’en facher ? ». Par cette question, elle place le vicomte comme coupable. Elle se sent supérieure. Madame de Merteuil est une femme rusée et maligne : elle a déjà compris que le vicomte était amoureux de la présidente de Tourvel par « il est clairement prouvé que vous avez perdu la tête ». C’est d’ailleurs ce qui va se confirmé au fur et à mesure de l’œuvre. A la ligne 5, « amie généreuse et sensible », madame de Merteuil se décrit à Valmont comme généreuse et sensible envers lui, ce qui est faux ! La marquise va feindre d’être généreuse et sensible pour que Valmont exécute son plan, c’est-à-dire séduire Cécile et la pousser à l’adultère. Elle va même jusqu’à lui dire qu’elle oublie son affront pour s’occuper que de son bonheur (ligne 6) « j’oublie mon injure pour ne m’occuper que de votre danger ».

Dans le second mouvement, la marquise va décrire la présidente de son point de vue.

Elle commence par interpeller Valmont par « vous ». Et elle enchaine avec « vous avoir la présidente de Tourvel ! mais quel ridicule caprice ! ». Ici la marquise se moque librement de Valmont. Elle trouve que cette idée de séduire Tourvel est ridicule et sans intérêt. Elle rabaisse même Valmont à un enfant avec les mots « caprice » et « mauvaise tête » (ligne 10). Valmont et Merteuil s’écrivent sur le ton de la satisfaction de soi et du dénigrement de l‘autre : c’est exactement ce que nous avons ici.

La description de la présidente est annoncée par une question de Merteuil à Valmont : « qu’est-ce donc que cette femme ? » (l.12). Nous voyons déjà que madame de Merteuil dénigre la présidente par « qu’est-ce donc ». Normalement, nous employons cet énoncé pour un objet. De ce fait, madame de Merteuil réifie la présidente et lui accorde très peu d’intérêt. Cette question attendrait la réponse de Valmont mais la marquise préfère y répondre elle-même, avec sa vision des choses. Elle commence par « des traits réguliers », ce n’est pas très flatteur mais elle reconnait que la présidente n’est pas laide. Elle continue avec « mais nulle expression ». Elle décrit la présidente comme seulement un visage qui n’aurait pas de vie. Elle continue par « passablement faite, mais sans grâce » ces deux premières phrases sont antithèses. Elle oppose un trait physique et une qualité morale. Nous comprenons dès à présent que madame de Merteuil va faire une description dépréciative et empreint de jalousie. Elle écrit qu’elle est « toujours mise à faire rire » comme si la présidente ne savait pas s’habiller convenablement. D’ailleurs, elle appuie cette phrase par la suite « avec ses paquets de fichus sur la gorge et son corps qui remonte au menton ! ». Madame de Tourvel, prude, ne suit pas la mode qui autorise, à l’époque, de généreux décolletés contrairement à madame de Merteuil. La présidente couvre et cache certainement sa poitrine avec un petit foulard, et la marquise en bonne rivale se permet de critiquer les moindres faits et gestes de son adversaire.

Elle rapporte un évènement qui s’est passé à Saint-Roch (l.19 – 25). Madame de mertueil rappelle à Valmont ce jour où ils se sont moqués d’elle : elle le blâme. Elle lui dit même qu’elle revoit l a scène. Nous pouvons sentir l’ironie de Merteuil quand elle parle de Tourvel. Ce passage fait référence à la quête lors de la grand-messe. Le « panier de quatre aunes » fait allusion à une robe à panier. Cette exagération pourrait nous faire penser que la présidente ne sait pas se vêtir pour les cérémonies ou, comme ici, pour la messe et qu’elle est maladroite.

Madame de Tourvel est jeune, elle a 22ans et est une épouse fidèle et dévote. Elle est tout le contraire de la marquise. Et c’est

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