Lettre 2 Les Liaisons Dangereuses

Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos : Lettre II

Introduction: Ce texte se compose de la lettre II des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. Les Liaisons dangereuses sont un roman épistolaire écrit par Choderlos de Laclos au XVIIIème s. et publié en 1782. Laclos veux d’après lui, peindre le monde du libertinage et mettre en évidence la perversion des valeurs des lumières à travers une correspondance polyphonique. Dans cette lettre, la Marquise de Merteuil exige le retour de son ancien amant le Vicomte de Valmont pour lui faire part d’un projet. Cette 2ème lettre du roman constitue le 1er échange entre La marquise et Valmont --> ce qui permet au lecteur de comprendre la nature de leur relation. C’est également la mise en place de l’intrigue du roman puisque la Marquise y présente son projet de séduction machiavélique.

I- En quoi c’est une lettre ?

Les codes de la lettre privée sont respectés : indications des lieux («Au château») et de temps (« Ce 4 août ») ainsi que des déictiques spatio-temporels « demain matin », « demain à sept heures du soir », « À huit heures » , « hier ». Emploi des pronoms personnels « je » et « vous ».En tête la mention du destinataire. Formules habituelles qu’on retrouve dans une lettre.

Présence des notes du « rédacteur » (l’auteur se fait passer pour celui qui a trouvé cette correspondance) : L’auteur multiplie les procédés visant à faire croire que la correspondance que le lecteur a sous les yeux est authentique et privée.La deuxième note éclaire l’allusion à la relation amoureuse passée entre les deux protagonistes.

II-En quoi cette lettre se veut-elle convaincante ?

Cette lettre doit convaincre le vicomte de rentrer à Paris de le rallier à sa vengeance.

Le ton employé par la marquise impose l’obéissance : elle emploi des phrases injonctives au présent de l’impératif : « revenez », « Partez-sur-le-champ ; j’ai besoin de vous », « jurez-moi ». Cependant, elle réussit à inverser les rapports de force de manière illusoire en faisant croire à l’émetteur qu’il domine l’échange grâce à l’usage du conditionnel présent (« Ce peu de mots devrait suffire ; et, trop honoré de mon choix, vous devriez venir, avec empressement, prendre mes ordres à genoux »).

La répétition du verbe vouloir puis emploi du verbe exiger : "je veux bien vous en confier l’exécution", "je veux donc bien vous instruire de mes projets", "j’exige". : La Marquise se présente comme une femme dominatrice et exigeante qui ne souffre aucun refus.

Suite de questions oratoires et d’exclamations créant un effet d’attente.

Elle prend Valmont à témoin sous forme de questions : « Lui avez vous pardonné? » , « vous avez été ennuyé cent fois » ; elle le rallie directement à sa cause en employant «  nous » , « prouvons-lui », « comme nous nous amuserions »

La Marquise présente son projet de manière positive par l’emploi d’adjectifs qualificatifs ou de complément de l’adjectif mélioratifs : « une excellente idée », « digne d’un Héros ». Elle valorise également

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