Les fleurs du mal, Le vin des chiffonniers

                     Les fleurs du mal, Le vin des chiffonniers

Introduction : Je vais vous présenter un poème de Charles Baudelaire. Ce dernier est un poète du milieu du 19e siècle : il est influencé par le romantisme et le parnasse ; on le considère aussi comme le précurseur du symbolisme, mouvement politique majeur de la fin du 19e siècle. Il publie le recueil des Fleurs du Mal une première fois en 1857, mais l’ouvrage est condamné pour immoralité : le poète doit verser une amende et retirer six poèmes. Il vit très mal cette condamnation mais refuse de céder à la censure ; c'est pourquoi, d'une part, il publie en 1861 une nouvelle édition du recueil augmentée d’une section supplémentaire et de 26 nouveaux poèmes ; d'autre part ; il fait éditer en Belgique, les six poèmes qui ont été censurés, sous le titre Les Épaves. L'édition de 1861 des Fleurs du Mal contient six sections : “spleen idéal”, “Tableaux parisiens”, « Le vin », « Fleurs du mal », « Révolte » et « La mort ». Ce recueil raconte le désir du poète d’accéder à un idéal et les échecs auxquels il se voit constamment confronté. Le poème que je vais analyser s’intitule « Le vin des chiffonniers », poème régulier, composé de la section « Le vin ». Dans cette section, le poète présente en partie le vin comme un bienfait pour les misérables car cela leur permet de s’évader, pour un temps, d’un quotidien difficile et ainsi d’accéder à « un paradis artificiel ». Notre poème dresse le portrait d’un chiffonnier ivre mais transfiguré ; ainsi, en nous appuyant sur les sept premières strophes, nous allons analyser comment le vin permet cette transfiguration. On peut identifier trois mouvements : les strophes 1 et 2 mettent en place le cadre spatio-temporel et introduisent le personnage éponyme ; les strophes 3 à 6 dressent un portrait antithétique du chiffonnier : à la fois héros épique et misérable pathétique. Enfin, la septième strophe fait un éloge explicite du vin.

Problématique : Dans quelle mesure ce poème transfigure-t-il le portrait du chiffonnier ?

Structure : - Les strophes 1 et 2 mettent en place le cadre spatio-temporel et introduisent le personnage éponyme ;
                   - Les strophes 3 à 6 dressent un portrait antithétique du chiffonnier : à la fois héros épique et misérable pathétique.
                    - La septième strophe fait un éloge explicite du vin.

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