Les Mouches Jean-Paul Sartre (acte 1 Scène 2)

Les Mouches, Jean-Paul Sartre, 1943.

( extrait acte I, scène 2).

Problématique : Que nous apprend ce passage sur la liberté?

Introduction:

Jean-Paul Sartre, auteur existentialisme du XXème siècle, il est le créateur de ce tout nouveau genre qui explique que l’homme précède son essence, lui laissant la liberté et la responsabilité de ses choix. Sartre a écrit Les Mouches en 1943. Les Mouches est un drame en trois actes qui prend racine à l'intérieur du mythe grec antique des Atrides pour développer une conception philosophique de la tragédie mettant fin aux sanglants combats des fils d'Atrée. Dans une longue tirade, Oreste fait une réflexion sur la liberté.

Nous allons ainsi nous demander que nous apprend ce passage sur la liberté.

Tout d‘abord, nous étudierons l’importance de la notion de « liberté ». Ensuite nous analyserons l’opposition entre la liberté et la situation détermination qui caractérise la plupart des hommes. Et enfin nous verrons les limites de la liberté.

Lecture du texte.

I) L’importance de la notion de « liberté ».

Dans un premier temps, nous allons voir l’importance de la notion de « liberté ».

En effet, dans cette tirade, on a l'affirmation de la liberté du héros qui est mise en évidence par la structure du passage et par la présence d'Oreste et la conscience de supériorité. Les phrases évoquant la liberté sont isolées comme à la ligne 18 "mais moi… moi, je suis libre…". A la ligne 2, nous trouvons une métaphore "fils que le vent arrache aux toiles d'araignée" ou encore à la ligne 3-4 "je ne pèse plus qu'un fil et je vis en l'air" qui connote la légèreté, l’absence de racine, et de mouvement qui sont des caractéristiques de la notion de liberté. Déjà on voit que cette liberté est désignée négativement comme par exemple à la ligne 1 « je ne peux pas me plaindre » et à la ligne 4 « je sais que c'est une chance ». La notion de liberté réapparaît à la fin du passage avec à la ligne 18 "moi je suis libre » et à la ligne 19 « comme je suis libre ». La notion de liberté est à mettre en parallèle avec la présence d' Oreste avec la présence du « je » comme par exemple à la ligne 1 « je ne me plains pas » mais aussi la présence des adjectifs possessifs de la première personne du singulier avec à la ligne 12 « moi ». Après la didascalie "(un temps)" à la ligne 5, le "je" se transforme à la 3ème personne comme à la ligne 5 « ils n‘ont pas le choix ». On note ainsi deux groupes qui apparaissent: avec le premier à la ligne 5 "il y a des hommes qui naissent engagés" et le deuxième à la ligne 9 « et il y en a d'autres des silencieux. ».A la fin de l'extrait, la première personne du singulier réapparaît avec à la ligne 16 le pronom possessif "mes souvenirs" mis en évidence par l'italique. Oreste a conscience de sa supériorité. En même temps qu'il affirme sa liberté, il se distingue des autres hommes, l’image d'Oreste reste en suspension au-dessus de tous. Les hommes sont rabaissés comme à la ligne 12 « ce ne sont pas des hommes supérieurs » qui nous montre la supériorité d’Oreste. C'est le pédagogue qui pense Oreste supérieur et non pas lui car il critique son éducation et sa liberté.   Oreste paraît affirmer qu'il bénéficie d'une liberté qui le différencie des autres hommes qui, eux, sont en proie à une détermination inéluctable. C’est ainsi que dans une prochaine partie, nous verrons l’opposition entre la liberté et la situation de détermination. 

II) L’opposition entre la liberté et la situation de détermination qui caractérise la plupart des hommes.

Dans un second temps, nous allons approfondir l’opposition entre la liberté et la situation de détermination qui caractérise la plupart des hommes.

En effet, deux catégories d'individus sont caractérisés par le fait d'obéir à une force supérieure et

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