Lecture linéaire, le Pouvoir des fables

O.E. : Imagination et pensée au XVIIème siècle

Fables, Jean de La Fontaine (1678-79)

L.L.2 : « Le pouvoir des Fables », fable 4 du Livre VIII, J de La Fontaine (1678) – 2nde partie : vers 34 à 70

Elts d’introduction :

        Entrée en matière/ contextualisation : Présenter l’auteur (fiche biogr), les visées de la fable, son appartenance à l’apologue, le XVIIème siècle. Mieux pour cette fable particulière, vous pouvez évoquer le peu de considération accordé à la fable à cette époque, car Boileau, auteur de l’Art poétique (1674, ouvrage de référence, composé de 4 chants, dans lequel il définit les règles d’écrire en vers classiques ; le 2ème chant, dédié aux genres secondaires de la poésie, ne parle donc même pas de La Fontaine) oublie l’apologue car il ne sert alors qu’à amuser les enfants. OU vous pouvez tenir compte de la 1ère partie, adressée à l’ambassadeur du Roi, en Angleterre, Monsieur de Barillon, qui a comme mission de préserver la France d’une nouvelle guerre, ici contre l’Angleterre (citez les v.10-11). Cette fable se présente ainsi comme une épître (longue lettre d’un auteur, en vers, qui va permettre de traiter de sujets sérieux, avec un ton satirique, ou badin).

[Contexte historique : depuis 1673, guerre contre la Hollande à laquelle s’allient l’Autriche, l’Espagne, le Brandebourg. L’ambassadeur doit négocier une alliance avec le Roi d’Angleterre mais le Parlement y est hostile L’Angleterre qui avait mis ses troupes au service de la Hollande choisit finalement la neutralité. En 1678, la situation est donc tendue, comme dans la fable, où on voit un orateur inquiet pour la situation de son pays.]

Présentation du texte : « Le Pouvoir des Fables » est la 4ème fable du Livre VIII, alterne les octosyllabes et alexandrins, diversité qui imite la variété qu’on retrouve dans une conversation mondaine. Ainsi, la première partie reproduit l’échange du fabuliste avec M.de Barillon et sa demande à l’Ambassadeur illustre la fonction politique de la fable. Un orateur cherche à mettre en grade le peuple d’Athènes du danger qui le menace, mais sa stratégie argumentative n’intéresse personne, les gens étant plus préoccupés par des querelles d’enfants. Il va avoir recours à une fable pour capter enfin leur attention. De même, Esope s’était servi de ce procédé dans « Le Loup et les Moutons » pour convaincre le peuple de l’île de Samos. Par l’enchâssement de ses récits, cette fable constitue une mise en abyme (une fable dans la fable : effet de miroir). On dit de cette fable que c’est un « plaidoyer pro domo », sa thèse soutient sa propre cause.

        Projet de lecture / PBTIQ : 

        Plan :         - vers 34 à    :

- vers      à     :

- vers      à 70 :

Lecture linéaire :

        1er mouvement :                                         (v. 34 à      )                                                Après l’échange avec M de Barillon, La Fontaine entreprend un premier récit qui conduit les lecteurs dans un

Dans Athène autrefois, peuple vain et léger,            
Un orateur1, voyant sa patrie en danger,        
Courut à la tribune ; et d'un art tyrannique,
Voulant forcer les cœurs dans une république,
Il parla fortement sur le commun salut.

On ne l'écoutait pas. L'orateur recourut
A ces figures2 violentes
Qui savent exciter les âmes les plus lentes :
Il fit parler les morts, tonna, dit ce qu'il put.
Le vent emporta tout, personne ne s'émut ;

L'animal aux têtes frivoles,
Étant fait à ces traits3, ne daignait l'écouter ;
Tous regardaient ailleurs ; il en vit s'arrêter
A des combats d'enfants et point à ses parole

2ème mouvement :                                         →                                  (vers    à   )

1/ v.48 à v.53 : discours          de l’orateur qui devient                 d’un récit                , la fable avec ses persges

v.48 : question rhétorique pour                                  ;                 de l’idée ds le 2nd hémistiche et annonce d

v.49 : utilisation du         pour amener de la                 au récit et                                 (fct persuasive de la fable) +                 avec le début de la fable dans la fable.

Récit encadré : - apparition des                        , Cérès (                ) + 2 animaux                         (            )

• Versification :                                           pour donner de                          aux vers
• 1ère péripétie : soulignée par le

 […] L'assemblée à l'instant / Cria tout d'une voix : « Et Céres, que fit-elle ? / - Ce qu'elle fit ? 

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