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Lecture analytique de l'acte I, scène 1 de la pièce de théâtre Dom Juan de Molière

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Par   •  23 Février 2012  •  2 499 Mots (10 Pages)  •  3 155 Vues

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Lecture analytique

DON JUAN MOLIERE , ACTE I SCENE 1

Intro: Molière et le roman

Sganarelle fait éloge du tabac. Il s’adresse ensuite à Gusman en reformulant ses propos: il est venu avec Done Elvire, qui recherche son mari,Don juan. Sganarelle explique à Gusman que leur venue est inutile et insinue que don juan est parti vers d’autres conquêtes. Il décrit ce dernier, comme un personnage infidèle et grand séducteur. Quand don juan s’approche, Sganarelle informe Gusman que cet aveu restera secret.

Cette scène est une scène d'exposition : on apprend ce qu'il s'est passé et ce qu'il va se passer, les personnages principaux sont présentés, ainsi que l'intrigue et le dénouement.

Elle s'ouvre sur Sganarelle, le valet de Dom Juan, et Gusman, l'écuyer d'Elvire.

Sganarelle vient de faire l'éloge comique du tabac (attaqué par le Pape et la cabale des dévots). Puis on apprend la raison de la présence de Gusman : il veut savoir pourquoi Dom Juan est parti tout d'un coup alors qu'il vient de se marier.

Sganarelle entretient un rapport de force dans cette scène : il joue au maître face à Gusman, c'est lui qui va lui apprendre les raisons de Dom Juan (→ comique car le valet jour au maître).

Dom Juan est le personnage éponyme de la pièce car il lui a donné son nom. Son entrée est retardée afin de susciter la curiosité des spectateurs. Cela permet aussi aux autres personnages de donner des informations sur lui.

Ce passage se centre sur la description de Dom Juan.

I- Le portrait de Dom Juan.

A- La volonté de faire un portrait.

l.39-40 : « tu ne sais pas », l.41 : « je ne sais pas ». La répétition suscite la curiosité chez Gusman et le spectateur par le principe de la double énonciation.

l.40-41 : « quel homme »= répétition. On va chercher à savoir qui il est.

Le champ lexical de la peinture « ébauche » (l.72), « portrait », « pinceau » (l.73) montre que le portrait qu'a entrepris Sganarelle n'est pas fini. « Il faudrait bien d'autres coups de pinceau ». Cela provoque la curiosité des spectateurs qui veulent connaître la suite. Dom Juan est un personnage mystérieux, son portrait serait trop long car il est trop complexe.

La réplique de Sganarelle est très longue, ce qui montre qu'il y a beaucoup de choses à dire.

« Un enragé, un chien, un diable, un Turc, un hérétique, qui ne croit ni ciel, ni Enfer, ni loup-garou, qui passe cette vie en véritable bête brute, un pourceau d'Épicure, un vrai Sardanapale » (l.58-61) → langage accumulatif de mots presque synonymes car Sganarelle ne trouvent pas les mots exacts ═> Don Juan est un personnage complexe.

B- Un débauché.

[La débauche est un usage excessif ou/et déréglé de tous les plaisirs des sens, particulièrement de ceux de l'amour et de la table.]

l.68 : il n'est pas difficile, il s'adapte. + antithèse « trop chaud » / « trop froid » → « trop » montre les extrêmes et donne un effet d'excès.

Dom Juan est comparé à des animaux : « brute », « pourceau », « chien », car il cède à ses pulsions, à ses instincts.

C- Un séducteur invétéré (= fortifié, enraciné).

l.67 : « épouseur à toutes mains » est une métonymie. « Les mains » renvoient à des objets. Les femmes sont des objets.

l.67-68 : « Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne » = gradation descendante des classes sociales.

l.65 : « il aurait encore épousé toi [Gusman], son chien et son chat » = gradation de l'animalité → son appétit sexuel touche tout : les femmes, les hommes et les animaux.

Dom juan est un « grand seigneur méchant homme » (l.77). Il propose le mariage car il est riche. Il arrive à séduire car c'est un grand seigneur. L'antithèse montre qu'on peut être de rang élevé mais moralement méchant.

l.68 : « rien » (≠ personne) → les femmes sont des objets.

l.66 : « pièges », « attraper » = champ lexical de la chasse. → Dom Juan est un chasseur et les femmes sont du gibier. Il n'est pas intéressé par le gibier mais par la chasse en elle-même.

Le mariage est une stratégie et n'a aucune importance (l.65).

l.63-64 : « il aurait plus fait pour sa passion » → sa passion est sa priorité alors que normalement c'est le mariage où Dieu est pris à témoin.

═> Pour Dom Juan, ses passions sont plus importantes que le mariage (engagement devant Dieu) ;elles passent avant Dieu. Il est donc impie.

l.49-50 : « manquer à sa parole ». Dom Juan ne tient pas ses engagements.

l.49-49 : « je ne comprends pas » : c'est tellement énorme que Gusman n'aurait jamais imaginé que Dom Juan puisse faire sortir Elvire du couvent pour la laisser tomber ensuite. Son immoralité est mise en valeur. On insiste sur l'horreur de ce qu'il a fait. l.47-48 : Dom Juan a « forcé (...) l'obstacle sacré d'un convent pour mettre Done Elvire en sa puissance ». Done Elvire était sous la puissance de Dieu, mais Dom Juan se prend maintenant pour Dieu.

═> Il est impie.

D- Un personnage impie et sacrilège.

Dom juan est un « hérétique » (l.59) : il ne suit pas les règles de la religion catholique.

Il est comparé à un « diable » (l.58) : il est l'ennemi de Dieu ; l.75 : il est pire que le diable.

Il est comparé à un « Turc » (l.58) : il n'est pas catholique. À l'époque, c'était mal de ne pas être catholique.

Il « ne croit ni ciel, ni Enfer, ni loup-garou » (l.59) : négation “ne“ : Dom Juan ne croit en rien, il est contre la religion ; répétition de “ni“ : ça touche

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