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Le ventre de Paris

Commentaire d'oeuvre : Le ventre de Paris. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Novembre 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 104 Mots (5 Pages)  •  3 089 Vues

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Français

Commentaire littéraire

      Dans nombre de ces œuvres, Emile Zola intègre à ces histoires les évolutions artistiques, techniques et politiques de son siècle ; Au Bonheur des Dames, le commerce moderne, La Bête humaine pour la révolution industrielle, L’œuvre, pour les bouleversements majeurs du XIXème siècle et le monde de l’art.  Il consacre une de ses œuvres à l’urbanisation de Paris. C’est ainsi qu’il publie, en 1873, Le Ventre de Paris dont un extrait est proposé à l’étude. Emile Zola, chef de file du naturalisme, et ami avec de nombreux peintres impressionnistes Edouard Manet) va donc utiliser de nombreuses caractéristiques de ces deux mouvements pour décrire ces personnages comme la charcutière vue par Florent, le héros sortant de bagne et affamé.

Il parait donc intéressant de se demander dans quelles mesures et comment cette page reflète-t-elle les aspirations naturalistes.

Pour cela, dans un premier temps, nous analyserons la description digne d’un portrait impressionniste puis en deuxième partie, nous mettrons en évidence la caricature présente dans l’extrait.  

      Dans cet extrait, un portrait est dressé, celui d’une charcutière. Le portrait commence par une description générale « il aperçut une femme » l.1, puis se précise avec ses habits, ses caractéristiques physiques et enfin son caractère. Nous lisons la description telle que Florent voit cette femme, elle est donc d’un point de vue externe.  La charcutière, « une belle femme » l.4 se trouve « sur le seuil de la boutique » l.2, en début de matinée. Elle nous est présentée face à nous et en pleine lumière « elle prenait son bain de lumière  matinale » l.19. Le soleil met en avant sa beauté « une belle femme » l.4 mais aussi le soin et la propreté  porté à sa tenue « cela la rendait très propre » l.8 : la blancheur de ses vêtements « ses manches blanches » l.12, « son tablier blanc » l.13,  et même sa peau qui, avec le soleil est « d’une blancheur transparente » l.8. Cette lumière rend ses habits éclatants « les manches et la jupes éclatantes » l.17. Les effets de la lumière bouleversent les couleurs « les cheveux bleus, la chair rose » l.16, cette caractéristique est associée à l’impressionniste, un art nouveau qui décrit les éléments dans leur réalité avec l’utilisation des couleurs, champs lexical de la couleur ; « bleu », « rosé », « noire », « blanc ». Le mot bleu renvoie au texte de L’œuvre écrit par Zola, dont le thème est lié à l’impressionnisme, « Tiens ! Un savonnage : les chairs sont bleues, les arbres sont bleus, pour sûr qu’il l’a passé au bleu son tableau ». Cette femme est heureuse « mettait un bonheur de plus » l.3, « dans la plénitude heureuse » l.3. Elle travaille dans son commerce aux Halles de Paris, les impressionnistes peignent, ou décrivent des,  activités quotidiennes tels que l’on connaît, le métier de charcutier est donc peint ici comme la réalité le veut ; une femme heureuse de le faire mais aussi sérieuse de bien faire (propreté, netteté de la personne « tendait l’étoffe » l.15), travaillant de bon matin afin de gagner sa vie. Les énumérations lors de la description des vêtements soulignent son sérieux.  La jeune femme apparaît comme un symbole, riche et serein, une femme des Halles de Paris sur qui la  lumière du matin semble attirée.

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