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Exposé Lycée Le Ventre de Paris Emile Zola

Commentaire d'oeuvre : Exposé Lycée Le Ventre de Paris Emile Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Avril 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  865 Mots (4 Pages)  •  1 044 Vues

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Exposé : Le ventre de Paris, Emile Zola, 1873

Emile Zola né en 1840 est un écrivain, journaliste et homme politique français, considéré comme le chef de file du naturalisme.

C’est l’un des romanciers français les plus populaires. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour les Rougon-Macquart, fresque romanesque dépeignant la société française sous le Second Empire.

Le Ventre de Paris, publié en 1873, fait partie de cette fresque. Cet ouvrage raconte l’histoire de Florent, un jeune républicain ancien bagnard qui lorsqu’il est de retour à Paris après son évasion retrouve son frère Quenu qui possède une grande charcuterie. Le roman est centré sur cette charcuterie qui appartient, comme indiquée par la métaphore du titre, aux grandes Halles de Paris entre 1854 et 1870. Florent y découvre une atmosphère et un train de vie caractéristiques de cette époque à travers de nombreuses péripéties.

Le sujet traité par le roman est donc : Le quotidien confortable et vivant des parisiens du 19e siècle sur le plan social, économique et politique.

Le passage qui a attiré mon attention n’était pas particulièrement émouvant ou important dans le roman puisqu’il s’agit d’une description d’un aspect tout à fait matériel de la charcuterie. Je l’ai choisi parce qu’il est pour moi le meilleur extrait qui représente pleinement le style de l’auteur. Il apparait à la page 92 au début du roman lorsque Zola conte le passé des frères Quenu.

« Les deux frères s’étaient fait un ami. La maison avait une façade sur la rue Saint-Jacques, et là s’ouvrait une grande rôtisserie, tenue par un digne homme nommé Gavard, dont la femme se mourrait de la poitrine, au milieu de l’odeur grasse des volailles. Quand Florent rentrait trop tard pour faire cuir quelque bout de viande, il achetait en bas un morceau de dinde ou un morceau d’oie de douze sous. C’était des jours de grand régal. Gavard finit par s’intéresser à ce garçon maigre, il connut son histoire, il attira le petit. Et bientôt, Quenu ne quitta plus la rôtisserie. Dès que son frère partait, il descendait, il s’installait au fond de la boutique, ravi de quatre broches gigantesques qui tournaient avec un bruit doux, devant les hautes flammes claires.

Les larges cuivres de la cheminée luisaient, les volailles fumaient, la graisse chantait dans la lèchefrite, les broches finissaient par causer entre elles, par adresser des mots aimables à Quenu, qui, une longue cuiller à la main, arrosait dévotement les ventres dorés des oies rondes et des grandes dindes. Il restait des heures, tout rouge des clartés dansantes de la flambée, un peu abêti, riant vaguement aux grosses bêtes qui cuisaient ; et il ne se réveillait que lorsque l’on débrochait. Les volailles tombaient dans les plats ; les broches sortaient des ventres, toutes fumantes ; des ventres se vidaient, laissant couler le jus par les trous du derrière et de la gorge, emplissant la boutique d’une odeur forte de rôti. »

Cette description est tout à fait caractéristique de Zola, en effet, elle est pleine de :

  • Petits détails qui renvoient une image précise et réaliste des lieux et personnages « morceau d’oie de douze sous », « hautes flammes claires »
  • Personnifications d’ustensiles et d’animaux qui les animent « la graisse chantait » « les broches qui causent »
  • Allusions aux cinq sens qui donne une image en plusieurs dimensions « luisaient, bruit doux, odeur forte, couler »
  • Vocabulaire de l’époque qui participe aussi au succès « lèchefrite »

Durant tout le roman, Florent découvre les différentes marchandises vendues, viandes, poissons, fleurs, fruits à travers différents personnages attachants et pourtant à chaque nouveau personnage la rencontre est différente et l’étalage est décrit d’une autre manière.

En effet, les romans d’Emile Zola sont très faciles à lire grâce à l’orchestration des passages, entre descriptions et péripéties notamment due aux connecteurs logiques, aux temps et à la ponctuation.

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