"Le discours du vieillard" Diderot

Plan détaillé « Le discours du vieillard » Diderot

Diderot (1713-1784) est un écrivain, philosophe et encyclopédiste français des Lumières. Issu d’une famille bourgeoise, il fait ses études chez Jésuites comme Voltaire. En 1742, il rencontre Jean-Jacques Rousseau, avec lequel il deviendra ami. L’année 1746 marque un tournant dans la vie de Diderot, puisqu'il publie de façon anonyme des Pensées philosophiques et qu'il traduit, aux côtés de D'Alembert, la Cyclopaedia de Ephraïm Chambers. C'est ainsi que démarre le projet de l'Encyclopédie, ouvrage qui réunira des milliers d'articles, écrits par quelques 150 savants et philosophes, et dont Diderot sera le directeur jusqu'en 1772. Il s’est principalement fait remarquer dans le théâtre (« Le paradoxe du comédien », « le drame bourgeois », « le neveu de Rameau ». Mais aussi dans le domaine de la peinture : il fonde en quelque sorte la critique pictural (salons -> description précise d’un tableau pour mieux le vendre. Il s’illustre dans le monde du roman avec « Jacques le fataliste » ou « la religieuse ».

Bougainville découvre la Polynésie au cours du 18 ème siècle. Il écrit un récit de voyage en 1771 où il raconte l’expérience de son voyage « autour du monde » : découverte de nouvelles populations, nouveaux paysages… Il estime qu’il est nécessaire de coloniser ces territoires afin de leurs apporter le savoir. D’un coté, la philosophie des Lumières libère mais Diderot en conteste certains aspects ainsi que les dérives auxquelles elle peut conduire la société. Mais il ne la remet pas en question. Ce sont des défenseurs mais aussi des gens lucides et visionnaires qui étaient capable de comprendre ces écuelles.

I) Une critique de la civilisation européenne.

A) Critique de la colonisation

Suite à l’arriver des colons, le vieux tahitiens critique vivement la colonisation de Tahiti. Il dénonce tout d’abord ce qu’est réellement la colonisation. Selon lui, cen ‘est qu’un vol régi par un rapport de fort. On observe ainsi le champ lexical du pillage (« égorger », « corrompus », »vils », « chef des brigands » et « le vol de toute contrée »). L’omniprésence des déterminants et des pronoms possessifs souligne le désir de possession des colonisateurs (« Ce pays est à nous », »du tien et du mien »). Ils ne cherchent qu’à réduire le tahitiens en esclavage (« enchainer », « nous asservir »). Au delà de la colonisation, c’est la civilisation européenne elle-même qui est visée par le vieux tahitiens.

B) Critique des valeurs de la société européenne

Le vieillard dénonce en partie la propriété, la violence et la matérialisme dont font part les colonisateurs.  L’idée de propriété est au cœur de la civilisation européenne («  tu nous a prêché je ne sais quelle distinction du tien et du mien ». Cette idée s’applique non seulement aux biens matériels et aux terres (« ce pays est à nous ») mais aussi aux êtres humains puisque les colons s’approprient les femmes tahitiennes et les réduisent en esclavage. Or ce rapport de possession engendre violence et jalousie (« tu es venu allumer en elles des fureurs inconnues »). Il dénonce également une société matérialiste mue par (« des besoins superflues »). Cette quête insensée de (« besoins factices ») ne crée qu’épuisement et agitation (« pénible efforts », »t’agiter », « te tourmenter »). Les Européens passent à coté de l’essentiel.

II) Un vision utopique de la vie/convaincre par la forme

A) Un idéal de bonheur

Les tahitiens sont en symbiose avec la nature, tout ce dont ils ont besoin se trouve dans celle ci. Ils ne manquent de rien, (« tout ce qui nous est nécessaire et bon, nous le possédons », « lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger, lorsque nous avons froid, nous avons de quoi nous vêtir »). Les tahitiens vivent selon une morale épicurienne qui consiste à borner ses ambitions ou ses désirs pour atteindre le bonheur dans une simple vie : ils consacrent du temps à jouir de la vie/ profiter de l’instant présent (Carpe Diem) et à se reposer (« Quand jouirons-nous ? », « rien ne nous paraît préférable au repos »).

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