En quoi le fait de formuler un discours offrant le point de vue tahitien est-il pour Diderot un moyen efficace de toucher son lecteur ?

Renversement de perspective, Diderot

En quoi le fait de formuler un discours offrantle point de vue tahitien est-il pour Diderot un moyen efficace de toucher son lecteur ?

        Pour réponde à cette question, il faut d'abord commencer par les points importants dont Diderot parle dans son discours face à Bougainville.

        Premièrement, Diderot change son identité en devenant « un vieux Tahitien », il se met donc en première ligne puisque cela concerne son peuple. Ce changement d'identité était rare à l'époque car Diderot utilise sa liberté d'expression pour parler d'un sujet tabou, où les colonisés n'avaient pas de parole, leurs mots étaient comparés à du vent. Diderot se sert de son pouvoir pour hurler son désaccord. De plus, le pronom « tu » est utilisé, la marque de respect qu'est le « vous » est oublié et balayé par l'écrivain ; par conséquent, cela montre une forme de mépris envers son interlocuteur.

        Dès les premières ligne, le Tahitien dénonce les colons et leurs comportements : la libertés qu'ils leur ont volés et leurs droits oubliés, d'où les premiers mots de Diderot « Nous sommes libres ». Il démontre ensuite que les Tahitiens sont tout autant « des enfants de la nature » que les colons, et que ceux si ne sont « ni dieux ni démons » et qu'ils n'ont aucun droit à décider qui est esclave et qui est libre.

        Il dénonce ensuite le raisonnement illogique des colons « Ce pays est à nous […] Parce que tu y a mis les pieds ? », par conséquent, si on suit leur dires, les tahitiens ont juste à aller sur leur côtes pour que cela soit désormais leur territoire.

 Il dénonce aussi la violence et le vol massif de leur culture « […] tu t'es vengé ; et dans le même instant tu as projeté au fond de ton cœur le vol de toute une contrée ! ». Le tahitien pose ensuite des questions direct à son interlocuteur, mais ce que l'on comprend au fur et à mesure, c'est qui énonce les atrocités que les tahitiens ont subis, et ce qu'ils devaients endurés s'ils n'obéissaient pas aux ordres des colons.

Les arguments du tahitiens sont nombreux et forts. Il impose directement son opinion face à la colonisation de son peuple : « Et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage ». Comme cité ci-dessus, il écrit le manque de différence entre son peuple et les colons, il affirme aussi que Bougainville et ses soldats ne sont en aucun cas supérieurs à eux « ni un dieu, ni un démon », « Le Tahitien est ton frère ».

        Tout au long de notre lecture, on se rend compte que le Tahitien rend son réquisitoire persuasif en employant la même forme d'écriture : c'est à dire qu'il commence par une affirmation, il enchaîne ensuite avec une dénonciation qu'il démontrer à l'aide d'un ou plusieurs arguments puis il aboutit son réquisitoire avec une question rhétorique pour effectuer une inversion des rôles.

        En conclusion, le fait de formuler un discours offrant le point de vue Tahitien est pour Diderot un moyen efficace de toucher son lecteur car à travers son texte, Diderot critique les européens et barbarie envers les peuples colonisés. En se mettant dans la peau du Tahitien, il montre la souffrance de ce peuple. Diderot dénonce l'esclavage et des pratiques barbares puisque personne n'écoute et ne fait attention à ces peuples martirisés par les hommes blancs d'Europe. De plus, ce texte est bien différents des autres récits de l'époque. Diderot bouleverse les codes les mœurs et les pensées de l'époque en rédigeant ce « témoignage » puisqu'avant il n'y avait que les paroles des colons

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