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Le comique de gestes au théâtre

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Par   •  16 Mars 2014  •  495 Mots (2 Pages)  •  2 043 Vues

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LE COMIQUE DE GESTES

On reconnaîtra d’abord le comique né des gestes, des mouvements, des mimiques, explicitement signalés dans les didascalies. Héritage de la commedia dell’arte, il se manifeste à travers le jeu bouffon des deux serviteurs, Georgette et Alain. C’est notamment le cas des bousculades et des coups à l’acte I, scène 2. On note aussi le comique de répétition, comme le chapeau ôté de la tête d’Alain trois fois dans cette scène, ou la répétition du rejet d’Horace à la scène 4 de l’acte IV.

    Il faut aussi imaginer les gestes et les mouvements nés du texte, et que l’acteur, guidé par son metteur en scène, va créer librement. C’est notamment le cas pour les deux protagonistes par exemple pour la gestuelle dans le récit d’Agnès (Acte II, 5) avec les révérences répétées pour mimer la rencontre. Pour Arnolphe, on peut imaginer à l’acte I, scène 4 ou à l’acte III, scène 4, avec des mimiques suggérées par les apartés, ou le rire forcé.

LE COMIQUE DE LANGAGE

    On retrouve les personnages comiques chers à Molière : le valet, ici doublé du paysan. Ces rôles lui permettent de jouer sur les accents, le patois, les fautes de langue, tels « les biaux messieurs » dont parle Georgette. 

Mais la pièce comporte les principales caractéristiques du comique de mots, à commencer par  le « bon mot » d’Agnès cité à l’acte I, scène 4 par Arnolphe : « si les enfants qu’on fait se faisaient par l’oreille ». Parfois c’est le contexte qui rend le mot plaisant, comme la comparaison d’Alain, « la femme est justement le potage de l’homme » (II, 3) ou les tautologies : v. 423-425 et 446. Enfin Molière ne recule pas devant l’équivoque, avec la répétition du « le… », qui laisse le spectateur – et Arnolphe – imaginer un geste à connotation sexuelle.  

LE COMIQUE DE CARACTERE

    Le comique de caractère naît toujours d’un décalage par rapport à la norme sociale. Chez Arnolphe, l’obsession de ne pas être « cocu » tourne à la monomanie, et le rend ridicule, par exemple quand il tombe dans l’excès en parodiant le tragique (III, 5). Quant à Agnès, sa naïveté est tellement exagérée qu’elle fait sourire, notamment quand elle fait le récit de sa rencontre avec Horace, ou qu’elle prend au sens premier  le discours de la vieille entremetteuse.  

LE COMIQUE DE SITUATION

Le comique de situation est la base même de l’intrigue de la pièce, avec les confidences d’Horace sur ses projets, dues au quiproquo sur son double nom. Arnolphe tente en vain de le combattre : chaque précaution se retourne contre lui. Mais il est obligé de garder le silence, face à Horace. Le public, complice, rit alors des apartés, par exemple  » Ah! je crève… » quand il écoute le portrait fait de lui (I, 4), ou apprend la ruse d’Agnès (III, 4), et du ton tragique qu’il adopte alors. Il en va de même face à Agnès avec le rôle des apartés quand il écoute le récit de la rencontre d’Horace et l’éloge du jeune homme.

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