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Le bal dans La princesse de Clèves

Commentaire de texte : Le bal dans La princesse de Clèves. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Juin 2022  •  Commentaire de texte  •  1 298 Mots (6 Pages)  •  174 Vues

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Analyse : Le bal, Princesse de Clèves

Citations

Interprétation

Partie 1 (l. 1 à 12) : La rencontre présentée comme un moment exceptionnel

l. 1 à 2 : Elle avait ouï parler de ce prince a tout le monde, comme de ce qu'il y avait de mieux fait et de plus agréable à la cour

- Importance, de la réputation, du jugement de la Cour

- « de mieux fait et de plus agréable » : superlatifs qui soulignent la perfection de Nemours

l. 2 à 4 : madame la dauphine le lui avait dépeint d'une sorte, et lui en avait parle tant de fois, qu'elle lui avait donne de la

curiosité, et même de l'impatience de le voir.

- Subordonnée circonstancielle de conséquence «  [qu'elle lui avait

donne de la curiosité, et même de l'impatience de le voir] ≫, annoncée

notamment par l’adverbe d’intensité ≪ tant ≫ → insiste sur l’intérêt de la dauphine et de la princesse pour Nemours. Crée un effet d’attente.

de la curiosité, et même de l'impatience de le voir.

- point de vue interne, nous partageons les pensées de la princesse.

Annonce le coup de foudre

l. 5 Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer

-Verbe ≪ se parer ≫ → un des thèmes majeurs dans le roman et essentiel dans l’univers de la cour : l’importance des apparences : la Cour, et plus encore le bal, est le lieu où on se montre

l. 5- 6 : au bal et au festin royal qui se faisaient au Louvre.

- Cadre prestigieux, le lecteur va être fasciné par ces personnages

parfaits qui évoluent dans la plus haute aristocratie.

l. 6-7:Lorsqu’elle arriva, l’on admira sa beauté et sa parure ;

- Les champs lexicaux de l’apparence (≪ se parer ≫ l.5, ≪ sa

beauté et sa parure ≫ l.6-7, ≪ l’air brillant ≫ l.14) et de l’admiration (≪ admira ≫ l.6, ≪ admiration ≫ l.18, ≪ louanges ≫ l.19) sont très présents dans le texte : reprend le fait que le bal est le lieu des apparences et qu’elle suscite l’attention autour d’elle.

l. 7-8 : il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu'un qui entrait et a qui on faisait place

- On est dans le point de vue interne de la princesse

- « un assez grand bruit » sens auditif évoqué : la princesse ne l'a pas encore vu : l'homme qui entre est quelqu'un qu'on remarque, entrée spectaculaire, théâtralisée.

l. 9-10 : pendant qu’elle cherchait des yeux quelqu’un qu’elle avait dessein de prendre, le roi lui cria de prendre celui qui arrivait.

- la rencontre va obéir à un rituel, celui du bal, où on change de cavalier entre chaque danse. Elle est complètement encadrée par la Cour et ses rites. Rien n’est libre ni spontané.

-  C'est le Roi qui intervient et qui incarne ici la figure du destin : ce n'est pas elle qui choisit Nemours, elle y est poussée et d'ailleurs, la bienséance ne permet pas qu'elle danse avec un inconnu...sauf si c'est le roi qui l'ordonne

- Le roi les fait danser ensemble pour se distraire, s’amuse à faire naître peut-être une passion entre ces deux êtres exceptionnels ⇒ une certaine cruauté de l’univers de la Cour, puisque cet amour sera impossible, la princesse étant mariée

l. 10-11 :  Elle se tourna, et vit un homme qu’elle crut d’abord ne pouvoir être que monsieur de Nemours,

- Point de vue de la princesse : on est dans le topos (lieu commun) du coup de foudre → moment du premier regard où l'on « reconnaît » instantanément celui qu'on va aimer.

- Moment mis en valeur car l’action est comme ralentie, chaque mouvement est décomposé grâce à la présence de nombreux verbes : elle cherche des yeux, elle se retourne, elle voit, elle identifie l’homme sans le connaître→ sa réputation de beauté, ce qui veut dire qu’elle l’a trouve beau

l. 11-12 : qui passait par-dessus quelque siège pour arriver où l’on dansait.

- Le fait que M. de Nemours passe « par-dessus quelque siège » est significatif : il est un homme qui ne s'embarrasse pas des obstacles ni des conventions, qui est capable de les transgresser et n'a pas peur d'attirer l'attention sur lui : c'est un conquérant → symboliquement capable de conquérir la princesse.

- Cela indique aussi son agilité, sa force physique (qualité valorisée chez les hommes).

Mouvement 2 : l. 12- 23 : une rencontre sous le regard de la Cour

l. 12-16 : Ce prince était fait d’une sorte, qu’il était difficile de n’être pas surprise de le voir quand on ne l’avait jamais vu, surtout ce soir-là, où le soin qu’il avait pris de se parer augmentait encore l’air brillant qui était dans sa personne ; mais il était difficile aussi de voir madame de Clèves pour la première fois, sans avoir un grand étonnement.

- Le point de vue change =  omniscient

- C’est parce qu’ils sont si beaux qu’ils doivent s’aimer, comme si c’était inévitable, comme si le destin l’avait décidé → emploi de tournures négatives pour l'un comme pour l'autre: « il était difficile de n'être pas surprise de le voir » pour Nemours, « il était difficile aussi de voir Mme de Clèves pour la première fois sans un grand étonnement » pour Princesse + Chiasme : « surprise- voir – voir - étonnement » → permet d’affirmer que cette longue phrase présente un parallélisme = effet miroir entre les deux personnages par leur beauté hors du commun.

-  « il était difficile » doublé et tournure négative ensuite (« n'être pas »/ « sans ») → leur beauté exerce un grand pouvoir, forcé d’être étonne devant tant de perfection.

- le verbe ≪ voir ≫, présent trois fois dans la phrase, insiste sur le rôle de l’apparence physique dans cette rencontre, et globalement à la Cour, lieu des apparences.

l. 17-18 : Monsieur de Nemours fut tellement surpris de sa beauté, que, lorsqu’il fut proche d’elle, et qu’elle lui fit la révérence, il ne put s’empêcher de donner des marques de son admiration.

- On retrouve l’idée du pouvoir de la beauté, de la difficulté à y résister: « il ne put s’empêcher » → forme négative souligne encore une fois que c'est malgré lui qu'il agit ainsi, qu'il est poussé par une force supérieure à laquelle il ne peut résister.  C’est la passion, qui enlève toute maîtrise, comme le montrera tout le roman.

l. 19 : Quand ils commencèrent à danser, il s’éleva dans la salle un murmure de louanges.

- La scène est décrite du point de vue de l’assistance = étonnement et admiration. Quand la danse commence, tout le monde les regarde (toujours l'importance de la vue!) et les admire aussi « un murmure de louanges » →  métaphore  qui donne une forme de légitimité, au moins esthétique.

l. 19-21 : Le roi et les reines se souvinrent qu’ils ne s’étaient jamais vus, et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître.

- Cette rencontre est donc entièrement surveillée, n’a rien d’intime.

- danse = caractère sensuel et intime →  assemblée comprend que quelque chose de troublant et inhabituel se déroule signalé par l'expression « quelque chose de singulier ».

l. 21 -23 :  Ils les appelèrent quand ils eurent fini, sans leur donner le loisir de parler à personne, et leur demandèrent s’ils n’avaient pas bien envie de savoir qui ils étaient, et s’ils ne s’en doutaient point.

- Roi et Reine assouvissent leur curiosité →  question au style indirect + verbes d’ordre « appelèrent » « demandèrent »« savoir » +« phrases négatives + subordonnée de condition « s’ils ne s’en doutaient  point »  →  personnages hauts-placés prennent plaisir à s’immiscer dans le vie des autres, ici à les mettre mal à l’aise.

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