La Princesse de Clèves, scène de bal (Plan détaillé), Mmede Lafayette.

La Princesse de Clèves, la scène de bal

Le cadre de la rencontre nous livre une vision idéalisée :

° Un cadre royal :

• Lieu, cadre, perso. élevés socialement, festivités importantes.
• Abondance et luxe : « festin royal », « parer ».
• Hyperboles : « tellement surpris de sa beauté ».

° Des héros idéalisés :

• Portraits mélioratifs : « beauté », « parure », « air brûlant ».
• Similitudes dans les réactions qu’ils suscitent : sont au centre des conversations (« il s’éleva un murmure de louanges »).

° Une rencontre romanesque :

• Rencontre auditive : « grand bruit », rencontre incertaine avec la comparaison « comme de quelqu’un qui entrait »
• Identification progressive à travers le point de vue interne : « quelqu’un », « celui qui arrivait », « un homme », puis « le prince ».
• Entrée fracassante du duc de Nemours.

• L’idéalisation de cette scène donne des allures de conte de fées à cette rencontre. Le narrateur favorise le coup de foudre entre les deux personnages, malgré l’impossibilité de leur amour.

Un coup de foudre annonciateur d’un destin tragique :

° La surprise de la vision de l’autre :

• Coup de foudre attesté par le jeu des regards : polyptote.
• Imparfait « cherchait » -> passé simple « elle se tourne et vit ».
• Comme chez Racine, la passion est liée au regard (« je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue », Phèdre I,3).
•  L’amour de l’apparence de l’autre : « elle passa tout le jour des fiançailles […] à se parer », « le soin qu’il avait pris de se parer ».

° Les sentiments cachés des personnages :

• Modalisation « elle paraissait », « elle crut d’abord » : trouble. La PDC a peur de ses sentiments.
• Elle ment à la dauphine : dissimule son étonnement.
• Rétention classique : ne pas dire tout en suggérant : « je n’ai pas d’incertitude, Mme de Clèves n’a pas les mêmes raisons, que je ne devine pas, à ne vouloir pas l’avouer […] sans l’avoir… »

• La passion naissante contraint la PDC à dissimuler ses sentiments : elle en a peur et répond au poids de la société.

Pour la semaine prochaine : A votre avis, les personnages sont-ils maîtres de leurs sentiments et de leur destin ?

La passion est perçue comme une fatalité :

° Les héros :

• Tous deux personnages d’exception, ils se ressemblent et s’attirent : chiasme.
• Échos des réactions : adverbe « aussi » marque la répétition.

° Le jeu du narrateur :

• « il ne put s’empêcher » montre que les personnages sont peu maîtres de leur sentiments ou de leurs paroles.
• Emploi truqué de l’indéfini quelqu’un : il se fit un assez grand bruit […] comme de quelqu’un qui entrai » ; « pendant qu’elle cherchait des yeux quelqu’un… » : les 2 quelqu’un ne sont qu’une seule et même personne, celui qu’elle cherche est celui qui arrive.

° La cour comme instrument du destin :

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