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« Le Roman Doit-il Accorder La Priorité à La Représentation Du réel Ou Tout Au Contraire Privilégier L'invention Imaginaire ? »

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Par   •  24 Avril 2014  •  1 527 Mots (7 Pages)  •  1 373 Vues

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Reformulation du sujet : le roman doit-il décrire fidèlement la réalité ou privilégier l'imagination ?

I. LE ROMAN RELEVE DU CONCRET

- Le roman, un genre bâtard, sans autres limites, sans autres frontières que son infinie liberté

- Bâtardise liée à ses origines et sa généalogie incertaines, à une identité floue : Aristote [- 384-322 avant notre ère] distingue l'épique, le lyrique et le dramatique (fiction narrative ou épopée opposée à la poésie et au théâtre (diégésis vs mimésis : mode de représentation indirect pour le roman, opposé à l'imitation directe au théâtre)

- Les premiers romans (XII° siècle) sont des fictions amoureuses écrites en prose pour le divertissement du lecteur mais aussi pour son instruction

- Le roman peut tout s'approprier, tout annexer (critères formels, critères thématiques pour caractériser le genre romanesque)

- Roman par lettres ou roman épistolaire, roman-journal, roman biographique, roman historique roman fleuve, roman d'aventure, roman de formation, d'apprentissage, roman poétique, roman-dialogue ; roman passif ou actif, roman d'adolescence, roman de jeunesse, roman de caserne : le roman peut s'approprier tous les domaines du savoir et de la connaissance

- Narration et digressions à vocation didactique : Les Misérables de Victor Hugo [1802-1885] dans le domaine de l'architecture, de l'histoire religieuse ; dans Carmen de Prosper Mérimée [1803-1870] sur la vie des tziganes ; récits enchâssés dans Don Quichotte de Cervantes [1547-1616], les digressions philosophiques de Proust [1871-1922] sur l'amitié,

- Le romancier, historien des mœurs : la société moderne, selon Balzac [1799-1850], a nivelé les conditions sociales ; il englobe aussi toutes les langues (argot, provincialismes, vernaculaire chez Hugo, chez Louis Ferdinand Auguste Destouches [1894-1961], dit Céline, notamment dans son « Voyage au bout de la nuit » publié en 1932

- Le roman historique comme « Les Dieux ont soif » (1912) de l'Académicien et prix Nobel Anatole France [1844-1924], œuvre de fiction et en même temps vision historique du régime de la Terreur, le titre est d'ailleurs emprunté à un discours de Camille Desmoulins...

- Le dialogisme caractérise le roman : le langage romanesque est discours, parole ; le roman est plurivocal (voix du narrateur, des personnages : voir Rabelais (mort en 1553), Manhattan Transfer roman polyphonique écrit en 1925 par Dos Passos [1896-1970], le roman Berlin Alexander Platz écrit en 1929 par Alfred Döblin [1878-1957] - enterré avec sa femme et son fils à Housseras dans les Vosges - ; le discours scientifique chez Jules Verne [1828-1905]

- Au XIX° siècle, le roman tend à s'identifier au réalisme : étude littéraire et enquête sociale sur le monde (frères Goncourt), fin du XIX° siècle ; l'écrivain rival de l'historien chez Balzac ; l'ambition de connaissance passe par une description complète de la société ; expérimentation et observation scientifique des faits sociaux dans les Rougon-Macquart ; la science chez Zola [1840-1902] est un imaginaire fondamental de la représentation romanesque ; le roman a pour souci une compréhension complète du réel, de la réalité concrète ...

II. LE ROMAN : LE GENRE DE LA SIGNIFICATION OBLIQUE

- L'imagination est la représentation mentale d'objets non présents, qui ne sont pas réels, concrets ; elle correspond à une activité mentale qui fabrique des images (la fonction imageante) ; capacité de l'entendement humain qui consiste à se représenter mentalement des objets absents par opposition à la réalité matérielle qui a une existence concrète (on parle des illusions, des apparences ou des fictions de l'imagination)

- Sans l'imagination, le roman se réduirait à un simple mémoire, à un compte rendu, à un écrit historique : l'imagination ne s'oppose pas au réel, elle permet de se représenter la réalité d'une autre manière ; elle n'est pas incompatible avec la fidélité au réel ; il n'existe pas, de ce point de vue, une opposition ou une contradiction entre le moyen (l'imagination) et le but fixé (se représenter le réel)

- Le genre romanesque prend sa source d'ailleurs dans un exercice de l'imagination : pas de fiction romanesque sans débordement de la représentation (Madame Bovary, 1857, de Gustave Flaubert né en 1821 et mort en 1880) ;

- Les romans d'aventures merveilleuses, les romans psychologiques ou d'analyse, les romans picaresques, les romans utopiques font partie de la littérature d'imagination. Le roman bucolique ou exotique, à l'image de celui de Bernardin de Saint-Pierre [1737-1814] : Paul et Virginie met en œuvre une esthétisation des lieux (évocation des lataniers, des tamarins, des dattiers, papayers et lilas de Perse) qui imprègne l'imagination du

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