La Télévision

FICHE DE LECTURE

LA TÉLÉVISION

Jean-Philippe TOUSSAINT

I- Fiche Identité

Titre : La Télévision

Auteur : Jean-Philippe TOUSSAINT (Jean-Philippe Toussaint est un écrivain, photographe, cinéaste, né à Bruxelles en 1957, et est lié aux Editions de Minuit chez qui il a publié ses neuf romans : La salle de bain en 1985, L’appareil photo, 1989, La télévision, 1997, Fuir en 2005. Après ses études d’histoire contemporaine, il commence à écrire son premier roman, La salle de bain, qui obtiendra un franc succès dès sa sortie en 1985. Il a déjà remporté deux prix, le premier avec La télévision en 1997 : le Prix Victor Rossel, prix littéraire belge reconnu. Depuis 2000, il expose régulièrement en Europe et au Japon.)

Genre : Roman

Edition: Les Editions de Minuit, 1997

Achevé le : 19 décembre 1996 dans les ateliers de Normandie

Numéro éditeur : 3107

Edition : janvier 1997

Nombre de page : 270 pages

II- Résumé

Le narrateur qui est un professeur d’université belge d’une quarantaine d’années, a obtenu une bourse qui lui a permis de s’installer à Berlin avec sa famille, afin de rédiger son essai sur Titien et Charles Quint (étudier les rapports entre l’art et le pouvoir politique).

Alors qu’il passe un été seul à Berlin (sa femme enceinte et son fils étant en vacances en Italie), dans le but de se consacrer à l’étude et à l’écriture de l’essai, il décide soudainement de ne plus regarder la télévision. En effet, il a pris conscience qu’il passe ses journées chez lui, allongé sur son canapé, à regarder la télévision. Tous les soirs, il passait environ quatre heures à regarder la télé sans réfléchir. Il sait pourtant qu’il a d’autres choses à faire comme « penser, lire, écouter de la musique, se promener, aller à la piscine, cueillir des champignons », et surtout travailler.

En effet, le principal élément l’empêchant de travailler est la télévision, qu’il décrit tout au long de l’histoire comme étant un objet maléfique et un objet de la tentation, qui a pris une trop grande importance, et que cet objet lui impose des sons et des images qui ne sont qu’en réalité que des illusions. Ainsi, il y a là une réelle réflexion sur la télévision, et la place qu’elle prend durant son quotidien, mais surtout l’emprise qu’elle exerce sur l’auteur Il considère que la télévision impose chaque jour rien d’autre que des « illusions » de la réalité et qu’il faut y résister. Selon, le narrateur il faudrait regarder la télé « les yeux fermés », puisque la principale caractéristique de la télévision est de nous tenir en éveil de façon « artificielle ».

Ainsi, pour éviter de regarder la télé, il s’occupe, et il se passe plusieurs anecdotes, il fait des allées et viens, range son bureau, nettoie les vitres, se promène au parc, va à la piscine, arrose et parle aux plantes de ses voisins, se baigne au lac, visite un musée, mais surtout il doit rédiger son essai. Il rencontre beaucoup de mal à rédiger cet essai, puisqu’il trouve sans arrêt une bonne raison à le repousser, et à le remettre à plus tard. Pourtant, il ne peut s’empêcher de regarder par la fenêtre, la télévision des voisins. On se rend donc rapidement compte que le narrateur est facilement distrait par la ville, ses amies, et ne parvient pas à travailler à cause de ses loisirs. Il ne finit donc pas son essai, et parvient seulement à trouver le titre de son étude.

Ainsi, ce roman, nous fait voyager dans Berlin, et nous décrit la télévision, qui est l’un de son loisir favori, comme étant un objet qui nous influence, et qui nous rend dépendant.

III- Passage préféré

Mes passages préférés étaient lorsqu’il évoqué la télévision et les réflexions et des sentiments qui suivaient. Ainsi le passage qui m’a le plus marqué est le suivant : « C’est cet après-midi-là, pour la première fois, que j’ai ressenti un manque, la première manifestation de la privation. J’avais arrêté de regarder la télévision la veille à peu près à la même heure après la fin de l’étape du Tour de France, et ce n’est que maintenant, comme j’allais m’asseoir dans le canapé du salon après le coup de téléphone de Delon (sa femme), que j’avais ressenti un manque, une sorte d’état de douleur impalpable et diffuse, qui vient me tourmenter encore plusieurs fois dans la journée chaque fois que je restais un moment dans le salon en face du téléviseur éteint. Il se manifestait en général par bouffées courtes et violentes, qui m’assaillaient à l’improviste et me laissaient un instant sans réactions. Car l’essence douloureuse du manque ne réside pas dans la souffrance présente […]. »

En effet, c’est le passage que j’ai le plus apprécié car, le narrateur nous fais par de ses difficultés à ne plus regarder la télé, et nous fait part de ses sentiments. Le champ lexical ici présent fait référence à l’amertume (manque, douleur, bouffées violentes, souffrance, combat, tensions). Ainsi, on remarque que le narrateur

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