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L'Île Des Esclaves Acte I

Compte Rendu : L'Île Des Esclaves Acte I. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2015  •  1 093 Mots (5 Pages)  •  904 Vues

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Titre du livre : L'Île des esclaves

Titre de l'extrait : Acte I

Année de publication : 1725

Auteur : Marivaux

Biographie :

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, plus connu sous le nom de Marivaux, né le 4 février 1688 et baptisé le 8 février 1688 à Paris où il meurt le 12 février 1763, est un écrivain français.Homme solitaire et discret à la personnalité susceptible, longtemps mal compris1, il fut un journaliste, un romancier, mais surtout un auteur dramatique fécond qui, amoureux du théâtre et de la vérité, observait en spectateur lucide le monde en pleine évolution et écrivit pour les Comédiens italiens, entre 1722 et 1740, des comédies sur mesure et d’un ton nouveau, dans le langage « de la conversation ». Il est, après Molière, Racine, Pierre Corneille et Musset le cinquième auteur le plus joué par la Comédie-Française.

Mouvement : Lumières

Genre : Roman, poésie, théâtre

Œuvre principales : -La Double Inconstance (1723)

-L'Île des esclaves (1725)

-Le Jeu de l'amour et du hasard (1730)

Personnage : Iphicrate, Arlequin

Commentaire :

La première scène est une scène d'exposition. Elle met en scène l' analyse des rapports entre maîtres et valets et étudie leur évolution, d'abord par le fait que ce soit une scène de rébellion, ensuite par le caractère non moins comique de cette scène. Ces deux composantes permettent ainsi d'effectuer de nombreuses révélations.

I) Une scène de rébellion

A) Les didascalies.

Elles nous révèlent qu'Iphicrate est un être à la sensibilité vive, dont les émotions s'enflamment au fil de la scène (« après avoir soupiré/à part/un peu ému/retenant sa colère/au désespoir' »). Au contraire, Arlequin est représenté comme un être légé et jovial ('avec une bouteille'/'prenant sa bouteille pour voir'/'siffle'/'distrait'/'chante'/'riant'/'badine'). Ces stéréotypes (couple traditionnel maître/valet de la comédie classique) s'opposent dans leur comportement et dans leurs préoccupations : naissance d'une tension (surtout à la fin : cf. didascalie de l'épée) et l'étude des didascalies esquissent ce mouvement au cours de la scène.

B) La prise de parole.

-Interpellation d'Arlequin, l'apostrophe le convoque : créé une situation d'énonciation où le valet ne peut que répondre. De plus, la réplique d'Arlequin, au lieu de lancer la discussion, révèle sa soumission. En bon esclave, Arlequin subit la volonté de son maître : « »mon patron »(= aveu explicite de sa dépendance lors de l'énonciation de sa présence). De même, il se contente de reformuler les propositions de son maître. Le valet avoue son ignorance face au maître qui détient les informations : 'oh oh oh, qu'est-ce que c'est que cette race là ?'.

- Mais la dernière réplique d'Arlequin note une transformation : malgré l'arme, il ne tremble plus ; il est délivré de sa condition d'esclave et a conquis d'emblée sa liberté de parole et donc de rébellion. La révélation de la nouvelle loi provoque la rébellion passive aux ordres (cf. huhuhu, ahahah, tala ta la rala ...). L'aparté d'Iphicrate met l'accent sur l'instant décisif où Arlequin prend conscience de son nouveau statut donc de son pouvoir de désobéissance. La déclaration d'indépendance finale en sera l'expression la plus forte.

-Donc trois étapes : soumission, désobéissance, puis rébellion soulignent l'écart croissant qui se creuse. Les deux protagonistes étaient un couple au départ, et sont maintenant des individualités livrées à elles-mêmes.

C) Les pronoms personnels.

-Avant

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