Journal de la mère de Paul et Virginie

6- Mme de la Tour reçoit une lettre de sa tante :

«  Hèlas mon cher journal, je suis perdue et effrayée. Je ne sais pas quoi. J’ai reçu ce matin une lettre venue de France. Ma tante m’a écrit. Ce n’était point arriver depuis des lustres mais dans cette lettre elle m’annonce qu’elle m’invite a envoyer ma tendre et chère fille là-bas en France afin qu’elle puisse avoir une vraie éducation digne de ce nom, de gagner une place à la cour et de se marier et donner de magnifique enfants a un homme riche. Je ne sais pas quoi penser de cette affaire. Je ne veux pas l’abandonner et je ne veux pas la décevoir en lui offrant une vie dont elle ne rêve pas. Après ce terrible ouragan nous avons perdu beaucoup de chose et je ne veux absolument pas la perdre elle, ma chère et douce enfant. Ca me brise le cœur de devoir me séparer d’elle mais c’est la meilleure chose qui puisse lui arriver, une belle vie. N’est-ce pas ?

J’ai également remarqué son affection qu’elle porte à Paul. Un amour si pur mais qui malheureusement ne peut guère exister. C’est décider mon cher journal, je vais accepter cette maudite offre mais qui pour elle est signe de futur et d’amour. Cela me brise le cœur de devoir quitter ma chère fille mais c’est la seule solution. Y’a t-il un autre moyen ? Je ne pense pas. Je ne sais pas comment elle va réagir à cela mais il le faut. Je n’ai point envie de voir ma fille tuée à cause de ce maudit ouragan ou poisson de cette île. Nous avons perdu tant de chose, je suis infirme, Paul est bien trop jeune, nos domestiques sont vieux donc c’est la seule option qu’elle puisse choisir, je suis désolé mon enfant je n’ai pas la force de devoir détruire ta vie en restant sur cette île. En espérant que tu comprennes, je t’aime. »

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Mme de la Tour après avoir reçu la première lettre de Virginie après une année d’absence :

« Aujourd’hui était l’un des plus gros jour de ma vie, ma fille avait enfin réussi à m’envoyer une lettre mais ce que je découvre à l’intérieur me brisa le cœur en mille. Qu’ai-je donc fait ? Je suis maudite, une abominable mère qui emprisonna sa propre fille dans une vie horrible qui est la vie de la cour. Je n’aurai jamais du autoriser cela. Ce maudit prêtre qui nous a convaincu d’accepter l’offre de ma tante. Tout est ma faute ! Je voulais juste pouvoir lui donner une vie de rêve à la cour, lui donner un mari mais à la place de cela je l’ai rendu triste et détruit un amour que je pensais impossible entre elle est Paul mais j’avais tort, tort depuis le début. Comment ai-je pu penser que en ayant habité sur cette île depuis toujours, elle s’habituerait aussi facilement à cette vie à la cour ? Hein ? Comment ?  Je donnerai tout afin de pouvoir donner à ma fille un billet de retour, une autorisation afin qu’elle puisse revenir chez nous. J’ai perdue la chose au quelle je tenais le plus, ma chère et magnifique fille. Elle est tout pour moi, tout ce que je me bats pour, je vie pour elle, je fais tout pour elle. Pourquoi personne ne ma interdit d’accepter ? Je vous en veux, mes amis et toi mon journal. J’espère de tout mon cœur qu’elle pourras me pardonner si elle revient un jour. Penses-tu qu’elle voudra bien me voir mon cher journal ? M’écouter ? M’excuser ? M’expliquer ? Quelle mère indigne je suis ! Je m’excuse de tout mon cœur ma fille et je m’en veux terriblement de t’infliger ça. Je t’aime ma chérie. »

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