Commentaire du sonnet VI Les Regrets de Joachim Du Bellay

Objet d'étude : Ecriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours

Sujet : Vous recommenterez le texte de Joachim du Bellay, Sonnet VI, Les Regrets

Joachim Du Bellay est issu d'un milieu très cultivé, proche du pouvoir, c'est un aristocrate. Ce poète du 16éme siècle est l'un des plus remarquable de la Pléiade, ses poèmes font de lui un des maître de lyrisme sous la renaissance. Il écrit les Regrets en 1558, un recueil de sonnets inspiré par son fameux voyage à Rome d'où il partira déçu. Le sonnet VI des Regrets exprime la tristesse du poète fâce à son manque d'inspiration. Nous nous demanderons comment le poète exprime-t-il ses sentiments grâce a la forme du sonnet. C'est pourquoi dans un premier temps, nous verrons le passé heureux du poète dans ses quatrains, puis le présent de souffrance dans ses tercets.

Dans ses quatrains, Joachim du Bellay se posent des questions, revient sur son passé heureux. Avec la répétition de la conjonction de coordination « où », le poête exprime son désespoir et la recherche de sa vie passée, qui semble loin derrière lui. Dans le premier quatrain, Du Bellay évoque son idéal du poète, il utilise une métonymie, ici son cœur, le cœur du poète représente enfait le poète tout entier. Ce poète a des allures divines, avec une répétition du mot « honnête », le poète est immortel, et privilégié. Cette immortalité revient dans le second quatrain ou l'utilisation des Muses n'est pas sans rappeler un mythe antique, celui d'Orphée. Ces Muses, représentent également l'inspiration de l'artiste, ici du poète. Pour finir, la longue phrase qui dure enfait tout le quatrain est comme une musique, ramenant à l'idée des Muses. Nous notons aussi la présence du champ lexical de la joie « ces doux plaisirs », « liberté », « danses », associés à des couleurs et à des images.

Enfin, le sonnet permet de mettre en place une oppostion entre les quatrains et les tercets.

Par l'adverbe « maintenant », Du Bellay marque la rupture entre son passé heureux et son présent de souffrance. Dans ces tercets il met en place une opposition en réutilisant les termes des quatrains. Ainsi, il confronte « vainqueur » et « serf », et « maux et regrets » et« doux plaisirs », au vers 5. Les mots « maître » « maîtresse » et « serf » souligne l'impossibilité du poète à sortir de sa situation. L'assonance en i du vers 11 met en avant un sentiment d'accablement qui pèse sur Du Bellay. Le poète ne se sent plus lui même, son cœur ne le représente plus tout entier, son cœur n'est plus « maître de soi ». Dans le dernier tercet, le poète exprime sa perte d'ambition, son désespoir, son inspiration qui s'est envolée avec les Muses. Autrefois, il emmenait les Muses danser, et aujourd'hui elle le fuit, il n'a plus d'inspiration. « Postérité » et « divine » s'opposent à « soucis » et « s'enfuient ».

On remarque, avec ce sonnet, que le titre du recueil et le contenu de ce texte mettent en évidence le regret des ambitions et des illusions du passé. Cette déploration se définit par une évocation nostalgique

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