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France, mère des arts, les Regrets, Joachim du Bellay

Fiche : France, mère des arts, les Regrets, Joachim du Bellay. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Juin 2016  •  Fiche  •  1 235 Mots (5 Pages)  •  16 418 Vues

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France mère des arts, les Regrets, de Joachim Du Bellay

Joachim Du Bellay ( 1522/1560) est un poète de la renaissance, qui fait partie du mouvement de la Pléiade. C’est l’homme de confiance de son oncle, le cardinal Jean Du Bellay, qu’il accompagne de 1553 à 1557 à Rome. C’est durant cette période qu’il compose son recueil, Les Regrets, publié un an après son retour. Cette période sera pour lui synonyme de grandes souffrances car il découvre Rome, qui ne correspond pas à ces fantasmes passés. En effet, Du Bellay rencontre des hommes cupides, incultivés : en somme, un monde superficiel et arrogant. De plus, il est malade et ne sent pas à sa place car il est obligé de travailler pour vivre alors que sa vocation est d’être poète ! Le mal du pays va alors l’envahir progressivement...

Dans les Regrets, Du Bellay évoque sa déception, son dégoût des intrigues et sa souffrances d’être loin de son pays natal. Le poème IX est à la fois l’expression de sa souffrance personnelle et un exercice de virtuosité poétique.

Le sonnet est une forme inventée au XIV siècle par Pétrarque, un poète italien. Il est composé de 2 quatrains et de 2 tercets. Du Bellay, en choisissant le sonnet comme forme d’écriture, innove !

Le mouvement de la Pléiade est constitué de 7 poètes qui veulent renouveler la poésie française de façon à ce qu’il n’y ait plus de latin mais seulement du français, entre autres, en inventant des mots ! Ils veulent redonner ces lettres de noblesse à la langue française, tout en s’inspirant de littératures antiques. Ils utilisent notamment les alexandrins.

Quelle image de l’artiste, le poème révèle-t-il ?

  1. L’expérience Personnelle

  1. C’est le récit d’une expérience personnelle

Le Poète parle à la troisième personne du singulier : on le voit avec des « je » ( « je remplis v4, je sens venir v10 ; si ne suis-je v14 » ) et des possessifs ( « tu m’as nourris v2, ma triste querelle v7, ma voix v8 » ). Il s’adresse à la France en la tutoyant ( « tu m’as nourri »v2 ) ce qui prouve son attachement de nature mère-enfant avec un vocabulaire simple et naturel. Il existe une opposition entre le passé lointain et heureux : « tu m’as nourri longtemps »v2 et le présent « maintenant »v6 qui exprime la solitude du poète.

  1. Il s’agit d’un appel à la France

Avec la « France »v1 personnifié, l’anaphore « France, France » v7 et l’impératif « répond » v7, le poète lance un appel pressant. Le poète exprime sa nostalgie de la France d’autant plus qu’il la tutoie. L’inversion entre « nourrice »v2 et appelle v3 montre la durée et l’intensité de l’appel. L’hyperbole « les antres et les bois » renforce l’appel. « Appelle »v3 rime avec le v2 mais aussi avec le v6 et v7 : Pour La France, il lance un appelle déchirant : « ô cruelle » v6, « France, France » v7 mais la seule voix que l’on entend est la sienne. Le poète reste sans réponse, seul dans sa souffrance.

  1. La France est associée à une mère nourricière

Il y a une métaphore filée avec « nourri »v2, « sa nourrice »v3, « tes autres agneaux » v12. Aux vers 2-3 apparailt un isolexisme avec nourri-nourrice, 2 mots de la même famille.                                          Le poète a besoin de sa mère.

  1. Le poète a besoin de protection

Il se compare à un « agneau » au v3, puis passe à la métaphore : « tes autres agneaux »v12 et « le pire du troupeau » v14. Il s’identifie dans cet animal qui symbolise l’innocence, la fragilité et la faiblesse : ils se sent menacé par les « loups cruels »v9. Par l’opposition loup/agneau, il se pose en victime. Il souffre également du froid : on le voit avec la personnification de l’hiver « froide haleine »v10 qui revient à l’avant dernier vers, « froidure »v13. A la 3ème strophe, une allitération en (R) exprime le frisson : « entre », « cruels », « j’erre », « parmi »v9, « venir », « hiver », « froide »v10, « tremblante »,  « horreur », « hérisser » v11. Cette souffrance est renforcée par la solitude avec l’opposition entre  « ils » v12, les agneaux restés en France, et « je » v14 le poète exilé à Rome. La souffrance aboutit à une révolte devant une injustice : le poète proteste car il est le seul à souffrir.

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