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Gargantua, Rabelais

Dissertation : Gargantua, Rabelais. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Octobre 2022  •  Dissertation  •  1 477 Mots (6 Pages)  •  984 Vues

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Duisit Manon                                                                                03/01/22

DM : dissertation Gargantua guidée

        François Rabelais est un auteur humaniste du XVI -ème siècle. Erudit et bon vivant, Rabelais incarne l’esprit de la Renaissance par sa vision humaniste de l’homme. Il écrit en tout et pour tout cinq romans : Pantagruel (1532), Gargantua (1534), Le Tiers Livre (1546), Le Quart Livre (1548) et Le Cinquième Livre en 1564. Rabelais avait l'habitude de dire ces œuvres dans les foires, pour les faire connaître au plus grand nombre et toucher un maximum de personnes. Dans les foires il pouvait très bien y avoir à la fois les Bourgeois mais également les paysans. Dans Gargantua, il y est beaucoup question de nourriture en grande quantités et de boisson abondante, car il fait référence à ce qui se passait au carnaval, où tout le monde buvée beaucoup et se moquer de tout le monde. Traditionnellement, le rire et le savoir s’opposent. Le rire est associé à la légèreté tandis que le savoir au sérieux. Mais ils peuvent cependant être liés. Le rire permet d’instaurer une complicité entre l’auteur et le lecteur qui permet de prendre de la distance vis-à-vis des thèmes abordés plus ou moins grave et sérieux. Pour Rabelais, il faut se moquer du faux savoir et des faux savants et porté un regard amusé sur le savoir car cela permet d’acquérir un réel esprit critique. Le rire permet aussi au lecteur découvrir les leçons que recèle Gargantua. Si le rire a une importance considérable dans cet ouvrage, il faut tout de même savoir creuser au-delà. Pour atteindre la « substantifique moelle » c’est à dire ce que le récit renferme de meilleur, un travail de réflexion est nécessaire. Pour ce faire, nous allons nous demander si le rire dans Gargantua à seulement pour fonction de montrer les limites du savoir. Nous allons déterminer un plan en trois parties. Tout d’abord, le rire permet d’amener le sourire au lecteur. De plus, Rabelais mélange le rire au savoir pour libérer sa pensée. Enfin, on démontrera un savoir remis en cause.

En effet, la démesure est au cœur de cette œuvre : le gigantisme des personnages est une originalité dans la littérature. La vraisemblance n'est délibérément pas respectée. Au contraire, le trait est exagérément forcé. Par exemple lors de l’évocation de la naissance de Gargantua au chapitre 6, qui sort de l’oreille de Gargamelle après 11 mois de gestation ou encore le besoin excessif en vache chapitre 7 pour le nourrir. La naissance de Gargantua, en le faisant sortir de l'oreille, le place dans le sillon des grands mythes antiques. On est sur une grande échelle qui prête à rire. Mais Rabelais s'amuse à changer de dimension puisqu'il décrit Gargantua le plus souvent dans les activités d'un homme ordinaire. Lors de son éducation par exemple, il pratique des activités lambdas. La satisfaction de ses besoins crée un déluge urinal sur les Parisiens, passage qui prend la forme d'une farce, chapitre 17. La taille de ces personnages les conduit de sortir sans difficulté de toutes les situations périlleuses. Le thème du gigantal permet donc de s'amuser d'un sujet grave comme la guerre. L'optimisme anime Rabelais ainsi qu'il le précise dans son avertissement au lecteur "le rire est le propre de l'homme". Le grossissement produit un puissant effet comique. Qui fait naître un comique de mots.  

On remarque un comique de mot notamment avec les nombreuses insultes au chapitre 16 « capededious », « par saint andouille ». Rabelais utilise un vocabulaire scatologique, comme au chapitre 13 lorsqu’il décrit les recherches de Gargantua pour trouver le meilleur « torche cul ». Rabelais se laisse souvent emporter par le plaisir de jongler avec les mots. C'est le cas dans le chapitre 10, « De ce qu'est signifié par les couleurs blanc et bleu », où Rabelais, se moque des interprétations symboliques des couleurs, et n'hésite pas à accumuler les calembours. De la même façon, il invente des étymologies fantaisistes et humoristiques, comme pour le nom de la Beauce « Je trouve beau ce », chapitre 16 ou celui de Paris « par ris », chapitre 1.                                                                                 Enfin, on remarque un comique du bas corporel. Le corps est au cœur de l'œuvre rabelaisienne. On voit ainsi les personnages dans des activités telles que naître, manger et boire. Il faut ajouter qu'à côté des besoins vitaux, l'auteur consacre de nombreux passages à d'autres activités humaines : on voit les personnages satisfaire des besoins naturels tels que déféquer et uriner ou avoir une vie sexuelle. Le livre comporte de très nombreuses allusions explicites comme avec l'épisode du « torche cul » au chapitre 13. Rabelais rappelle en outre que Grandgousier et Gargamelle aiment "à se frotter le lard". Le bas corporel concerne donc le ventre, l'anus, et les organes génitaux. Frère Jean dit chapitre 33 "Pourquoi est-ce que les cuisses d'une demoiselle sont toujours fraîches". La culture de l'époque est habituée à ce rapport naturel avec le corps. Ces références suscitent un rire massif. Le langage devient donc cru pour mieux rire de l'homme.

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