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Fiche de lecture - La femme gelée : Annie Ernaux

Fiche de lecture : Fiche de lecture - La femme gelée : Annie Ernaux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2022  •  Fiche de lecture  •  1 414 Mots (6 Pages)  •  7 468 Vues

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Nom : Desjobert        

Prénom : Quentin

        Titre du livre choisi : La femme gelée

I.        Autour de l’œuvre et de son auteur.

Titre

Titre → Désigne l’état dans lequel se trouve Annie Ernaux au moment d’écrire son livre. Réelle signification connue après une lecture.

Auteur

 Auteur → Annie Ernaux (1940- ) : écrivaine et essayiste française mondialement connue → Romans autobiographiques (La femme gelée, Les Armoires vides, La place ou encore, Les Années). Contexte : → XXe siècle → Après-guerre. Thème : La société qui conditionne la femme. Prix Nobel de la Littérature donné en 2022.

Narration

Point de vue interne : on ne suit que Annie. Avantage : évolution visible et ressentie au cours de l’histoire. Sentiment d’être au cœur de celle-ci et du protagoniste. Cela est logique (obligatoire même) car c’est une autobiographie.  

II.        Le résumé complet.

Cadre

Temporel

Déroulement entre 1940 (naissance de l’auteur) et 1981. Important : Après-guerre→ C’est le tout début de la libéralisation de la femme en France. Cependant, société enfermée sur un système qui reste patriarcale et conditionne le rôle de la femme.

Cadre

Spatial

Déroulement : Bordeaux et Annecy, en France. Lieux importants → Sa maison natale, son appartement et sa maison.

Personnages

Personnage principal :

Annie Ernaux : Le personnage principal de ce récit (Autobiographie). Elle vie une enfance paisible dans une famille campagnarde de classe moyenne. Très vive et rêveuse d’abord d’aventures, de découvrir la vie quand elle aborde la sexualité. Elle finit par se concentrer sur ses études mais s’entiche rapidement d’un étudiant à Science Po. Le rêve amoureux se termine le jour de la demande en mariage même. Annie se force à répondre aux exigences de son futur époux et prend sur elle en s’accusant d’être trop égoïste quand la colère monte. Elle perd ses nombreuses activités, ses amies et abandonne le CAPES qu’elle souhaitait passer. A la fin du livre, toute émotion l’a abandonnée, elle est vide et a perdue sa joie d’autrefois : C’est une femme gelée.

Résumé

Dans ce roman autobiographique, Annie Ernaux découpe son récit précisément :

1. Au début du roman, sa tendre enfance est racontée : fille unique (rare à l’époque), choyée et dorlotée. Elle vit dans une famille stable et aisée où ses parents se partagent équitablement les taches.

2. Au fur et à mesure qu’elle grandit, elle découvre la sexualité, d’abord par de simples mots qui lui semblent lointains, puis en se liant d’amitié avec une fille âgée de deux ans de plus qu’elle : Béatrice. Pour par son amie, l’auteur ne comprend pas tous les concepts, étant très jeune ; mais, rapidement, au fur et à mesure qu’elle se découvre, elle finira par vouloir y gouter plutôt qu’en parler avec humour. Ses amies trouvent très étonnant que son père cuisine : c’est la 1ère exposition à la société qu’elle ne connait pas.

3. Au collège, elle cherche à se faire remarquer, par les garçons comme les filles dont elle est souvent jalouse. Cependant, la tâche est ardue : elle ne se contrôle pas, bafouille, mais finis par sortir avec un garçon. Elle est toujours en quête de plus et ne reste jamais longtemps avec quelqu’un. A la fin du lycée, elle perd son intérêt premier pour ses camarades et se concentre sur ses études. Elle est blessée par la pseudo perte de son amie Béatrice, qui se mariera.

4. Elle entre en étude littéraire et c’est la révélation : les hommes sont présentés supérieurs en tout points, même dans cette filière sensée être pour femme, ils sont majoritaires et la littérature et souvent liée à l’activité du pénis. Annie découvre le bonheur de l’émancipation de ses parents : avoir ses propres horaires, faire ce que l’on à envie → Simone de Beauvoir recherchait aussi cette liberté et l’exprimait de telle manière dans ces écrits : influence. Elle trouve son futur mari et fait l’amour avec lui. Elle est dans un rêve éveillé et adore chacun des moments qu’ils passent ensemble.

5. Elle se prépare à son mariage avec Phillipe, cet étudiant de Sciences Po. Tout chez lui semble alors négatif : il ne fait pas attention à elle et ne prend pas le temps de s’intéresser à ses goûts. Elle appréhende cette vie qui l’attend mais prend sur elle en se trouvant égoïste. Le mariage lui permet de retrouver son enfance et elle se prend à jouer à « la dinette » en cuisinant pendant quelques mois.

Mais, rapidement, elle ne supporte plus ce mode de vie qu’elle trouve injuste. En décalage par rapport avec son mari qui fait tous les loisirs qu’il souhaite et étudie, elle doit s’occuper de la maison. Elle espère lui rappeler que ces tâches sont aussi les siennes par l’arrivée d’un enfant, mais la charge ne fait qu’augmenter pour elle.

Elle se bat, mais de plus en plus, sa vie d’avant la quitte. Lorsqu’elle passe le CAPES, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même, tel un clone ayant perdu toute émotion et personnalité. Pour elle, c’est en effet la condition Sine qua non pour tenir ce rythme qui n’est pas le siens et devenir cette femme parfaite, qui est fière de savoir gérer tout cela en même temps. Elle devient une « femme gelée ».

III.        Analyse de l’œuvre.

Thème

  1. Thèmes :
  1. Un décalage masqué

Le 1er des thèmes abordé, c’est cette illusion qu’elle garde jusque très tard, celle de la répartition équitable entre les hommes et les femmes. Son éducation tout entière est basée la dessus et l’essayiste exprime son incompréhension chaque fois qu’une remarque lui est faite, que quelque chose va à l’encontre de ce qu’elle connait. Au fur et à mesure qu’elle grandit, elle prend sur elle-même car elle comprend bien qu’elle n’est qu’un cas unique dans cette société contre sa pensée. Elle ne cessera jamais de remettre ce sujet en avant, montrant bien qu’elle estime son point de vue être le bon.

  1. Un mari hypocrite

Sur la fin de son récit, elle dégrade l’image de son mari. Il l’a déçue : son organisation idyllique, destinée à tout faire reposer sur elle ne fonctionne pas : elle reste débordée et lui peut profiter pleinement de ses activités. Il lui a menti, promettant quelque chose d’équilibré : il semblait partager cette vision qu’a Annie mais lui relègue finalement tout le travail.

  1. Une femme gelée

Finalement, c’est l’abandon de sa personne, de son être tout entier que cible l’auteur, surtout à la fin de l’œuvre. En effet, elle nous décrit tout au long du livre comment toute sa passion pour ses amies, ses anciennes activités, son CAPES à passer et même son mari. Elle est vide de toute émotion, la joie comme la tristesse ne la touche plus : c’est une « femme gelée ». C’est donc cet état qui est décrit, dans le but d’éveiller toutes les femmes dans la même situation, agissant comme de simples machines. On assiste à une deshumanisation.

Thèse

Dans ce récit autobiographique, l’écrivaine nous fait parvenir un message de frustration : en décalage avec son temps, elle ne parvient pas à s’identifier aux femmes « normales », qui s’occupent du logis et de leurs études, avec un enfant à la clé. Son éducation l’a en effet mise sur un autre plan que celui de son monde. Alors, elle tente de faire passer ce message de la femme libre en s’inspirant beaucoup de Beauvoir, qu’elle cite de nombreuses fois (« Le deuxième sexe »). Pour elle, ce n’est pas partager les idées qui compte (comme son mari) mais les mettre en pratique, notamment avec une répartition équitable des taches. Être une femme passe aussi par le fait de pouvoir vivre librement, ce qu’elle envie aux autres.

Avis

Pour être tout à fait honnête, je n’ais pas beaucoup apprécié cette lecture : le style alambiqué de l’auteur ne me convient pas : ses phrases allongées de descriptions inutiles à mon goût, rendent lente et soporifique l’avancé du roman. Les formulations interrogatives, sont souvent sous des formes interrogatives, ce qui porte à confusion. J’ajouterais qu’Annie Ernaux à une forme de narcissisme dans ses écrits : elle se met souvent en avant et tout tourne à son avantage : elle n’a jamais une minute pour elle, ne voit plus aucune amie et se tue à la tâche. De plus, même si la société ne lui est pas favorable, pourquoi, si elle le veut vraiment, ne reprend-elle pas sa vie en main (avant 1981) ?

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