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Explication linéaire, Marie - Alcools - Apollinaire

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Par   •  21 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  1 519 Mots (7 Pages)  •  30 005 Vues

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Explication de Texte Linéaire

« Marie », Alcools, Apollinaire

Introduction :

  • Nous allons étudier un texte de Guillaume Apollinaire, poète du          XXème siècle que l'on peut considérer comme le précurseur du surréalisme. « Marie » est un poème contenu dans le recueil Alcools écrit par Apollinaire. Alcools est un recueil paru en 1913 qui explore les nombreux aspects de la poésie. C'est un ouvrage porteur de modernité.  Le poème concentre de nombreux thèmes tels que l'amour, les sentiments humains, la peine amoureuse... On note également une modernité poétique avec cinq strophes composées d'octosyllabes à l'exception d'un alexandrin, c'est un poème où il n'y a aucune ponctuation avec des rimes croisées.
  • Ce poème s'inscrit dans la tradition lyrique car il aborde le thème de l'amour et de l'écoulement du temps. Apollinaire a écrit certainement ce poème pour Marie Laurencin ou pour Marie Dubés.
  • LECTURE DU POEME.
  • Ainsi nous nous demanderons comment Apollinaire aborde t-il de manière originale le thème de la femme aimée ?

Explication linéaire :

Vers 1 : Dans ce premier vers on a déjà un thème apparent celui de la musique avec le verbe « dansiez ». Les deux termes « dansiez » et « petite fille » font référence au passé. Le terme de « petite fille » connote le bonheur. Dès le premier vers, on a l'affirmation d'un passé heureux et joyeux.

Vers 2 : Le deuxième vers est une question. On a une interrogation sur le futur avec « Y danserez vous mère-grand ». Le terme « mère-grand » rappelle l'idée de bonheur et on a aussi le monde du conte de fée avec « mère-grand » et « petite fille ». Avec ces deux termes il y a aussi l'idée de l'écoulement du temps qui est éphémère.

Vers 3 : La maclotte est une danse ancienne. Ce vers apporte une réponse aux vers 1 et 2 car il nous précise de quelle danse il s'agit. Dans ce vers, on voit que Apollinaire, après avoir utilisé le passé et le futur, emploie maintenant le présent.

Vers 4 : Dans ce vers, le poète bascule de nouveau dans le futur. Vers mystérieux car on ne sait pour quelle raison les « cloches sonneront ». Thème de la musique est présent.

Vers 5 : Anacoluthe car on aperçoit une rupture dans la construction syntaxique. L'anacoluthe traduit bien l'incertitude du poète car il doute du retour de Marie. Première et dernière apparition du prénom « Marie », qui peut faire référence à Marie Laurencin qu'il a aimé en 1907 ou a Marie Dubés qu'il a rencontré en 1899. Ici on a le thème de l'amour perdu avec le verbe revenir.

Vers 6 : Ce vers peut faire référence à l'endroit où se sont rencontrés la femme aimée et le poète et aussi référence à leurs disputes. En effet, on a « les maques » qui peuvent nous faire penser à une fête. Le mot « silencieux » lui peut évoquer les disputes entre le couple.

Vers 7 : Le mot « musique » confirme l'hypothèse du lieu où se sont rencontrés le couple. L'adjectif « lointaine » peut confirmer aussi l'hypothèse de la dispute. Thème de la musique est présent.  

Vers 8 : Enjambement du vers 7 au vers 8 avec « qu'elle semble ». L'enjambement laisse deviner que la musique est lointaine et cela se confirme avec la fin du vers « venir des cieux ».

Vers 9 : Seul alexandrin du poème. Il y a une déclaration d'amour à la première hémistiche de l'alexandrin « Oui je veux vous aimer ». La seconde hémistiche de l'alexandrin est une rupture par rapport à la première « mais vous aimer à peine ». Cette seconde hémistiche peut avoir deux sens : aimer peu ou aimer avec souffrance. Apollinaire affirme sa souffrance avec l'utilisation du pronom « je ».

Vers 10 : Ce vers confirme le second sens de la seconde hémistiche de l'alexandrin : aimer avec souffrance. En effet il y a « mon mal » qui confirme la souffrance du poète. Dans ce vers on a une oxymore « mon mal est délicieux » qui souligne encore plus la douleur du poète. Sur le mot « délicieux » il y a une diérèse qui insiste sur le plaisir que le poète trouve dans sa douleur. Dans ce second quintil, on remarque qu'Apollinaire vit dans l'incertitude et l'inquiétude.

Vers 11 : Ce vers évoque, comme au début du poème, l'écoulement du temps.« Les brebis s'en vont » symbolise le passage et « la neige » peut évoquer la perte de la femme aimée, son absence et le regret du poète car cet élément naturel est éphémère comme le temps. Cette image des brebis rend compte de la fluidité de la vie.

Vers 12 : Dans ce vers, nous avons une métaphore car l'expression « Flocons de laine » suggère que la laine ressemble à de la neige, donc les brebis sont implicitement comparés à des flocons. Cette métaphore est un moyen pour Apollinaire de montrer sa peine.

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