Lecture Analytique : « Zone » extrait d’Alcools, Apollinaire
Compte Rendu : Lecture Analytique : « Zone » extrait d’Alcools, Apollinaire. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar baudelaire61 • 19 Janvier 2015 • 896 Mots (4 Pages) • 1 502 Vues
Lecture analytique : « Zone » extrait d’Alcools , Apollinaire.
« Zone » est le premier poème extrait du recueil Alcools, ce qui indique qu’il est important pour son
auteur, Apollinaire, qui l’a rédigé en 1913. C’est une période d’esprit nouveau durant laquelle la
poésie se modernise chez certains auteurs, comme Apollinaire. « Zone » a pour thème général, la
ville,avec ses progrès techniques et sa culture. Comment Apollinaire présente t’il la ville ? C’est
une ville moderne sous toutes ses formes que décrit l’auteur, il évoque également ses ressentis et
l’importance de la religion dans cette nouvelle vision du monde.
Apollinaire commence par dire que le passé est révolu, qu’il faut regarder vers le futur
« A la fin tu es las de ce monde ancien ». En effet l’auteur semble apprécier cette ville nouvelle, et
pour la décrire il utilise des formes modernes. Les vers sont libres, ils n’ont donc pas le même
nombre de syllabe « Portrait des grands hommes et mille titres divers » compte 10 syllabes tandis
que « Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes » contient 20 syllabes,
cela casse le rythme. De plus le déroulement du poème ne semble suivre aucune logique, il n’y a
aucun lien entre certaines transitions. Apollinaire par exemple traite le sujet de la religion « D’entrer
dans une église et de t’y confesser ce matin » puis bascule sur le thème du journal « Il y a les
livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policières », cela perturbe le lecteur. Il y a également
dans ce poème une absence de ponctuation, « Tu lis les prospectus les catalogues les affiches »
ce qui permet de créer des phrases à double sens. Dans cette continuité d’énonciation originale,
Apollinaire a crée une image surprenante en comparant la tour Eiffel avec une bergère, « Bergère
ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin », cela choc et amène au mouvement surréaliste
puisque ces deux mots n’ont aucun point commun qui puisse justifier cette comparaison. Le poète
semble réellement apprécier cette ville, qu’il décrit comme industrielle et neuve, « J’aime la grâce
de cette rue industrielle ». Il présente les aspects neufs de Paris « Neuve et propre du soleil elle
était le clairon » mais néglige ses aspects plus anciens qui caractérisent pourtant cette ville. Il
évoque une vie quotidienne dans cette agglomération modernisée.
C’est étonnement avec un vocabulaire parfois banal qu’Apollinaire va présenter une ville
quotidienne. En effet l’auteur évoque des jours de la semaine « Du lundi matin au samedi
soir ». Il parle d’une rue, sans donner un nom précis « J’ai vu ce matin une jolie rue
dont j’ai oublié le nom » c’est donc une rue parmi d’autre. Les habitants de Paris qu’il
évoque sont ordinaires « Les directeurs les ouvriers les belles sténodactylographes » mais
sont en même temps modernes. Il décrit des bruits que l’on
...