Développement Linéaire – l’Idéal, Spleen et Idéal (Les Fleurs du Mal), Baudelaire

Développement Linéaire – l’Idéal, Spleen et Idéal (Les Fleurs du Mal)

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Note pour mieux comprendre le commentaire :

• Texte en orange = citations
• Surlignage gris = procédés littéraire
• Mots en italique = indications
• Mots soulignés = Notions à retenir
• FDM= fleurs du mal
• B. = Baudelaire

Introduction

1 – Lecture expressive

Lecture du poème en respectant les règles de lectures (liaisons, « e » muets, diérèse, etc.) 🡪 Voir cours sur la versification

2 – Courte présentation de l’œuvre, de l’auteur et du texte.

La présentation de l’œuvre est commune à tout les textes des fdm

Baudelaire est un poète du XIVe siècle. Il a publié son unique recueil en vers « Les Fleurs du Mal » en 1857. C’est un poète inclassable, il appartient à la fois au courant romantique et symbolique. Lors de la publication de son recueil, B. subit un procès pour « outrage à la moralité publique et religieuse ».

L’Ideal est le 18e poème de la section « spleen et idéal », section dans laquelle l’auteur est tiraillé entre le spleen (Ennui, dépression, mal être...) et la quête d’un idéal. C’est un sonnet (composé de 2 quatrains et 2 tercets) en alexandrins. Pour les quatrains, les rimes sont croisées, contre des rimes suivies et embrassées dans les tercets. Le thème est définition de l'idéal de la beauté féminine propre au poète qui s'oppose avec normes de son époque

3 – Découpage

🡪 Mouvements du texte (linéaire).

2 mouvements :

1. 2 quatrains(v1-8) : Le rejet des idéologies du milieu bourgeois et populaire.
2. 2 tercets (v9-14) : Définition plus positive de l’idéal du poète, la beauté est dans le « Mal » ou dans la laideur (à contrepied des normes de son époque).

4 – Problématique en choisir une, liste non exhaustive

• En quoi B. définit-il son idéal à contrepied des normes de son époque ?
• En quoi l’idéal de B. est-il paradoxal ?
• En quoi l’idéal de B. est-il correspond-il à sa démarche d’alchimiste ?

Développement Linéaire

I – Le rejet des idéologies du milieu bourgeois et populaire (v1-8)

• Titre : « l’Ideal » (commenter l’horizon d’attente du lecteur)

-Renvoi au titre de la section « Spleen et Idéal » des fdm.

-Une attente est créé, le lecteur s’attend à l’idéal qui permet d’échapper au spleen.

-La Majuscule renvoi à une notion universelle, voire abstraite de l’idéal.

• Vers 1-4 : Le rejet du milieu raffiné

-La lecture des premiers vers provoque un effet de surprise car ils sont en contraste avec le titre. B. utilise en effet une négation partielle absolue « ne… jamais », qui représente un avis tranché.

-Le vers 2 présente des périphrases péjoratives qui caractérise une marchandisation des femmes. « produits », « avariés ». Selon l’auteur, la mode de son époque est périmée. L’emploi des termes « avariés » et « vaurien » reflète l’opinion négative de B. sur son époque.

-Au vers 1 et 3, le poète fait une énumération de ce qu’il rejette, qui caractérise la mode de son époque. En effet, B. emploi les expressions « ces beautés de vignettes », « ces pieds à brodequins » et « ces doigts à castagnettes » qui se rapportent toutes au milieu des lettrée (milieu raffiné, femmes de la bourgeoisie). Dans ces métonymies, les pluriels insistent sur la généralisation du refus des idéaux de son époque. Les pronoms démonstratifs « ces » sont péjoratifs, voire méprisants. 

-Au vers 4, l’auteur emploi le futur catégorique « sauront », qui vient renforcer l’avis tranché du vers 1. A la fin du vers, B. se désigne lui-même grâce à une métonymie « un cœur comme le mien ». Ici, le singulier s’oppose aux pluriels utilisés plus tôt dans la strophe, ce qui insiste sur sa singularité (=Son originalité).

• Vers 5-8 : Le rejet du milieu populaire

-Au vers 1, B. utilise la 1ere personne pour prouver son implication personnelle. De plus, ici « Laisse » est connoté négativement car c’est une négation sémantique. La périphrase péjorative        «poète des chloroses » est utilisée pour désigner Gavarni, démontrant un certain mépris de B. pour ce dessinateur. (Même si B. dit « poète », Gavarni n’est pas un poète mais bien un dessinateur !)

-Au vers 2, l’expression « troupeau gazouillant » signale le mépris de B. face au conformisme de son époque. (Comme un troupeau de moutons, où toutes les bêtes se ressemblent)

-Au vers 2 et 3, le poète fais une énumération de périphrases et de métaphores péjoratives qui associent les femmes à la maladie, les infantilisent et les animalisent 🡪 « troupeau gazouillant », « beautés d’hôpital » et « pâles roses ».

-Au vers 3, l’écrivain emploi la conjonction de coordination « car », il explique les raisons de son refus. De plus, l’utilisation de la négation « ne » + verbe pouvoir « puis » démontre une incapacité du poète à se reconnaitre dans les goûts de son époque. Comme dans le vers 1, la première personne « je » constate l’avis claire et assumé de B.

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