Dissertation sur les Fleurs du Mal de Baudelaire

Dissertation Baudelaire

                  Dans l’art romantique Théophile Gautier en 1869 Baudelaire écrit “c’est un des privilèges prodigieux de l’art que l’horrible artistement exprimé devienne beauté” C’est ce qu’à affirmer Baudelaire,  poète symboliste majeur, naît à Paris le 9 avril 1821 et y décède le 31 août 1867. Jeune il se fait exclure de son lycée, décidé à mener une vie de dandy. Mais son beau-père s'y oppose, le fait embarquer de force sur un paquebot en direction des Indes, et dilapide la fortune héritée de son père. Contraint de travailler, Baudelaire se consacre à la critique d´art et à la traduction des œuvres d´Edgar Poe, un auteur américain. En 1857 il fait paraître Les fleurs du mal, un recueil de poèmes. L'ouvrage est condamné pour " outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ". Baudelaire s'éteint prématurément, le corps rongé par la syphilis et l'alcool. Son œuvre fonde la modernité poétique, en particulier le symbolisme. Baudelaire dans sa citation dit que l’Art est horrible mais qu’il transforme l’horrible en beau. C’est donc un lien direct avec les fleurs du Mal et l’alchimie poétique et la boue et l’or. Cette citation rend-elle compte de ma lecture des Fleurs du Mal ? En premier lieu nous verrons comment Baudelaire embellit le laid et transforme le bien en mal. En second lieu nous nous pencherons sur l’importance que la femme aux yeux de Baudelaire. Finalement nous étudierons la modernité poétique qu’a Baudelaire.

                 Baudelaire, victime du spleen, sentiment de détresse profonde sur les points physiques et morales, impuissant face au temps qui passe, cet homme qui n’a foi en rien, évoque l’agissement du Mal sur l’homme dans Les Fleurs du Mal . Baudelaire malgré lui tenta de poser des mots sur ses sentiments les plus profonds, il essaya même de transformer cette souffrance en bien être. Même en essayant tant bien que mal de s’en sortir, Baudelaire se réfugia dans l’alcool, les femmes, la drogue et une vie bohème. Avec ces plaisirs éphémères, Baudelaire voulait s’échapper de son Spleen et à l’éphémérité même de l’Homme. Dans le poète “L’Horloge” Baudelaire instaure une relation étrange avec le temps, il utilise le temps pour nous faire passer le message que nous aussi, nous sommes éphémères, aussi éphémères que ses plaisirs. Cela fait aussi office de rappel au memento mori “Rappelle toi, tu vas mourrir”. Cependant paradoxalement là où le Temps est décrit comme quelque chose de très noire, lugubre, d’autres choses sont ennoblis par Baudelaire. C’est le cas dans “Le Soleil” Dans cet ouvrage Baudelaire embellit le Soleil “ce père nourricier”  “ennemies des chloroses” “éveille dans les champs” Baudelaire fait même presque l’éloge de celui-ci “Il ennoblit le sort des choses les plus viles”. Ce poème est en opposition complète à “L’Horloge”. On en déduit que ce recueil est truffé de paradoxes. Que cette alchimie poétique positive ou non, cette transformation de la boue en l’or font partie intégrale de Baudelaire. Baudelaire est aussi à la recherche de l'exotisme, notamment à travers la femme. 

                Après le décès de son père, sa mère s’est très vite remarié au général Aupick, suite à cela, baudelaire se sentit trahi, il eut l’impression que l’amour de sa mère s’estompa peu à peu et c’est pour cela qu’il a détesté son beau père. Tout au long de sa vie Baudelaire rencontra différentes femmes. Baudelaire voulait peut-être ne serait-ce qu'effleurer cet amour maternel qui lui avait tant manqué. Il cherchait ce que l’on peut appeler une “délivrance”. Ces femmes sont à l’origines de plusieurs poèmes comme “La chevelure” dédié à sa muse, sa femme, jeanne Duval. Dans ce poème Baudelaire embellit Jeanne, le poème est rempli d’amour et de beauté. A contrario, dans “Une charogne” on change du tout au tout, rien que dans le titre “charogne” un cadavre à proprement parler n’a plus rien avoir avec la douceur de “la chevelure”. Ce cadavre fait encore une fois rapport au memento mori de plus que le cadavre est dans un état de putréfaction est qu’il est voué à disparaître. C’est comme si Baudelaire était fasciné du cadavre de la femme, ce qui est assez étrange. Baudelaire arrive à ennoblir le sort des choses les plus viles, il transforme la boue en or, ce cadavre, aussi répugnant soit-il aux yeux de tous, Baudelaire l’embellit. Cette vision des choses assez choquante soit-elle n’est pas présente que dans ce poème. Néanmoins c’est avec cela que Baudelaire s’orienta vers la modernité poétique.

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