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Quelques commentaires le recueil les Fleurs Du Mal de Baudelaire

Commentaire d'oeuvre : Quelques commentaires le recueil les Fleurs Du Mal de Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 871 Mots (8 Pages)  •  848 Vues

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Lors de la parution des Fleurs du Mal ,les directeurs de certaines revues comme : Le

Figaro (M. Bourdin), La Revue Philosophique et Religieuse (M. Ménard), ont prévenu

Persigny que Baudelaire avait composé un ensemble de poèmes des plus malsains. C’est alors

que Napoléon et son Ministre de l’Intérieur, se référant à la loi du 17 mai 1819 et à celle du 25

mars 1822, décident de passer par la voie judiciaire pour condamner le recueil de poésies de

Baudelaire en 1857.Toutefois, n’oublions pas que la censure était inévitable pour lui, car le

juge de cette affaire a été influencé par Napoléon et par ses idéaux. D’après Louis-Napoléon :

« la [vraie] morale [doit consister à ne faire] que des livres consolants et servant à

démontrer que l’Homme est né bon et que tous les Hommes sont heureux » ; tout le contraire

de la pensée de l’écrivain.

Dès lors, seulement trois moyens peuvent éviter à un auteur d’être censuré :

- publier sous un pseudonyme,

- publier l’œuvre anonymement,

– publier son œuvre à l’étranger.Il est censuré en 1857 pour avoir publié son recueil

– Les Fleurs du mal , qui présente,

selon Napoléon III, le Ministre de l ’ Intérieur de la France et le Tribunal Correctionnel, « une

offense à la morale publique et aux bonnes mœurs ».

On peut se demander si le non- conformisme du poète, son goût des plaisirs, sa vie

jugée débauchée parfois, sa mise sous tutelle judiciaire, sa longue liaison avec la mulâtresse

Jeanne Duval - inspiratrice que l’histoire littéraire a négligée (pauvreté d’indications précises

sur cet amour) - n’ont pas, quelque part contribué à alourdir les accusations d'immoralité

portées contre Baudelaire. Cette condamnation constitue pour le poète un scandale

d’incompréhension. C’est alors qu’ il envisage de publier une autre édition qui paraîtra en

1861, sans les 6 poèmes condamnés, mais qui inclura d’autres inédits et une nouvelle section,

nommée « Tableaux Parisiens ».

Il crée, entre autres, d’autres recueils poétiques tels que Le Spleen de Paris en 1864,

Les Petits poèmes en Prose en 1859, également des journaux intimes intitulés : Fusées

(1851) et Mon Cœur mis à Nu (1860).Il écrit aussi d’autres textes. Fasciné par les œuvres

d’Edgar Poe, il en traduit quelques unes lui-même pour les faire découvrir aux lecteurs

français.

Puis, il mène une vie assombrie par une angoisse de la vieillesse et de la mort mais

aussi de la solitude. Pour se délivrer de sa torture aussi bien physique que morale, il abuse de

l’alcool, de l’opium et du haschisch. Après une tournée de conférences en Belgique, miné par

la syphilis, Baudelaire succombe à une paralysie générale en 1867 à l’âge de 46 ans. Il estinhumé au cimetière de Montparnasse. Peu après sa mort, le tribunal autorise la vente de tous

ses poèmes, sans exception, à la vente publique. Aussi Mme Aupick se met d’accord avec un

éditeur pour faire paraître une édition posthume des Fleurs du Mal regroupant tous les

poèmes de la première et de la seconde édition.

On peut finalement imaginer que certaines facettes de la vie de Baudelaire ont pu

influencer les jugements.

Publié le 21 août 1857 par La Gazette des tribunaux et par L’Audience.

« En ce qui touche le délit d’offense à la morale religieuse :

« Attendu que la prévention n’est pas établie, renvoie les prévenus des fins de poursuites ;

« En ce qui touche la prévention d’offense à la moral publique et aux bonnes mœurs :

« Attendu que l’erreur du poète, dans le but qu’il voulait atteindre et dans la route qu’il a suivie, quelque effort de style qu’il ait pu faire, quel que soit le blâme qui précède ou qui suit ses peintures, ne saurait détruire l’effet funeste des tableaux qu’il présente au lecteur, et qui, dans les pièces incriminées, conduisent nécessairement à l’excitation des sens par un réalisme grossier et offensant pour la pudeur ;

« Attendu que Baudelaire, Poulet-Malassis et De Broise ont commis le délit d’outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs, savoir : Baudelaire, en publiant ; Poulet-Malassis en publiant, vendant et mettant à la vente, à Paris et à Alençon, l’ouvrage intitulé : Les Fleurs du mal, lequel contient des passages ou expressions obscènes ou immorales ;

« Que lesdits passages sont contenus dans les pièces portant les numéros 20, 30, 39, 80, 81, 87 du recueil ;

« Vu l’article 8 de la loi du 17 mai 1819, l’article 26 de la loi du 26 mai 1819 ;

« Vu également l’article 463 du Code pénal ;

« Condamne Baudelaire à 300 francs d’amende,

« Poulet-Malassis et De Broise chacun à 100 francs d’amende ;

« Ordonne la suppression des pièces portant les numéros 20, 30, 39, 80, 81 et 87 du recueil,

« Condamne les prévenus solidairement aux frais. »

Les écrivains face à l’ordre moral du Second Empire

Sous le Second Empire, la justice engage régulièrement des poursuites contre les

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