Dissertation Boule de Suif Maupassant

Pour débuter, les personnages de Jeanne Cordier et de Mathilde Loisel évoquent le désir d’une vie rêvée. Notamment, cette illusion qu’elles se font est montrée par Jeanne Cordier lorsqu’elle veut un mariage heureux où l’amour est roi. Ainsi, Mlle Cordier veut vivre une belle vie avec son nouvel amoureux, Simon Lebrument. Elle espère que malgré le fait qu’elle ne le connaisse pas beaucoup, elle puisse avoir une connexion digne d’un mariage teinté par l’amour. À ce propos, Maupassant écrit : « Et à son tour il n’avait pas assez de caresses, pas assez de lèvres, pas assez de mains, pas assez de toutes sa personne pour fêter sa femme du matin au soir et du soir au matin. » La répétition des termes « pas assez » ainsi que le chiasme « du matin au soir et du soir au matin » marquent cette aspiration en évoquant respectivement qu’il peut y avoir place à davantage d’amour et en évoquant une impression de continuité dans ces démonstrations amoureuses, ce qui prouve ce désir amoureux. De plus, l’illusion des femmes est reflétée par Mathilde Loisel lorsqu’elle sous-entend son aspiration à avoir une apparence de luxure et d’élégance. Maupassant fait allusion à ce fait dans sa description de la femme. Elle est décrite comme étant une personne rêveuse, surtout lorsqu’il en vient à sa qualité de vie et à son statut social. À preuve, dans sa description, il est écrit : « Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes. » Ce passage souligne l’avidité profonde de Mme Loisel pour une vie de luxe. Elle veut tellement une vie de rêve qu’elle en vient même à en souffrir, prouvant donc le dessein de cette dernière pour un tel mode de vie. Ce désir amoureux et cette appétence pour le luxe expriment donc l’illusion que les femmes se font, présenté par leurs actions et les descriptions faites par Maupassant.

Ensuite, les deux personnages féminins sont confrontés à la différence entre l’apparence et la réalité. Effectivement, une telle illusion est abordée dans la nouvelle « La dot » lorsque Jeanne Cordier croit que les démonstrations amoureuses de son mari veulent dire qu’il est réellement amoureux d’elle. De cette façon, elle embrasse l’idée que les nombreuses « preuves » d’amour que maître Lebrument lui donnait évoquent un amour réel alors que ce n’était qu’une apparence, ce dernier ne voulant que l’argent de la dot à Mlle Cordier. À cet égard, ce passage peut être cité : « ‘’Nous ferons comme les amoureux qui ne sont pas mariés, nous irons dans les restaurants, au théâtre, dans les cafés-concerts partout, partout. ‘’ Elle sautait de joie. » Par ces phrases, il est possible de témoigner l’apparence d’amour que donne maître Lebrument à Jeanne Cordier, qui est persuadée que son mari l’aime réellement, prouvant ainsi l’adversité de l’apparence et la réalité dans cette nouvelle. De surcroît, le fait que Mathilde Loisel pense qu’une plus haute classe sociale telle la bourgeoise veut dire que Mme Forestier aura de véritables diamants montre aussi cette illusion. Ainsi, Mme Loisel assume automatiquement que le collier qu’elle emprunte à son amie est fait de vrai diamants étant donné le fait que cette dernière fasse partie de la bourgeoisie. Prouvant ce fait est la métaphore suivante : « Tout à coup, elle découvrit, dans une boîte de satin noir,

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