Dissert sur rhinoceros de ionesco

Devoir de français : le monologue

        Les quatre textes qui nous sont proposés d'étudier sont : La vie est un songe de Calderon (1635), Hamlet, acte 3 scène 1 de Shakespeare (1603), Lorenzaccio, acte 4 scène 9 de Musset et Rhinocéros, acte 3 de Ionesco (1959).

Ces monologues abordent chacun un thème scientifique

        Eugène Ionesco est un écrivain d'après guerre. En effet, il publie ses écrits après la seconde guerre mondiale, qui a profondément ébranlé les croyances populaires. A travers son œuvre Rhinocéros, il tente donc de sensibiliser le lecteur à l'horreur humaine et nous amène à réfléchir sur l'intérêt de la vie. Pour cela, Ionesco utilise une écriture très subtile dite de la tromperie. Derrière des effets évidents, le lecteur doit trouver un sens caché : lorsque des personnages parlent d’événements futiles, un événement beaucoup plus important est annoncé.

        Qui plus est, Ionesco se sert de l'humour pour dissimuler la vérité. De cette façon, il fait de son personnage principal, Bérenger, un être assez limité qui n'a pas la carrure d'un véritable héros : à titre d'exemple, dans ce monologue, il change d'avis très paradoxalement. De plus, sa parole est bafouée par les autres personnages ; mais c'est pourtant lui qui révèle la plus grande force de caractère dans la mesure où, malgré son envie d'être comme les autres, il est seul à refuser de se transformer en rhinocéros (« je me défendrai contre tout le monde ! », « je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout, je ne capitule pas ! » l.18,19,20). Ainsi, le plus faible devient le plus fort.

        Seul face à lui même (« c'est moi, c'est moi » l.1, « il va vers la glace » l.4), le personnage principal, Bérenger, est en proie à un fort trouble. Le monologue prend alors la forme d'un dialogue intérieur avec lui-même. Il remplit alors les fonctions d'introspection et de délibération : ce monologue lyrique, peu construit en apparence, manifeste la violente émotion (forte ponctuation) et le désordre de la pensée du personnage (rythme saccadé). Bérenger est alors face au dilemme qui oppose la folie (devenir un rhinocéros) à la raison qu'il fini par choisir (rester un homme à part entière).

        Malgré un caractère assez fantastique due aux métamorphoses en rhinocéros, cette œuvre s'inscrit très bien dans un registre plus réaliste. En effet, l'auteur parsème son œuvre littéraire de références concrètes liées au régime nazi. Tout d'abord, la couleur verte est omniprésente, ce qui peut directement être assimilé à l'uniforme militaire de l'armée sous l'Allemagne d'Hitler (ex : sensation de propagande lorsque les personnages se métamorphosent, « cette magnifique couleur d'un vert sombre » l.9). D'autre part, les injonctions et exclamatives tendent à suggérer une véritable guerre civile (« ma carabine, ma carabine ! », « plus fort ! »).

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