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Crépuscule, Apollinaire

Commentaire de texte : Crépuscule, Apollinaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  1 707 Mots (7 Pages)  •  26 953 Vues

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Commentaire français :

        Nous allons étudier un poème appelait Crépuscule, écrit par le célèbre poète du surréalisme au tournant du XXème siècle. Crépuscule, a été publié dans le recueil Alcools, publié en 1913, il écrit ce poème de 5 quatrains en octosyllabe qui fait partie de la « période Rhénane » après sa rupture amoureuse avec Annie Playden, mais rencontre alors une nouvelle muse, la peintre Marie Laurencin, pour qui il écrit cette œuvre. Nous allons nous demander alors, en quoi l’image irréel des saltimbanques montre-t-il une lutte entre la vie et la mort ? Dans un premier temps, nous verrons l’univers des saltimbanques. Ensuite, nous étudierons la dimension imaginaire du poème et on terminera par analyser la comparaison entre la vie et la mort. 

        Pour commencer, différents personnages de l’univers des saltimbanques sont présents dans ce poème. En effet, dans chaque strophe, au moins un personnage du spectacle s’y trouve grâce au champ lexical de celui-ci. Dès la première strophe, l’arlequine qui n’est autre que l’arlequin au féminin, est présente : « l’arlequine s’est mise nue » (v.3). On retrouve le charlatan dans la seconde strophe « un charlatan crépusculaire » (v5), dans ce vers il y a une redondance, car le personnage du charlatan est déjà défini comme quelqu’un de péjoratif, d’assez sombre, alors si on associe le crépuscule à la noirceur, on retrouve cette figure de style qui insiste sur la noirceur de l’individu. Dans la troisième strophe, au vers 9, il y a l’arrivée de l’arlequin, le personnage emblématique de la commedia dell’arte, ou bien encore du carnaval, avec « l’arlequin blême » (v9), ce personnage prend la place centrale dans le poème en étant situé à la strophe du milieu de celui-ci. Dans la quatrième, il y a l’acrobate, caractérisé par une périphrase au vers 15 et 16 « tandis que des pieds un pendu sonne en mesure des cymbales ». Enfin, dans la dernière strophe, il y a une énumération de personnages inconnus, mais qui font sûrement partie du spectacle, « l’aveugle », « le nain », « la biche » et « l’arlequin » 

        Ensuite, le poème peut être qualifié de poème pictural. Effectivement, « Crépuscule » peut être une description d’un tableau. Par exemple, presque chaque strophe est un différent tableau car il y a un cadre spatial ainsi qu’un personnage et son action, dans la première strophe, l’herbe ainsi que l’étang seraient le cadre spatial, on image que cela se passe la nuit avec « le jour s’exténue », le personnage serait l’arlequine et son action serait de mettre à nue devant l’étang afin de s’admirer. En revanche, le poème se déroule dans un temps indéfini, on ne connait pas l’heure, ni la date, ni le moment exact de la journée. Le titre de ce poème insiste déjà sur cette incertitude, le mot « crépuscule » veut soit alors dire un moment de la soirée, soit un moment de la matinée. On imagine dans le poème que cela se passerait plus dans la soirée étant donné les différentes allusions qui dominent dans le texte comme « où le jour s’exténue » (v. 2)où le jour est personnifié afin d’insister sur la fin de ce jour ou bien encore « le ciel sans teinte est constellé, d’astres pâles comme du lait » (v.7-8) où ici la comparaison sert à insister sur la pâleur des étoiles. Malgré cela, le moment exact de la journée n’est pas précisé. 

        Pour conclure sur cette première partie, le monde des saltimbanques est bien évoqué dans ce poème mais ce dernier comporte des éléments irréels, imaginaire, qui se rapprochent même du fantastique. 

        Tout d’abord, le poème contient des scènes étranges, avec des éléments irréels. Déjà, au vers 3, il y a l’apparition de l’arlequine, celle-ci n’existe pas dans la commedia dell’arte, pourtant elle est présente dans le poème, elle serait alors le féminin de l’arlequin, qui lui est connu pour son costume aux losanges de différentes couleurs représentant ainsi ces différentes facettes de son caractère. En revanche, elle enlève ce costume pour se mettre à nue : « l’arlequine s’est mise nue » (v. 3), ce qui voudrais alors dire qu’elle n’évoque aucun sentiment, aucun caractère spécifique, cela fait un effet inverse de sa personnalité car elle ne porte pas ce qui la caractérise. Cela souligne cette idée d’irréel. Ensuite, les étoiles du ciel qui est « sans teinte » sont caractérisés de « pâles » grâce à la comparaison avec du lait, qui pourrait faire référence à la voie lactée, à la lueur du crépuscule, afin accentuer cette pâleur : « le ciel sans teinte est constellé, d’astres pâles comme du lait » (v. 7-8). De même, l’association de différents genres de personnages qui ne vont pas ensemble souligne le caractère étrange, avec ceux de la commedia dell’arte, ceux du cirque, du merveilleux et des inconnus (aveugles, nains, biche …).

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