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Commentaire sur le chapitre 16 du conte philosophique Candide de Voltaire

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Par   •  28 Février 2015  •  952 Mots (4 Pages)  •  3 421 Vues

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I. Un récit vivant et distrayantA. Ce chapitre seizième de Candide expose une situation convenue qui  est récurrente dans le roman d’aventures et sentimental : le héros qui secoure la faible jeune fille. Ce chapitre est donc caractéristique des récits d'aventures:- Les deux héros sont « égarés », dans « un pays inconnu ». Ils sont obligés de s’enfuir => aventures. Ils sont malheureux, effrayés dans ce pays hostile où le danger peut survenir de toutes parts « ils se levèrent précipitamment avec cette inquiétude et cette alarme que tout inspire dans un pays inconnu ».- Voltaire relate ici des événements caractéristiques de ce type de récit : le serviteur zélé et prévoyant : « le vigilant Cacambo avait eu soin de remplir sa valise de pain, de chocolat… », la fuite à cheval, les fusils, les aventures dangereuses…B.  Un récit exotique :Le décor est exotique : « pays inconnu ». Il est également idyllique et beau : « belle prairie entrecoupée de ruisseaux », « le soleil se couchait » : moment romanesque. Le lecteur du XVIIIème siècle, amateur des récits de voyage, trouve ainsi ses repères.C. Des personnages pittoresques :- Candide, le héros, qui s’est montré prompt à sortir ses armes et à tuer, se pose ici en amoureux fidèle puis en chevalier vertueux pour finir en ridicule.- Cacambo, prend des initiatives. C'est l’initiateur.D. Rythme rapide qui alterne récit et dialogue et qui enchaîne les péripéties.Art de Voltaire pour créer le suspense : des bruits, d’abord qui vont croissant : « petits cris » puis « clameurs » puis découverte visuelle de la scène : d’abord les filles puis les singes. « Il prend son fusil espagnol à deux coups, tire, et tue les deux singes »  passage au présent de narration qui accélère le rythme du récit). Il y a également un retournement de situation quand Candide se rend compte que les filles embrassent les singes, alors que Candide pensait les avoir sauvées d'un danger -> Surprise du lecteur. Court passage de dialogue au cours duquel le serviteur se montre plus perspicace que son maître… et que le lecteur qui a été manipulé par un narrateur malicieux. II. Un récit parodiqueA. La parodie- Il y a un décalage repose entre ce qui est attendu pour un récit d'aventures et ce que croit le lecteur au début du récit (un chevalier secourant héroïquement de pures jeunes filles) et la chute (les agresseurs, en l'occurrence les singes, sont en fait les amants et les pures jeunes filles sont perverses).- Il y a un décalage absurde entre une vision romanesque et romantique des jeunes filles avec le vocabulaire précieux de l’amour  (« qui couraient légèrement, deux demoiselles de condition, embrasser tendrement, fondre en larmes, les cris les plus douloureux, bonté d’âme, les amants ») et leur nature sauvage et perverse (« deux filles toutes nues, singes, mordant les fesses ».).=> parodie du roman d’amour : toute forme d’amour dans le conte est pervertie : Cunégonde trompe Candide, les femmes sont violées ou ont de mauvaises mœurs, et les femmes de la pure nature sont perverses.B. L’humour et l’ironie- Le ridicule de Candide :Discours incohérent qui rappelle ceux de Pangloss : rapport entre manger du jambon et avoir tué le fils de M. le baron ?Contrairement aux attentes du lecteur, Candide, même en amoureux éploré ne perd pas l'appétit (« il

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