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Commentaire sur la mort

Rapports de Stage : Commentaire sur la mort. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Mai 2014  •  1 964 Mots (8 Pages)  •  764 Vues

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La mort est une réalité qui nous rattrape tous à un moment ou un autre, nous sommes tous concernés par elle, et même les plus grands des poètes y ont pensé. Ainsi, Le thème de la mort a été abordé à maintes reprises dans les œuvres poétiques, par exemple, Baudelaire, Ronsard, redoute la mort. Dans le recueil de Philippe Jaccottet, on trouve des poèmes en vers principalement, mais l’auteur ne semble pas s’être soumis à une forme de vers en particulier.C’est un poète qui se laisse la liberté d’écrire un peu sous toutes les formes, comme bon lui semble d’où l’utilisation des vers libres.

La présence du thème de la mort fait de ce texte une véritable élégie

Jaccottet opte pour la simplicité de l’écriture contre la grandiloquence d’un certain lyrisme

I/Le poète est victime d’une angoisse de la mort révélée par le paysage, poète en proie à l’angoisse de la mort,

Dans un premier temps, nous tenterons d’analyser le paysage intérieur et extérieur dénué de vie et de gaieté. Aux premiers abords du poème, l’espace décrit nous paraît inerte et froid, et sert de composante essentielle pour transcrire une certaine appréhension de la mort du poète. Tout d’abord, pour mieux rendre compte de l’absence de joie, le poète fait une brève description de son habitat qu’il semble ne pas apprécier. Sa « chambre » semble froide, sans vie, et ne pas lui appartenir. En effet, il « fait semblant d’aimer » cet endroit mettant ainsi en avant son manque d’attachement pour la chambre parsemée d’objets insignifiants qu’il qualifie « d’objets sans soucis ». Une « table » ainsi qu’une « fenêtre » composent aussi la chambre, mais il s’agit une seconde fois d’objets impersonnels qui marquent l’inadaptation et détachement du poète à son habitat et donnent une image froide de la pièce. Le poète dépeint ainsi la chambre sans passion, sans émotion ce qui renforce l’idée d’un certain détachement de ce lieu. De plus, l’emploi de l’adjectif démonstratif « cette » pour désigner la pièce, souligne l’indifférence du poète face à celle-ci. Ainsi, la chambre qu’il fait « semblant d’aimer », est un endroit d’ordinaire, propre à chacun dans lequel on se sent bien, mais, ici, la chambre semble vide, sans vie et ne pas appartenir au poète, du fait de l’absence de toute gaieté, cette pièce renvoie à une chambre de malade, une chambre d’hôpital qui met alors en avant l’état d’âme du poète, son manque de joie de vivre. De surcroît, la scène évoquée se déroule dans un lieu étroit, petit, étouffant : la chambre accentue la sensation d’angoisse et de mal-être du poète. De plus, dès le début du premier sizain, on remarque que la chambre est le lieu d’angoisse du poète, d’après le premier vers« il y a longtemps que je cherche à vivre ici, dans cette chambre » , le poète ne parvient pas à vivre dans cette pièce, on perçoit ainsi une sensation d’étouffement et d’impossibilité de vivre chez le poète. Tout au long du poème il ne sort pas de la chambre il semble coincé dans cette pièce qui le retient jusqu’à sa fin.

Par ailleurs, on note une nette opposition entre l’intérieur et l’extérieur, en effet la chambre donne sur l’extérieur, sur un jardin, et qu’il regarde. Ainsi on passe d’une description intérieur à une description extérieur, du fait du contre-rejet du mot « fenêtre » qui attire l’attention du lecteur sur une notion importante. En effet, la fenêtre, ouverte sur l’extérieur apporte un peu de vie au poème. Ainsi, se trouvent dans ce jardin, un oiseau : « le merle » dont le « cœur bat » et de la végétation : « le lierre », ces organismes vivants contribuent ainsi à créer une sorte gaieté au poème. Néanmoins, le paysage extérieur, de la même manière que le paysage intérieur, marque l’absence de vie. En effet, malgré le peu de vie représentée par le « merle » ou la végétation, le jardin est silencieux, aucun son n’est perçu, pas même un chant d’oiseau ou brise du vent, ainsi le paysage semble effacé, taciturne. De plus, l’absence de verbes d’actions souligne l’immobilité du paysage. Le bonheur ou toute sensation de gaieté est ainsi absente dans le poème et la visibilité réduite mise en avant par « la nuit », « l’ombre », et « lierre sombre », suggère également la monotonie d’une vie sans joie de vivre.

En outre, chaque vers met en avant l’angoisse de mourir, qui anime le poète, renforcée par le thème de la mort présent tout au long du poème. Tout d’abord, le poète est sujet à cette appréhension « chaque nuit » qui renforce l’idée de répétition et permanence de ses angoisses. Et malgré un retour à la vie par l’arrivée « des lueurs », du lever du jour, la mort est immédiatement soulignée par le terme « achèvent ». La violence de ce verbe, désigne ces lueurs, personnifiées, portant le dernier coup fatal à « l’ombre vieillie », le coup amenant à la mort. Ainsi le paysage extérieur souligne l’angoisse de la mort. D’autre part, l’écoulement du temps rend compte de l’état d’âme du poète, en effet le complément circonstanciel de temps « chaque nuit » met en valeur l’idée de répétition, de monotonie, le poète a la même vue chaque matin, mais paraissent « d’autres verdures ». Ainsi la verdure change au cours du temps, tandis que lui lutte contre le temps qui passe, cette impression de continuité et de régularité est renforcée par les vers pairs, les alexandrins. De plus, la nature participe au scandale de la mort injuste et cruelle par son indifférence : « les lueurs » : représentant

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