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Mort De Madame Bovary, Commentaire

Dissertation : Mort De Madame Bovary, Commentaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Novembre 2013  •  1 787 Mots (8 Pages)  •  2 108 Vues

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MADAME DE BOVARY

FLAUBERT

INTRODUCTION

I / La mort d’une pécheresse :

1) Emma : figure de la pécheresse

On assiste dans ce texte à la mort d’une pécheresse, Emma, qui tente d’obtenir une rédemption chrétienne.

Ainsi, Emma est la figure de la pécheresse de part ses actions antérieures. Emma n’est pas la représentation d’une sainte à la différence d’Atala de Chateaubriand et d’Henriette de Balzac. Tous ses pêcheurs son évoqués lors de l’extrême onction. « Convoité »(l8), symbole de l’envie, indique qu’elle n’a pas su apprécier ce qu’elle avait. L’expression « tant…toutes »(l8) insiste sur l’intensité de ses désirs. Le terme « friandes »(l9) suggère ses désirs. L’expression « brises tièdes et de senteurs amoureuses »(l9-10) est teinté de romanesque de part le terme « brises » désignant un vent léger et agréable ; et le terme « senteurs » : Tous deux sont des choses impalpables et inattrapable. Donc, ses « narines »(l9) ont goûté à des choses légères et agréables. La dimension sensuelle d’Emma, sa volupté apparaît dans l’expression « senteurs amoureuses »(l10) : Emma a les sens en éveil et a besoin d’amour. Ce terme « mensonges »(l11) désignent ceux faits à son mari, toutes les trahisons qu’elle a pu faire. Puis l’expression « gémir d’orgueil »(l11) suggère qu’elle est trop fière pour accepter son sort avec Charles Bovary et que cet orgueil est source de souffrance.

On, également, une gradation dans les pêchers : L’extrême onction avance, plus le nombre de pêchers augmente (un pour les yeux, deux pour les narines, trois pour la bouche. On remarque, aussi, une progression dans la description des pêchers : yeux, narines, bouche, mains, pieds, on parcourt le corps de haut en bas(c’est l’ordre classique du portrait. On observe, aussi, une progression dans les verbes : « criée dans la luxure »(l12) indique des cris de plaisir ; la description va crescendo dans l’intensité des verbes : « Se délècher »(l12) comme « friandes et convoitées » induit une dimension de plaisir, et « contact suave » (l13), suggérant des étreintes intimes, introduit une dimension d’intimité ; « rapides » (l14) montre l’intensité du désir d’Emma. Enfin, l’expression « ne marcherait plus »(l15) introduit un effet de chute : la fin d’Emma pécheresse.

On note, aussi, que la chanson de l’aveugle fait référence à la vie des pêchers d’Emma : « souvent chaleur … amour(l65-66) révèle tous les rêves d’Emma lorsqu’elle était jeune fille. Le terme « diligemment »(l70) exprime la rapidité d’Emma à profiter d’Emma, symbolisée par la métaphore des « épis que la faux moissonne »(l70. Ce terme « faux » représente le temps qui passe, « ma nanette »(l71) la fillette, « le sillon »(l72) la vie qui offre l’épis. Enfin, l’expression « il souffla bien fort ce jour là »(l79) symbolise Emma s’envolant en même temps que le jupon : la chanson représente la vie d’Emma. Enfin, le miroir lui renvoie ses pêchers. Face à elle se trouve quelqu’un qui va mourir par empoisonnement, l’arsenic, et dont le physique se dégrade. Emma a cependant, une démarche narcissique : elle demande son miroir. Elle peut donc, mesurer le contraste entre sa beauté d’autrefois et sa dégradation qui représente toutes ses fautes.

Ainsi, le texte présente tous les pêchers commis par Emma à travers l’extrême onction, le chant de l’aveugle et le miroir.

2 ) Une rédemption chrétienne :

Emma cherche, cependant, une rédemption chrétienne

Ainsi, on note l’omniprésence du champ lexical de la religion, organisée équitablement dans le texte autour du sacrement fait par le prêtre : « prêtre »(l1), « crucifix »(l1), « homme dieu »(l3), « onction »(l7), « miséricorde divine »(l20), « exhortations »(l21) et « cierge bénit »(l22).

On remarque, également, que l’extrême onction a une fonction de purification : elle divulgue le pardon à Emma. Chaque partie du corps est rattachée au passé d’Emma : on le purifie. On note, aussi, une dimension religieuse de miséricorde car on assiste à la mort d’une pécheresse : le Christ rédempteur vient sur terre pour sauver les hommes. L’extrême onction est pratiquée sur toutes les parties du corps car chaque partie est rattachée à un péché (orgueil, mensonges, avarice) : il faut, donc, chassé le mal d’Emma avant sa mort.

On note aussi, que le prêtre est un guide il donne un mode d’emploi (l.19-20) : il sert d’intermédiaire car il parle au discours indirect (l19-20) et au discours indirect libre (l22. On remarque que le prêtre croit aux images mystiques : « gloire céleste… environnéé » (l 22-23. Le prêtre explique que tout est dû à la religion : (l30-33) montre que Dieu est bon, juge, donne du surcis, du répit, et peut agir immédiatement sur l’individu. On remarque que l’ecclésiastique suit le rythme de la mort d’Emma : « l’ecclésiastique précipitait ses oraisons »(l57-58. Enfin, Flaubert joue sur les sens accompagnant la mort d’Emma (« syllabes latines », « glas de cloche » l60) : ils connotent l’enterrement d’Emma.

Enfin, on remarque qu’Emma demande une action divine : Elle embrasse le christ(l3.

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