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Commentaire le Misanthrope, Molière

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Par   •  6 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  850 Mots (4 Pages)  •  421 Vues

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Le théâtre, depuis ses origines dans la Grèce antique, joue un rôle social et politique en même temps qu’esthétique. Aujourd’hui encore il assume cette fonction. Il divertit mais il dénonce aussi les passions abusives, les crimes et injustices de toute nature, l’absurdité cruelle de la condition humaine. Molière a inventé un théâtre populaire, comique et dramatique, dans lequel les personnages acquièrent une véritable consistance, et les histoires sont celles du commun des mortels, dénonçant ainsi la société de son époque. Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est un auteur et dramaturge du XVIIe siècle. Il découvre le succès de Boule de Suif publiée dans les Soirées de Médan en 1880, qui détermine sa vocation de conteur et de romancier. Il publie alors quelques trois cents nouvelles, des romans, ainsi que des pièces de théâtre, dont Le Misanthrope, qui est une comédie en cinq actes et en vers, publié en 1666. L’extrait que nous nous proposons d’étudier est l’acte I, scène 1, dans lequel Alceste, le misanthrope, se dispute avec son ami Philinte : il lui reproche d’être un hypocrite et d’entretenir des relations uniquement par intérêt. Nous nous demanderons alors comment Molière dénonce la société à travers les caractères des personnages. En premier lieu, nous analyserons l’expression la colère, puis nous verrons la tirade d’Alceste, dénonciatrice de la société.

2) La tirade d’Alceste, dénonciatrice de la société :

a. L’hypocrisie des hommes

A travers sa longue tirade, le personnage d’Alceste dépeint le portrait hypocrite des hommes. Il exprime sa haine envers les hommes, qui selon lui sont des personnes malfaisantes. En effet, cela se traduit par la phrase du texte lignes 7-8 : « Les uns, parce qu'ils sont méchants et malfaisants, Et les autres, pour être aux méchants complaisants ». De plus, la répétition du mot méchant ainsi que le champ lexical de la méchanceté : « méchants », « malfaisants », « méchants », renforcent la malfaisance des hommes. Il y a également la mise en scène d'un « scélérat » (ligne 7), mot très fort, avec une connotation très péjorative, surtout renforcée par l'adjectif « franc ». Ce terme est repris par une énumération de mots synonymes à la ligne 23 : « fourbe », « infâme », « scélérat maudit ». On note que tous ces termes sont des termes hyperboliques. Par ailleurs, il décrit la fausseté et l’hypocrisie à travers le champ lexical du mensonge pour caractériser les hommes : « masque », « traître », « radouci », « fourbe », « grimace »… C'est un vocabulaire qui souligne la fourberie des hommes comme vice majeur. Il dresse également leur portrait à travers l’expression du texte : « Au travers de son masque, on voit à plein le traître » (ligne 8). En outre, nous pouvons remarquer ici une allitération en [r] qui évoque la difficulté, et la rage du personnage envers la société hypocrite de son époque, en particulier dans le cercle des courtisans. De même, en rapportant le parcours et la situation actuelle de son « ennemi », Alceste insiste sur la malhonnêteté des moyens utilisés : « sales emplois » (ligne 13), « s'insinue » (ligne 21). Tout cela est résumé dans un seul mot, « vice », à la ligne 25. Ainsi, Alceste dénonce tous ceux qui ont la faiblesse de ne pas condamner les méchants et les hypocrites. Il va dès lors généraliser cet aspect à toute la société.

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